Après un premier recueil de nouvelles intitulé Corpus Christi paru en 2004, Bret Anthony Johnston signe d’une main de maître son premier roman, Souviens-toi de moi comme ça. Cet auteur a été distingué comme un des 5 meilleurs auteurs américains de moins de 35 ans. Il est souvent considéré comme un des auteurs les plus talentueux de sa génération.
Ce roman raconte la vie d’une famille brisée, brisée lorsqu’un des deux enfants disparaît soudainement. Pendant 4 ans, le reste de la famille vit au ralenti, toujours hanté par le souvenir de Justin, l’aîné des enfants. Le père, Eric, entretient une liaison avec une femme, Laura la mère ne vit plus que pour faire du bénévolat dans un centre de biologie marine et, enfin, Griffin, le cadet, poursuit la passion de son frère disparu, le skateboard.
Un jour comme les autres, la famille reçoit un coup de fil : Justin à été retrouvé. Ce dernier réintègre la vie qu’il avait laissé 4 ans auparavant. La famille se retrouve timidement, peu à peu. Chacun des membres essaye de reprendre un semblant de vie, une vie navigable. Peu après le retour de Justin, son ravisseur est libéré sous caution en attendant son procès. Les quatre personnes replongent alors dans la pénombre, dans l’angoisse où ils étaient avant le retour de Justin.
L’écriture de Bret Anthony Johnston est vraiment prenante et humaine, les mots s’enchaînent avec rythme et logique. L’auteur dépeint des personnages très touchants, comme on pourrait en rencontrer dans la vraie vie. La lecture nous mène vers une certaine empathie, une entrée dans les sentiments et les émotions de chacun des membres de la familles.
Je peux affirmer que c’est un des romans les plus touchant que j’ai pu lire. Comme Laura, la mère de famille peut le déclarer, je m’apprêtais « à me sentir transformée, ou presque, en atteignant le dénouement du livre ». On sort vraiment changé de la lecture, l’auteur sait très bien nous plonger dans son monde, un monde très humain et proche de la réalité.