Imperial Settlers : Empires du Nord et ses extensions

Il n’y a pas si longtemps, grâce à de rutilants drakkars, Iello faisait débarquer Empires du Nord sur les étals de nos boutiques ludiques préférées. Il s’agissait d’un jeu dérivé d’Imperial Settlers et qui en reprenait les codes mais en y apportant quelques importantes touches personnelles. En à peine quelques mois, le jeu allait connaître un véritable succès au point de se voir désormais couronné de trois extensions. Il était plus que temps pour nous de nous plonger dans les délicieuses (mais glacées) eaux des mers nordiques !

Les embruns vous fouettent le visage, au loin les dernières fausses notes de cornemuse s’évanouissent et d’un œil méfiant, vous surveillez une mouette que vous suspectez de vous vouloir faire son nid dans votre barbe… Bref, à la barre de votre fier drakkar, vous prenez la mer. Il est en effet temps pour vous et votre clan de s’établir dans des régions nouvelles, d’y installer une colonie, de piller les îles environnantes et, bien sûr, de mener quelques raids auprès de voisins un poil trop expansionnistes…

(New) home sweet (new) home

Dans Imperial Settlers : Empires du Nord, chaque joueur va choisir un clan et disposer d’un deck de cartes personnel grâce auquel il va pouvoir tenter de fonder une colonie prospère. A chaque tour, il s’agira d’agrandir votre jeune colonie en y plaçant un nouveau lieu, de la peupler en y ajoutant un ouvrier, de récolter le fruit d’un de vos champs, de naviguer vers des contrées inconnues (pour les piller ou les conquérir), de lancer un raid pour priver un adversaire d’une de ses actions et de bien d’autres choses encore. Le but : engranger un maximum de points de victoire pour faire de votre colonie la plus prospère et la plus réputée de l’hémisphère nord !

Vous l’avez compris, Empires du Nord est un jeu de gestion assez taquin et propice aux combos. Les interactions ne sont pas légion mais quand même suffisamment présentes pour qu’Empires du Nord ne s’apparente pas complètement à un jeu où chacun se développe dans son coin sans se soucier le moins du monde de ce qui se passe chez ses adversaires. Ces interactions se matérialisent notamment lors des raids mais aussi par l’intermédiaire de la file d’attente dans le pillage/conquête de nouvelles îles.

Team vikings, team inuits ou team écossais ?

Cela dit, l’intérêt principal du jeu est son côté asymétrique. Comme nous l’avons dit, chaque joueur incarne un clan particulier et la boîte de base en propose six différents issus de trois familles. Chacun d’entre eux dispose de cartes qui lui sont propres et il s’agira donc de développer son jeu en tenant compte des forces (et des faiblesses) du clan dont on a pris les rênes. Cet aspect asymétrique offre beaucoup de variété au jeu car évidemment, dès lors qu’on change de clan, la partie jouée est complètement différente.

En plus de cela, tant le travail d’édition que les illustrations du jeu méritent d’être soulignés. Le premier est irréprochable (comme toujours avec l’éditeur nancéen) et les secondes apportent une touche très fun à la partie. Du beau travail !

Le monde est vaste, les rivalités infinies…

Nous le disions en préambule, le succès d’Empires du Nord lui a permis d’être enrichi de trois extensions dont la dernière en date n’a que quelques semaines. Chacune d’entre elles vous proposera d’incarner deux nouveaux clans issus d’une nouvelle famille et ajoutera quelques îles pour diversifier encore un peu plus vos parties.

Dans Bannières Romaines, vous pourrez incarner les puissants légionnaires du clan Trajana ou les solides architectes du clan Flavian. Ensuite, en provenance directe de l’extrême orient, les Îles Japonaises vous mettront aux commandes des savants marchands du clan Saikoro ou des réputés dockers du clan Umineko. Enfin, que serait un monde civilisé sans ses Hordes Barbares ? Dans cette dernière extension, vous incarnerez les sournois espions du clan Urvart (pour encore plus d’interactions) ou les redoutables pilleurs maritimes du clan Boudicca.

En conclusion

Doté de règles accessibles, Empires du Nord n’en reste pas moins un jeu profond et qui ravira les amateurs de combos. Il offre une très belle rejouabilité et ce, encore plus lorsqu’on lui ajoute ses (très réussies) extensions. En définitive, il est un excellent jeu qui saura séduire un large pan de la communauté des joueurs…

Imperial Settlers : Empires du Nord, un jeu de Ignacy Trzewiczek et Joanna Kijanka illustré par Roman Kucharski et édité par Iello.

Nombre de joueurs : 1 à 4

Âge : dès 10 ans

Durée moyenne d’une partie : 45 à 90 minutes

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