Aujourd’hui, j’ai un peu honte. Oui, le geek fan de Star Wars que je suis vient de regarder Star Trek : Into Darkness. Et j’ai aimé… Pardon Georges Lucas, pardon Luke Skywalker, je suis bien conscient que je vous ai trahi, alors que vous avez toujours été si bons avec moi et qu’on filait un amour parfait. A croire que, comme dans toute histoire d’amour, il y a eu un moment avec un petit coup de moins bien et que je n’ai pas réussi à résister aux sirènes de la nouveauté et du spectacle facile.

Star Trek : Into Darkness est clairement un bon divertissement, mais il ne restera clairement pas dans les annales du cinéma de science-fiction pour moi. Même si je ne suis pas un expert de la série, j’ai trouvé ça vraiment sympa de retrouver Spock, le capitaine Kirk ou encore le commandant Sulu dans une nouvelle aventure. En revanche, le pitch du film m’a globalement déçu : un vilain terroriste du futur du nom de John Harrisson s’en prend directement à Starfleet, l’agence chargée de la protection des planètes unies, avant de s’enfuir et de se cacher sur une planète klingon. L’amiral Marcus autorise alors Kirk à le pourchasser à bord de l’USS Enterprise, le vaisseau mythique de la saga. Bien sûr, on a droit à notre lot de rebondissements, de surprises, mais aussi de clichés sur l’héroïsme, le sacrifice pour les siens, etc.
Concrètement, le film ne m’a pas franchement convaincu par son scénario, que j’ai trouvé vraiment basique et pas franchement développé. La fin du film arrive très rapidement et on aurait aimé avoir droit à quelques péripéties et embranchements un peu plus profonds dans l’histoire. En revanche, techniquement, c’est impressionnant. Certaines scènes sont absolument bluffantes et on reste bouche bée devant le travail des mecs à l’origine des effets spéciaux. La scène finale avec le vaisseau qui arrive sur un Londres futuriste est juste magistrale. On en profite bien sûr énormément avec l’équipement sonore qui convient et, perso, c’est le premier film que j’ai regardé depuis l’installation de mon nouveau home cinéma, et ça envoie carrément. Les explosions et autres tirs de blasters sont super bien rendus, du bon boulot ! Côté image, la qualité DVD n’est pas mauvaise même si j’ai de plus en plus de mal à apprécier pleinement le truc depuis que le blu-ray s’est démocratisé..

Enfin, un petit mot sur les bonus, que j’ai trouvé un peu léger. La première vidéo, L’ennemi de mon ennemi, d’environ 7 minutes explique pourquoi J.J. Abrams et son scénariste ont décidé de faire revenir Khan dans cet épisode. On a droit à quelques images de Star Trek : la Colère de Khan, un film de 1982, pour faire le parallèle avec ce nouveau film. Les hommes reviennent sur les difficultés du casting et sur les efforts faits pour garder secret l’identité de ce personnage. Pour dire, même l’acteur Benedict Cumberbatch ignorait qu’il allait interpréter ce rôle avant de débarquer sur le plateau ! Autre petite vidéo de 5 minutes, Abordage, revient quant à elle sur la technique utilisée pour la scène où Kirk et Khan fusent dans l’espace pour passer d’un vaisseau à l’autre. Sympathique, mais pas incroyable. Les bonus sont donc plaisants, mais un peu limités en nombre pour être vraiment intéressants.
Globalement, Stark Trek : Into Darkness est donc un film de qualité, même s’il ne brille pas de mille feux au niveau de son scénario. Mon côté néophyte dans l’univers Star Trek joue certainement dans mon point de vue, en revanche. Allez, n’hésitez pas trop, le film aura tout de même fière allure dans votre DVDthèque, surtout qu’il s’agit du dernier Star Trek de J.J. Abrams, avant de passer chez « l’ennemi » pour réaliser les nouveaux Star Wars.