A l’heure où la science-fiction est omniprésente dans notre culture, à travers de nombreuses œuvres cinématographiques ou littéraires, les éditions Super 8 nous proposent un livre du genre. Il s’agit là du premier roman de Katie Khan qui nous propose un univers et un concept intéressants.
Carys et Max sont en mission dans l’espace. Suite à un incident, ils se retrouvent à dériver dans le vide, reliés par une corde et livrés à eux-mêmes, avec seulement 90 minutes d’oxygène chacun. Une heure et demie pour trouver une solution et survivre. Une heure et demie à se dire les choses, à revivre le passé et leur histoire commune. Un temps infiniment court pour une histoire qui risque de s’arrêter brutalement… à moins que ?
On sent de nombreuses influences et coïncidences dans ce roman : Passengers et Gravity au niveau des films, 1984 ou Le meilleur des mondes concernant les références littéraires. En effet, la société a évolué : les pays sont des Voïvodes numérotés, l’Union Européenne est rebaptisé Europia, les jeunes ne peuvent pas se marier et fonder une famille avant leurs 35 ans, etc. Une société en apparences idyllique suite à des conflits mondiaux, mais n’oubliez jamais que les apparences peuvent être trompeuses.
Les chapitres sont un décompte du temps qu’il leur reste. Ce n’est pas sans rappeler le temps qui passe pour chacun de nous, s’égrenant minutes après minutes, les rapprochant inéluctablement vers une fin funeste… à moins que le temps imparti ne leur permette de trouver une solution ? C’est ce suspense qui nous pousse à tourner les pages afin de savoir le dénouement de l’histoire. Ledit dénouement s’avère d’ailleurs assez surprenant.
A travers chaque chapitre, on retrouve des flash-back de la rencontre de nos deux protagonistes ou de leur relation qui nous permettent de mieux saisir leur relation actuelle, mais surtout le pourquoi du comment ils se retrouvent dans cette situation. Ces passages antérieurs dressent également une critique vive de cette société en apparence idyllique mais qui s’avère pleine de défauts… Cet aspect sociologique et sociétal m’a énormément intéressé.