Les romans post-apocalyptique sont à la grande mode, qu’on se le dise. Qu’il y ait des zombies comme dans Déchirés ou simplement une quasi extinction de l’humanité comme dans U4, les genres sont nombreux. Mourir est le verbe approprié, paru aux éditions Pocket, appartient à ce genre futuriste apocalyptique. Préparez-vous à embarquer dans un roman rock’n roll !
Nous sommes en 2048. Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres (ce qui n’est pas si futuriste que ça, pour le coup). Chacun pense à soi et la loi (qui n’est plus très présente) du plus fort devient bien vite la meilleure. Même les services de police deviennent financés par des fonds privés … Dans ce contexte particulier, notre protagoniste a ouvert le Last Heaven : une maison de retraite archi-luxueuse, hyper sécurisée pour les personnes âgées. Sa particularité ? La décadence de l’établissement, qui propose à peu près tous les services possibles et imaginables à ses pensionnaires ; mais aussi le fait que lorsqu’ils décèdent, une majeure partie de l’héritage va droit dans les poches du propriétaire de l’établissement, lui-même octogénaire. Mais que se passe-t-il quand le monde extérieur vient s’immiscer dans cette vie tranquille, sous forme de tueur à gages ou d’un policier névrosé ?
Alors je ne suis pas vraiment d’accord avec le fait que le livre soit considéré comme un thriller. On ne retrouve pas le suspense propre aux thrillers. Attention, ça ne nous empêche néanmoins pas d’être tenus en haleine par cette intrigue rocambolesque.
L’intrigue est temporellement très courte et les péripéties sont principalement centrées autour du Last Heaven. Les personnages sont tous décalés, les actions qui en découlent prêtent souvent à rire ou sourire. C’est de l’humour cynique, comme je l’aime.
Quand on s’y penche un peu plus, on remarque en fait que Michel Douard a une vision assez négative du futur et qu’il en érige une critique à travers ce roman. Pénurie de nourriture, pauvreté pour les plus démunis et cocon douillet pour les plus riches. Rajoutez à cela quelques éléments futuristes (les drones notamment) et vous obtenez ce cocktail plutôt détonant. Un plaisir à lire !