Sorti hier, mercredi 5 avril, dans les salles obscures, le premier volet du diptyque signé Martin Bourboulon semble tenir ses promesses.
Après le biopic Eiffel, c’est un monument de la littérature française que le réalisateur a tâché de dépoussiérer.
Et il fallait oser, car (ré)susciter l’engouement pour une oeuvre adaptée au cinéma près de 150 fois ne semblait pas chose facile.
Retour en 1625, le jeune gascon d’Artagnan arrive à Paris avec sa lettre de recommandation pour rejoindre les mousquetaires, son rêve depuis toujours.
Mais plus vite qu’il ne l’aurait cru, il se retrouve lié à trois d’entre eux, se retrouvant tous entraînés au sein de complots politiques.
Orchestrés par le Cardinal de Richelieu, ce dernier cherche à discréditer la reine et à faire exploser la guerre entre la France et l’Angleterre.
Le tout, mêlé aux discordes religieuses entre catholiques et protestants.
Ils ont vu, ils sont venus, ils ont vaincu
Et pourtant, mission accomplie pour Martin Bourboulon qui ne s’y est pas prit de n’importe quelle manière.
Le premier levier de ce succès n’est d’autre que le casting, l’élite française, avec d’Artagnan incarné par François Civil, Athos par Vincent Cassel, Porthos par Pio Marmaï et Aramis par François Duris. S’en suivent Eva Green qui prête ses traits à Milady de Winter et Louis Garrel au roi Louis XIII.
Côté mise en scène, elle est dynamique et inventive, ponctuée d’humour, tout en suivant le scénario de Dumas.
De belles scènes de combat chorégraphiées avec soin nous sont également offertes tout au long du film.
Un parti pris qui reste timide
Même si l’angle choisi pour adapter cette histoire familière semble avoir largement satisfait les spectateurs, certains regrettent un manque d’audace.
En effet, dans le cadre d’une production de cette ampleur, on devine que le réalisateur a souhaité se montrer prudent, si ce n’est frileux, pour se protéger d’un potentiel tollé s’il proposait un film trop décomplexé.
Divertissant et convaincant
En somme, le réalisateur nous adresse sa propre vision du roman de Dumas, juste et accessible.
L’histoire et l’intrigue sont préservées et correctement restituées, tout en mettant en lumières d’autres sujets comme la loyauté, l’honneur, l’amour et l’amitié.
Le tout est modernisé avec finesse, en abordant par exemple le sujet de l’inclusivité avec un Porthos, ici bisexuel, qui n’a pas peur de l’afficher.
Avec une note spectateur de 4,2/5 sur AlloCiné, on se languit déjà du second volet Les Trois Mousquetaires : Milady, qui entrera en salles en décembre 2023.
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