Au XXIe siècle quelque part en Suède. Dans un appartement clandestin, un homme vient d’être assassiné dans le salon tandis que, dans la cuisine, les « mules » – les passeurs humains de la drogue contrôlée par la plus importante organisation mafieuse polonaise, dirigée par Votjeck, vomissent les substances introduites dans leur corps.
Lorsque l’acheteur est questionné sur son passé de prisonnier afin de vérifier sa crédibilité, Piet Hoffmann, alias Paula, le vendeur, résidant suédois d’origine polonaise, au service de Votjeck en Suède, le malaise est flagrant. Et pour cause, la victime est un agent infiltré par la police danoise chargée de contribuer au démantèlement de la pègre de Varsovie sévissant dans l’ensemble des pays scandinaves.
Le hic, Piet n’est pas un vendeur classique. Marié, deux enfants et père de famille-modèle, il mène une double vie. Il est lui-même – ancien petit voyou – un agent infiltré au sein de la même organisation, pour les mêmes raisons, par son agent traitant Erik Wilson, devenu son ami au fil du temps, au service de la Suède.
Au commissariat central, le commissaire Ewert Grens, averti du meurtre et saisi de l’affaire, s’apprête à mener l’enquête avec empressement et son zèle légendaire attaché a ses longues années d’expérience. Mais, en même temps, toujours avec le même objectif d’anéantir l’organisation polonaise qui s’apprête à prendre le contrôle du trafic de la drogue dans toutes les prisons suédoises, Piet Hoffmann accepte une mission périlleuse : avec le consentement des plus hautes autorités de l’État, il accepte d’être incarcéré dans l’un des centres de détention les plus difficiles du pays.
Mais lorsque le commissaire Grens s’approche trop près de la vérité sur l’identité réelle de Piet, ses supérieurs, en l’absence de Wilson, décident de griller la couverture de Hoffmann. Sa mission est désormais d’assurer sa propre survie.
« 3 secondes », premier volet, d’une trilogie, est un roman exceptionnel, un thriller puissant, qui ne « se lâche » pas un instant durant ses 700 pages grâce à un rythme extraordinairement soutenu et haletant intelligent qui, au-delà d’une intrigue crédible et parfaitement réaliste, met l’accent sur un phénomène bien réel : la situation des agents infiltrés dans les États de droit et qui peut faire vaciller certaines de nos certitudes au regard de certaines pratiques légitimées.
Où se situe la frontière entre le bien et le mal ? La fin justifie-t-elle toujours les moyens ? Un conseil à ceux qui n’ont pas vu le film adapté du roman « The informer », lisez le livre avant au risque d’être déçu.
L’ouvrage est excellentissime et parfaitement réussi. On peut être déçu tellement le livre est extraordinairement réussi.