Un jeu angoissant et perturbant, >observer_ est décrit comme un genre « policier ».
Dès les premières minutes, nous voilà plongés dans un monde sans queue ni tête qui nous donne rapidement le vertige.
Les murs sont peints avec du sang, le papier défraîchi donne cette impression de maison hantée qui régulièrement nous donne des frissons en vibrant…
CyberPunk, Screamer et Horreur
En l’an 2084, Daniel Lazarski, un neuro-enquêteur connu sous le nom d’Observer, va enquêter dans les bas-fonds de Cracovie après avoir reçu un message très alarmant de son fils.
Dans cet univers post-apocalyptique, les humains ont (presque) tous des implants, permettant à notre enquêteur de pirater les personnes qu’il croise. Il a ainsi la possibilité de sonder leur esprit et de vivre leurs peurs pour avancer dans l’enquête.
Son « pouvoir » est robotique et il peut scanner les scènes de crimes grâce à ses implants. Ces outils vont lui permettre, tout au long du jeux, de découvrir des objets cachés ou d’analyser les origines organiques des « pièces à conviction ». Une vision infra-rouge va aussi l’aider dans la quête finale.
En outre, l’univers en lui même est truffé d’images cybernétiques, que ce soit avec des publicités de propagande prônant les implants ou bien en croisant des êtres humanoïdes modifiés.
Le côté screamer est très présent et chaque coin de couloir ou ouverture de porte laisse un arrière goût de « non, je n’irai pas par ici ! Je sais que je vais flipper grave ! ». Mais bon, c’est le scénario, il faut passer par là… En sursautant !
Vomitif, glauque et flippant
Le jeu nous emmène dans un environnement des plus immondes qui met mal à l’aise. Les seuls personnages croisés sont soit planqués, soit morts, soit non humains. Une situation inconfortable qui pèse bien sur l’ambiance générale.
Remplis de déchets, de sang et de rouille, les couloirs à arpenter nous mettent presque l’odeur dans le nez, pour dire à quel point c’est blindé d’immondices… Des corps de pigeons qui font « splotch » sur un tas sanglant, des réfrigérateurs contenant des bocaux d’organes humains, des crochets de bouchers qui tapissent les plafonds… En bref, un cocktail très bien fait qui met totalement dans le « jus » et l’esprit du jeu.
Dormir après une session d’>observer_ est très compliqué… Disons que le sommeil n’arrive finalement pas aussi rapidement qu’il le devrait car les images restent gravées sur la rétine.
Avec tout ça, il y a une histoire et une enquête à résoudre
Ce n’est pas juste un jeu ayant pour but de faire peur, il y a un réel but. Il y a un suivi de quête, des énigmes à résoudre, pas forcément difficiles mais qui prennent du temps. L’intrigue nous pousse tout de même à continuer notre chemin dans ce monde tortueux afin de connaître la finalité ! Va-t-il retrouver son fils ? A-t-il des hallucinations ? Bruce Willis sauvera-t-il la Terre une fois de plus ?
Le fait de pouvoir intégrer la mémoire des victimes permet d’avoir des visions totalement différentes d’un endroit à un autre. Moins la victime est saine d’esprit, plus l’introduction dans le souvenir est angoissante. L’avancée dans l’enquête se fait à un rythme de peur croissante !
La durée de vie d’>observer_ est assez conséquente, il faudra y retourner pour pouvoir le terminer. Je n’en ai pas encore vu la fin !
Le jeu en soit compte énormément sur ce sentiment d’horreur et d’angoisse afin de faire perdre ses moyens au joueur. Et aussi à faire pousser des cris qu’on n’assume pas toujours…