Envie de vous plonger dans une aventure à mi-chemin entre Metroïd et Indiana Jones dans un style purement rétro ? D’un jeu à la difficulté extrême ? Cette compilation de La-Mulana 1&2 sur Switch devrait vous ravir !
Indiana Metroidvania
Sortis en 2012 (PC, Vita, Wii) et 2018 (PC, Ps4, Switch, Xbox One), La-Mulana 1&2 sont des jeuxde plateformes en 2D au style rétro parfaitement assumé qui invitent le joueur à se plonger dans un univers de type Metroidvania. Nous y incarnons le professeur Lemeza Kosugi, un archéologue aventurier qui nous rappelle quelque peu ce cher Indiana Jones, à la recherche des ruines de La-Mulana. Très vite, nous apprenons que plusieurs explorateurs ont tenté de percer le mystère de ces ruines, malheureusement… personne n’en est jamais revenu.
Armé d’un fouet pour débuter l’aventure, d’à peine quelques explications, le joueur doit alors braver ces ruines antiques qui débordent de pièges impitoyables et d’énigmes toutes plus retors les unes que les autres. Car oui, le jeu est extrêmement difficile. Il n’est par exemple pas possible d’accéder à certaines zones sans posséder certains objets ou armes (près d’une soixantaine), et pour corser le tout, le jeu ne donne aucune indication sur la marche à suivre. Il n’est donc pas étonnant de se retrouver bloqué sans savoir quoi faire. A une époque où le joueur est sans cesse dirigé, ce parti pris est un réel pari. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant de voir de nombreux joueurs laisser tomber la manette et d’abandonner au bout de quelques heures. Pour les autres, c’est à ce moment que l’expérience prendra tout son sens, le joueur devant alors explorer et fouiller ces ruines jusqu’au dernier coin de pixels. Une fois les objets et armes en notre possession, il est temps d’aller affronter les nombreux boss monstrueux dans des combats qui ne font pas dans la dentelle. Soyons honnêtes, c’est hard !
Niveau maniabilité, le constat est le même. Se voulant un héritier du style rétro, le gameplay de La-Mulana est à l’ancienne et pourra surprendre, voire même en frustrer plus d’un. Il faudra donc maîtriser au mieux la maniabilité du personnage pour espérer venir à bout des ennemis et des boss. Encore une fois, ceux qui aiment le style retrouveront la sensation des « anciens » jeux.
Comme nous l’avons dit, le style rétro est assumé, il plaira ou non. Graphiquement, la réalisation est correcte, mais rétro ne veut pas dire pour autant décors répétitifs. Certains Super Mario sont des merveilles de trouvailles visuelles par exemple. On ne peut que regretter un manque d’idées pour des jeux bien plus récents, qui, souvent, tombent dans la caricature visuelle d’autres références de la 2D.
Rétro, souvent frustrant, mélangeant de (trop) nombreux univers, la compilation La-Mulana 1&2 sur Switch pourra en rebuter plus d’un de par son côté indigeste. Pour ceux qui aiment mourir et recommencer 1000 fois, se casser la tête sur des énigmes complexes, tenter de maîtriser un gameplay rigide, et affronter des boss titanesques y trouveront leur bonheur. Ces derniers auront devant eux de longues heures de challenge, les autres passeront clairement à côté de cette compilation franchement hardcore.