La sortie de la Nintendo Switch s’était vue accompagner de l’arrivée de l’immense Zelda : Breath of the Wild. Les consoles de nouvelles génération auront pour leur part droit à la nouvelle licence développée par Ubisoft, Immortals Fenyx Rising, qui lui emprunte pas mal d’idées et de mécaniques. Découvrons ensemble ce titre intrigant !
The Legend of Fenyx : Breath of the Wild
Imaginez un peu le topo : Typhon, le titan maléfique, est parvenu à se libérer du maléfice jeté par Zeus il y a des centaines d’années et semble bien décidé à prendre sa revanche sur les Dieux. Le Dieu de la Foudre, pris au dépourvu et ne sachant comment se sortir de cette mauvaise situation, se rend aux côté de Prométhée, qui va lui conter l’histoire de Fenyx, notre héros. C’est la matérialisation de cette histoire que l’on va vivre dans Immortals Fenyx Rising, les deux Dieux étant les narrateurs en voix off des événements se déroulant au fil de notre partie. Les deux personnages sont un réservoir infatigable de vannes et de blagues en tous genres, commentant les faits et gestes de Fenyx et les ponctuant d’anecdotes. Si certains peuvent trouver une bonne partie de ces interractions un peu lourdingues, on a pour notre part beaucoup apprécié cette façon de nous compter l’histoire et de ne pas se prendre au sérieux.
L’aventure en elle-même commence par la création d’un personnage, homme ou femme, et d’une personnalisation sommaire mais suffisante. Notre belle Fenyx créée – girl power ! – on découvre bien vite que les terres que l’on va arpenter sont en proie à un drôle de mal, qui a notamment transformé notre frère Lygiron en pierre. Commence alors un périple qui va nous mener aux quatre coins de l’Olympe dans le but de sauver la fratrie – et accessoirement le monde, comme toujours. C’est également le moment choisi pour lancer les hostilités en termes d’emprunts à Zelda BOTW : pour mener à bien notre mission, il va falloir secourir quatre divinités grecques pour gagner en puissance avant le combat final. Globalement, toute la structure du jeu va être inspirée du jeu de Nintendo de la sorte, jusqu’au prologue se passant sur une petite île annexe que l’on ne va pouvoir quitter qu’une fois les ailes de Dédale récupérées, qui viennent ici remplacer la paravoile.
Plaines sacrées et SSD
C’est ainsi tout le gameplay du titre qui est inspiré de Zelda, tant et si bien qu’on a régulièrement l’impression de jouer à une nouvelle aventure avec un skin olympien. Fenyx dispose d’une jauge d’endurance lui permettant d’escalader tout ce qui se présente face à elle, de nager ou de porter des objets. Différents pouvoirs viennent s’ajouter aux compétences de la belle au fil de l’aventure, et notamment un pouvoir de télékinésie complètement identique à celui de Link. Mieux encore : le monde est recouvert de failles permettant d’accéder au Tartare, où il faudra résoudre énigmes et puzzles pour obtenir des éclairs de Zeus et autres ressources pour améliorer son personnage. Ces failles sont des redites complètes des sanctuaires de BOTW, mais n’ont absolument pas à rougir face à leur modèle. Il n’y a que du côté des combats, très bien pensés et misant notamment sur une dimension aérienne, que le titre s’éloigne de Zelda BOTW.
Le monde ouvert qui nous entoure dans Immortal Fenyx Rising est absolument magnifique et extrêmement dense. Moins vaste qu’un bon nombre d’open worlds, le titre propose un univers très dense, rempli de choses à découvrir, notamment grâce une verticalité permettant “d’empiler” tout ce qu’il y a à voir. Chaque zone de l’Olympe est dédiée à une divinité, et les terres qui composent cette zone proposent une identité exacerbée. Aphrodite offre de la luxuriance de toutes parts, Arès propose des champs de batailles désolés de partout. On en prend plein la vue, c’est un régal. Nous avons pu tester la version PlayStation 5 du jeu, et c’est indéniablement une réussite. Si le style cartoon du titre n’offre pas un niveau de détails incroyable permettant de juger la puissance de la console au regard de la modélisation des personnages, par exemple, on ne peut que s’émerveiller devant la distance d’affichage et la netteté de tout ce qui apparaît à l’écran. En se rendant au milieu de la carte, on peut profiter d’une vision panoramique absolument incroyable sur l’ensemble des terres qu’il est possible de parcourir. De même, on se régale une nouvelle fois avec le SSD de la PS5 qui, comme pour Marvel’s Spider-Man : Miles Morales, offre un fast travel quasiment instantanné.
Au final, on a été plus qu’agréablement surpris par Immortals Fenyx Rising, un titre dont on ne savait à quoi s’attendre. S’il est très loin de réinventer la roue, il offre une aventure vraiment plaisante à parcourir en transposant tout ce qu’on a apprécié dans The Legend of Zelda : Breath of the Wild, dans un univers différent. On prend plaisir à se balader dans cet univers où la mythologie grecque nous est contée avec humour et légèreté, à l’inverse d’un Assassin’s Creed Odyssey très sérieux. En un mot comme en cent, nous avons beaucoup apprécié parcourir ce titre tout au long de la grosse vingtaine d’heures nécessaires pour le boucler, et on ne saurait que trop vous le recommander, particulièrement sur next gen.
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