Nous ne reviendrons pas en détail sur le contenu de ce Bioshock Collection, notre ami Jonathan l’ayant déjà fait dans ce test lors de la sortie de ce coffret sur PS4. Expliquons simplement qu’il contient l’ensemble des épisodes de la célèbre trilogie ainsi que leurs différents DLC, de quoi permettre aux joueurs de profiter d’une aventure entre ciel et mer bien remplie.
L’intérêt de ce test est donc de se focaliser sur le portage de cette trilogie remastérisée sur Switch. Est-ce que la petite bête en a suffisamment dans le ventre pour faire tourner ces jeux dont la sortie s’est étalée de 2007 à 2013 ? Joy-con en main, est-ce que le gameplay est à la hauteur ?
(Re)Bienvenue à Rapture et Columbia
Pour les deux premiers volets qui nous invitaient à découvrir la ville sous-marine de Rapture, les plus anciens, sans surprise les jeux tournent parfaitement. A l’époque, les équipes de 2K Games avaient frappé fort avec un jeu au design rafraîchissant mêlant l’art déco au steampunk, des graphismes superbes, et un gameplay simpliste contrebalancé par son efficacité et sa nervosité. Quelques années plus tard, sur Switch, les deux jeux sont toujours agréables à regarder même si le poids des années commence à se faire ressentir. Si certaines textures piquent un peu les yeux, que l’on remarque un manque de netteté, dans l’ensemble ces deux volets l’ensemble tient toujours la route. Néanmoins, pour des épisodes » remasterisés « , on ne peut que regretter un manque de mise à niveau technique sur de nombreuses textures. Le troisième épisode, Infinite, qui se déroule dans la cité céleste de Columbia, s’en sort bien mieux. C’est normal puisqu’il s’agit du plus récent. Sur Switch, malgré ses six années au compteur, le jeu semble être l’un des plus beaux de la console. Tous sont fluides, ce qui ne paraissait pas si évident que cela avec un affichage en 30fps.
Niveau gameplay, que l’on joue en nomade ou sur télévision, les jeux sont parfaitement jouables, la maniabilité simpliste s’adaptant parfaitement avec le style de la console. Certains trouveront que le gameplay commence à se faire vieillot, quand d’autres aimeront sont côté quelque peu rétro. En revanche, il est dommage que les développeurs n’aient pas tiré profit des fonctions gyroscopiques de la console de Nintendo, quand, à l’inverse, ils se sont fait un peu trop plaisir sur les vibrations HD. Ces dernières, trop puissantes et trop présentes, agacent rapidement.
Enfin, un point fortement négatif ressort lorsque l’on joue en mode nomade dans des lieux très éclairés : le manque de luminosité. Un constat qui ressort surtout pour les deux premiers volets, l’action se déroulant la plupart du temps dans des lieux sombres. Il devient alors bien difficile d’avancer dans ces conditions, et ce, même en poussant la luminosité au maximum.
La série Bioshock reste un indémodable du jeu vidéo. Son portage sur Switch, même s’il ne dépoussière ni les graphismes ni le gameplay, tient parfaitement la route. Il est même assez impressionnant de voir tourner ces trois jeux sur la console de Nintendo et de pouvoir emporter Rapture et Columbia partout avec nous. A ce prix (40€ les trois jeux et leurs DLC), cette collection pourrait ravir les nouveaux joueurs et donner envie aux fans de plonger à nouveau dans cet univers et d’avoir la tête dans les nuages.