Dans les grandes sagas des jeux vidéos, Assassin’s Creed a clairement sa place, et ca n’est pourtant une licence qui est si ancienne que ca, comparée a des Zelda, Mario, Sonic, Final Fantasy, voire même Call of Duty, Gta et autres licences qui perdurent depuis plusieurs dizaines d’années. Ayant fait son apparition en 2007, 16 ans déjà et comptant 13 titres majeurs et 11 dérivés de la licence, on peut définitivement parler d’un franc succès au niveau longévité et reconnaissance du public, malgré les errances et échecs de certains titres.
Grand fan depuis le premier opus, que j’ai bien recommencé au moins 3 fois à sa sortie (2 sur PC et 1 sur PS3), je n’ai pas manqué les sorties annuelles jusqu’a l’indigestion qui a commencé à se faire sentir après Assassin’s Creed Black Flag au point même de ne jamais toucher à Rogue sorti en même temps cette année la. Le renouveau de la série amorcée par Origins m’a cependant fait voir la série sous un jour nouveau, jusqu’a Mirage sorti cette année qui m’a cependant un peu déçu dans le peu de nouveautés apporté par le titre, et surtout l’intérêt finalement moindre d’un soi-disant retour aux sources qui n’en était pas un, de mon point de vue. La méta histoire, qui pour ma part était le fer de lance de la série, a vite été mise au placard dès les événements fatidiques qui ont menés à la fin de l’histoire de Desmond dans le monde présent, en 2012 au moment de la sortie d’Assassin’s Creed III, alors que je révais (et j’ai toujours encore un espoir un jour) de voir un Assassin’s Creed dans le monde contemporain, même si Watchdogs nous a fortement titillés sur ce point avec quelques liens cachés dans l’histoire, faisant le lien avec Abstergo, et un certain Desmond Miles.
Bref, toute cette intro pour enchaîner sur mon retour sur la lecture du livre, Les Secrets d’Assassin’s Creed, édité par Third Editions et écrit par Thomas Méreur connu aussi sous le pseudo Amaebi en tant qu’ex-pigiste sur Gamekult, pigiste sur Numerama et Jeux Video Mag de nos jours.
Se penchant sur la période 2007 à 2014, ce premier tome, vraisemblablement suivi par un second tome dans les prochaines années, nous fera donc découvrir la naissance de la série, jusqu’a son arrivée sur la next gen de l’époque, avec Black Flag & Rogue pour clôturer les dernières pages de l’ouvrage.
On y découvre ou redécouvre, l’origine du titre, le Prince of Persia qui est devenu une licence autonome, le bébé de Patrice Désilets qui a fini par poursuivre sa route avec Jean Guesdon. On y apprend comment chaque titre est sorti à un rythme annuel soutenu grace aux équipes d’Ubisoft dispatchées dans des studios présents partout dans le monde et comment Yves Guillemot a également influencé la série avec des choix et décisions forcement nécessaire en étant à la tête d’Ubisoft et qui ont des répercussions sur certains titres pas toujours positifs malgré les bonnes idées, faute a des timings imposés parfois très court pour sortir un nouveau titre (10 mois pour certains !).
Rien n’est vrai, tout est permis, le fameux credo des Assassin’s est finalement aussi la bonne définition de l’open world d’Ubisoft, création hybride entre freerun, sorte de parkour évolué, jeu d’aventure jouant avec les faits historiques et les personnages célèbres, et le lore imaginé de toute pièce crée sur la dualité de la métahistoire entre passé et présent. Même si l’ouvrage nous apprend que finalement les équipes de développement nous ont toujours maintenus dans des rails tout au long des épisodes, que ce soit au niveau du gameplay, que des événements qui se déroulent dans l’histoire.
En plus de la partie historique, on suit l’évolution de chaque titre, des éléments de gameplay ajoutés au fur et à mesure qui ont servis en parallèle sur plusieurs titres pourtant sortis parfois avec plusieurs années d’écarts l’un de l’autre. Une grosse partie de l’ouvrage est bien entendu consacrée à la trilogie de l’assassin italien Ezio Auditore, qui a finalement marqué énormément le choix de la direction de la série, après qu’Altaïr en ait marqué les fondations. Thomas Méreur nous parlera également de l’importance d’Assassin’s Creed III pour sa « libération » du gameplay et ses phases maritimes, exploités avec brio dans Black Flag. Enfin Rogue termine le voyage en nous emmenant sur le coté obscur du credo, avec une sortie qui n’a pas recueilli le succès des autres titres, probablement à juste titre.
D’un passionné pour des passionnés, ce titre d’un peu plus de 220 pages nous fera vivre un voyage prenant au sein d’Ubisoft et de ces équipes talentueuses. J’ai pris plaisir à parcourir ces pages au sein de chapitres intelligemment structurés et donnant envie de lire la suite dans le second tome à venir (je l’espere !).
Disponible au tarif de 24,90€ sur le site de Third Editions.
Une édition First print existe également mais est actuellement hors stock.