Grand fan de la saga des Fire Emblem depuis la parution en 2004 de Fire Emblem : Rekka no Ken sur Game Boy Advance, officiellement septième opus de la série mais le premier à atteindre nos vertes contrées, j’ai eu le plaisir de démarrer récemment Fire Emblem : Three Houses sur Nintendo Switch, dernier né d’une lignée de RPG Tactiques pas piqués des hannetons.
Fire Emblem repose sur le principe éprouvé mais efficace de la grande famille des jeux de stratégie (Advance Wars, Final Fantasy Tactics, …). Le joueur contrôle une petite armée de personnages qu’il déplace au tour par tour sur un champ de bataille tout droit sorti d’un univers de fantasy où la magie côtoie dragons et chevaliers en tous genres. Le jeu se divise en chapitres correspondant chacun à un terrain différent sur lequel il faudra remplir l’objectif attitré, souvent coller une sévère raclée aux ennemis osant bloquer votre chemin.
La saga se démarque de ses concurrents grâce à quelques mécaniques uniques. Ainsi, chaque personnage dispose de ses propres statistiques et d’une classe qui déterminera ses compétences, les armes ou magies qu’elle peut utiliser, ses forces mais aussi ses faiblesses. Vos chevaliers bardés d’armure seront votre première ligne de défense contre les attaquants physiques, offrant la possibilité à vos fragiles archers et mages de pilonner les lignes ennemies. Chaque unité gagne de l’expérience en fonction de ses performances au combat et chaque personnage peut ainsi monter de niveau indépendamment du reste de l’armée.
La grande particularité de Fire Emblem repose surtout sur sa mécanique de permadeath (mort permanente des unités). Pas de pitié au combat, une erreur de calcul de votre part et vos ennemis se feront un plaisir d’achever cette unité que vous aviez pourtant passé des heures à entraîner. Cette mécanique unique est aussi la raison pour laquelle la série a eu du mal à se faire connaître en dehors du Japon avant l’introduction d’un mode « Phénix » dans son premier opus sur Nintendo DS en 2013, Fire Emblem Awakening, où les unités perdues revenaient à la fin du combat.
Chaque opus offre ses propres ajouts ou modifications en termes de gameplay mais c’est vraiment la liberté dans la personnalisation des unités qui caractérise Three Houses. Plus de chemin prédéfini dans cet épisode ! Libre à vous de prendre cette brave unité visiblement très douée en magie et d’en faire un terrible guerrier maniant la hache, ou de faire de votre tank en amure un prêtre dédié au soin de vos unités blessées. Certains choix pouvant paraître atypiques au début peuvent se révéler beaucoup plus intéressants lorsque l’on commence à connaître le jeu et le fait que certaines haches se basent sur la magie de votre unité et non sa force physique par exemple.
Car c’est la rejouabilité que semblent ici viser les développeurs d’Intelligent System en offrant la possibilité de choisir entre trois maisons différentes dès le début du jeu (Three Houses vous suivez ? 😉), chacune vous donnant le contrôle d’un groupe de personnages différents et altérant certains éléments du scénario. Pas de panique cependant si vous appréciez réellement un personnage d’une autre maison, le jeu vous offre la possibilité de le ou la recruter.
Liberté donc, rejouabilité et surtout développement des personnages ! Si certains opus par le passé ont pu présenter quelques lacunes sur le caractère de vos 2000 personnages, l’effort a visiblement été mis sur la personnalité de chacun des soldats de votre petit groupe. C’est avec un vrai plaisir que j’ai découvert certaines discussions entre mes soldats étayant vraiment le caractère de personnages qu’on aurait pourtant dit tout droit sortis d’un shonen bas de gamme.
Loin de surpasser mes coups de cœurs de la série, Fire Emblem : Three Houses reste toutefois une très bonne expérience, accessible à tous et qui parvient encore à surprendre les fans hardcore de la série. Je recommande !