En plus d’être un lecteur passionné, l’histoire est un thème qui sait m’intéresser – généralement. Avec la mort en tenue de bataille, écrit par José Alvarez et publié chez Albin Michel aurait donc pu me séduire. Du moins, en apparence, les qualités semblaient présentes pour. J’ai finalement été assez déçu de la lecture.
1936. La guerre civile éclate en Espagne. Inès, femme dévouée et mère aimante, pensait avoir envoyé ses enfants en sécurité en France. Finalement, elle devra faire preuve de bravoure, aidée d’un médecin qui l’attire irrésistiblement, afin d’obtenir des nouvelles de ses cinq enfants et dans le but de les faire revenir auprès d’elle à terme. Néanmoins, l’époque est sanglante et les trahisons nombreuses, Inès devra se méfier de chaque personne et s’adapter afin d’espérer survivre.
Le roman est court, certainement beaucoup trop pour aborder toutes ces choses en profondeur. C’est le sentiment que j’ai eu une fois la lecture achevée. Il s’agit d’une période historique considérablement riche, pleine de drames qui a, au final, été abordée trop superficiellement à mon goût malgré la matière qu’il y aurait à faire.
En plus du traitement peu poussé, je n’ai pas été emballé par le style et la construction de l’ouvrage sous formes de souvenirs. Les dialogues sont quasi absents du récit, au détriment d’une politique de l’époque de bas étage, afin de la rendre accessible à tous. On reste toujours dans la superficialité et non dans la profondeur. Cela se répercute sur les personnages – nombreux à être mentionnés pour un livre d’à peine plus de 200 pages -, auxquels on ne parvient pas à s’attacher, en plus de les confondre.
Bon, il n’y a pas que du négatif dans ce livre. José Alvarez s’est appliqué à ne diaboliser aucun des deux partis de cette guerre, et j’ai apprécié cette neutralité. Il a également écrit certaines descriptions de tortures ou de massacres qui sont assez saisissantes, à la limite du pénible à lire. Mais ça s’arrête malheureusement là.
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