Si vous avez toujours rêvé d’être Indiana Jones, d’incarner un archéologue qui joue du fouet pour dénicher des trésors enfouis dans des cités oubliées ; Quetzal devrait alors répondre à vos attentes… enfin presque. Puisqu’il ne s’agit pas ici d’incarner un aventurier mais plutôt un chef d’expédition qui va mener ses archéologues et aventuriers vers la Cité des Oiseaux Sacrés pour y dénicher des artefacts. Et se faire beaucoup de pognon points par la même occasion !
Un vent de fraîcheur
Quetzal : la Cité des Oiseau Sacrés est un jeu qui baigne entre le placement d’ouvriers et la collecte d’artefacts. Le principe est assez simple, vous venez de découvrir la cité de Quetzal et, avec votre équipe d’aventuriers et d’archéologues (représentés par des meeples de couleur en bois), vous allez devoir fouiller les différents lieux qui composent l’endroit pour y dénicher des trésors et les livrer au plus vite pour marquer des points.
Dans la pratique, comment ça fonctionne ? Tout d’abord, il faut saluer la rédaction des règles du jeu qui, en étant pas trop longues, permettent de bien comprendre la mécanique grâce à de nombreux exemples et illustrations. A aucun moment nous n’avons eu de doute sur la compréhension des règles, cela est suffisamment rare pour le souligner.
Sous vos yeux s’étend une carte, un décor entre jungle et mer, qui représente les différents endroits de la ville (le temple, ses stèles, le marché, la capitainerie, ou le bateau par exemple). Le joueur commence la partie avec des meeples qui représentent son équipe (dont le chef d’expédition), ainsi que quelques pièces. La partie se déroule en cinq manches composées de trois phases. Dans un premier temps, tous les joueurs lancent leurs meeples. S’ils atterrissent côté face, ceux-ci représentent des archéologues, côté pile, il s’agira d’aventuriers. Si le meeple retombe sur le flanc, à vous de choisir s’il s’agira de l’un ou de l’autre. Tandis que s’il tombe sur ses deux jambes (de bois), non seulement vous pouvez choisir sa fonction, mais il permet également de récupérer une pièce d’or.
Il est alors temps de passer à la phase de placement des membres de l’équipée sauvage. Chaque joueur pose, chacun son tour, un ou plusieurs meeples sur l’un des lieux du plateau de jeu. Certains emplacements sont uniques, il ne sera possible d’y placer qu’un seul meeple de la couleur demandée (blanc pour l’archéologue, noir pour l’aventurier). Il existe des emplacements libres sur lesquels tous les joueurs peuvent poser autant de meeples qu’ils le souhaitent. Enfin, sur les emplacements à enchères, le premier jouer qui pose ses meeples donne la couleur sur laquelle enchérir. Ainsi, si un second joueur souhaite prendre cet emplacement, il devra surenchérir avec au moins un meeple supplémentaire de la couleur demandée. Et ainsi de suite jusqu’à avoir posé l’ensemble de l’équipe. Certains lieux vous permettront d’acquérir des artefacts, d’autres de gagner de l’argent, des améliorations, ou de déposer des artefacts (ce qui permet de marquer des points). Puis, on passe à la phase de résolution durant laquelle les joueurs récupèrent le fruit de leurs placements (dans un ordre bien précis, chaque lieu étant numéroté).
Le but du jeu est de marquer le plus de points possible avant la fin des cinq manches. Pour se faire, il s’agira avant tout de collectionner des cartes d’artefacts et de venir les déposer pour gagner des points de victoire (plusieurs artefacts de même type permettent de gagner plus de points). Pour résumer le jeu, il faudra placer judicieusement des meeples pour acquérir le plus de cartes possible mais de bien les choisir pour faire des combinaisons pour marquer beaucoup de points, tout en gardant un œil sur les finances.
Un univers bien retranscrit
Lorsque l’on ouvre la boîte de Quetzal, la profusion de matériel et sa qualité donnent tout de suite envie de se plonger dans l’univers. Les illustrations titillent d’emblée l’envie de partir à l’aventure et retranscrivent parfaitement le thème du jeu. Le plateau est magnifique et parfaitement lisible (un point fort important), tandis que les meeples apportent un certain degré de fun. Les règles sont faciles à assimiler, la mise en place rapide, et après une partie de rodage, on se prend vite au jeu. Ajoutez à cela une belle interaction avec les autres joueurs, puisque chaque placement peut-être synonyme de piquer la place convoitée par un autre, ou de se lancer dans des enchères parfois coûteuses. Bref, la tension est de tous les instants, et ce, jusqu’à la fin de la partie. Le tout donne un jeu de société frais au thème parfaitement rendu, convivial et dynamique. Certes, dans le genre il existe des jeux plus développés, mais ce que Quetzal perd en complexité, il le gagne en accessibilité : parfait pour jouer en famille sans trop se prendre la tête. On adore !
Quetzal : la Cité des Oiseaux Sacrés, un jeu d‘Alexandre Garcia, illustré par Nastya Lehn et édité par Gigamic.
Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
Âge : à partir de 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 15 minutes par joueur
Prix conseillé : 34,90€