Il y a en moi un amateur de jeux de gestion qui ne dispose malheureusement pas d’un PC suffisamment intéressant pour pouvoir faire tourner les dernières sorties du genre. C’est ainsi avec grand plaisir que j’ai pu récupérer une version Xbox One – mais le titre est également disponible sur PS4 – de Surviving Mars. Le jeu est développé par Haemimont Games, à qui on doit les derniers épisodes de la célèbre série Tropico. Comment s’est passée la transition entre les plages paradisiaques et les cratères martiens ? Réponse dans notre test.
SpaceX pour les Nuls
La conquête de Mars est un rêve pour l’Humanité depuis bien longtemps. Si Elon Musk fait de son mieux pour s’en approcher, on privilégie de notre côté la version vidéoludique du projet. Surving Mars consiste donc à installer les bases de ce qui pourrait être le nouveau foyer de la race humaine. La partie commence ainsi avec l’arrivée d’une fusée remplie de matériel, de rovers télécommandés et d’une armée de petits drones. Ces derniers seront les ouvriers, les petites mains de votre colonie : ils transportent les matières premières, construisent les bâtiments, réparent les éléments défectueux, etc.
Afin de garantir la survie des premiers colons qui poseront le pied sur mars, trois éléments sont nécessaires : de l’eau, de l’air, et de l’électricité pour faire tourner le tout. Les premières structures que l’on construit sont donc destinées à cela. Vient ensuite le problème des matières premières : certaines sont bien sûr débarquées sur Mars en même temps que vous, mais cela ne sera pas suffisant. Il sera ainsi possible de commander de nouvelles provisions via des fusées cargos, qui pourront débarquer sur la planète rouge après un temps de transport assez modeste. L’idée sera toutefois de parvenir à exploiter les ressources de la planètes pour tenter de devenir auto-suffisant. Béton, métaux et eau seront ainsi les éléments de base de tout.
Mars, ça pue, l’ami
Au fur et à mesure, des éléments plus complexes seront à créer par le biais d’usines, qui nécessitent que des humains soient là pour les faire tourner : pièces détachées, composants électroniques, polymères, carburant, … Autant de choses qu’il va falloir stocker dans des emplacements dédiés afin de tenter de gérer au mieux les ressources et approvisionnements. Très vite, on se rend en effet compte que la gestion de tout cela va devenir le principal problème du titre. Surviving Mars repose en effet sur du transport de ressources totalement manuel, la simple option d’automatisation disponible n’étant pas convaincante du tout.
Ainsi, si vous lancez la construction d’un bâtiment – ou plus embêtant encore, si une de vos installations tombe en panne – et que vous avez besoin de ressources qui ne sont pas à proximité, il va falloir suivre un processus laborieux : sélectionner une unité de transport libre, l’emmenez vers un entrepôt, sélectionnez les ressources adéquates, puis l’envoyer décharger tout cela à l’autre bout de la carte. On aurait beaucoup aimé pouvoir complètement automatiser cela, pour faire en sorte que les convois se fassent sans qu’on ait besoin d’intervenir. Au final, on passe les trois quarts de son temps à essayer de localiser les ressources pour les trimbaler, au détriment de tous les autres aspects – beaucoup plus captivants – du jeu.
Cette gestion ultra laborieuse digne de mes cours les plus ennuyeux de Gestion de Production à l’IUT nous fait réellement sortir de la partie, tant et si bien qu’on a fini par abandonner. C’est un vrai brise-coeur, tant Surviving Mars nous avait enchanté jusqu’alors. Par son concept, bien sûr, mais également par sa réalisation plaisante. Graphiquement, le jeu de Haemimont est en effet une vraie réussite, même s’il ne va pas pousser nos consoles dans leurs derniers retranchements. Le style, même s’il est simpliste, est vraiment réussi et les couleurs chaleureuses de Mars sont un régal pour les pupilles. On a également beaucoup aimé la bande-son du titre, dont les compositions nous rappellent parfois les plus belles heures de la science-fiction.
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