Avec Motor Girl, les éditions Delcourt nous offrent en un seul ouvrage, aussi beau que volumineux, les dix numéros du comics réalisé par Terry Moore. Une excellente idée car quand on croise Samantha et Mike, on a toujours envie que la rencontre se prolonge…
Samantha est revenue d’Irak avec un sévère syndrome de stress post-traumatique. Depuis lors, elle se terre dans une casse automobile perdue au fin fond du désert de l’Arizona. Un soir, alors que l’étouffante chaleur de la nuit succède à l’étouffante chaleur de la journée, une soucoupe volante vient s’écraser sur une antique DeSoto qui trainait là. Amusée par l’irruption soudaine de Bîk et Bîp, Sam n’a pas conscience que cette inopinée visite va signer le début de ses ennuis. Face à l’intérêt soudain pour la casse d’un riche homme d’affaires aux desseins suspects, Sam ne pourra compter que sur le soutien de Libby, son excentrique propriétaire, et de Mike, un gorille de 2,20 mètres, son seul (et imaginaire) ami.
Déjà récompensé pour certaines de ses précédentes publications (Strangers in Paradise, Rachel Rising, …), le talent de Terry Moore n’est plus à démontrer. Il le confirme une nouvelle fois avec Motor Girl, une histoire attachante qui touche avec une inattendue légèreté et une indéniable pointe d’humour au problème plus profond du retour des soldats traumatisés par leur expérience de la guerre.
Dans Motor Girl, le trait de Terry Moore est aussi précis que le soin avec lequel il confectionne la trame de son histoire. Il en résulte un récit que l’on aborde d’abord curieux mais dont, très vite, on peine à se détacher, le sourire toujours accroché au coin des lèvres. De plus, l’album est rehaussé par un carnet de croquis en fin de volume… Mais que demander de plus ?
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