D’un côté un film qui sent bon le cambouis, revenant sur la mythique course du Mans de 1966, de l’autre, un film d’animation qui fait le plein de liberté et d’exotisme. Pour l’un comme pour l’autre, de beaux moments de cinéma qui nous ont fait vibrer et que nous voulions vous conseiller.
Quentin : Le Mans 66, de James Mangold
Passé un peu (trop) inaperçu lors de sa sortie en fin d’année dernière, Le Mans 66 mérite pourtant un petit coup de projecteur. Le film met immédiatement le spectateur dans l’ambiance en le plongeant dans la voiture de course de Caroll Shelby lors des 24 Heures du Mans 1959, une course qu’il remportera au bout d’un effort intense, devenant le premier américain à inscrire son nom au palmarès de la mythique course française. Quelques années plus tard, soucieuse de diversifier ses activités, la marque Ford décide de se lancer dans la compétition automobile et persuade Caroll Shelby, alors jeune retraité des paddocks, de monter une écurie Ford pour concurrencer Ferrari, l’indétrônable constructeur qui s’arroge chaque année la course du Mans. Développant une voiture surpuissante (la sublime Ford GT 40), Shelby choisit de mettre Ken Miles au volant, un pilote aussi talentueux qu’irascible et gouailleur. Ce choix passe difficilement auprès de certains dirigeants de Ford.
Le Mans 66 est un film qui saura tenir le spectateur en haleine. Il est porté par un casting cinq étoiles mettant en scène un Matt Damon au plus juste et un Christian Bale transporté par son rôle (et très loin de l’acteur dont on se souvient dans le costume du chevalier masqué). Il s’agit d’un film qui sent bon le cambouis, le joint de culasse mais aussi l’amitié sincère et le dépassement de soi. Une belle découverte…
Matt : Vaiana, la légende du bout du monde, de Ron Clements et John Musker
Si Vaiana, la légende du bout du monde a connu un beau succès lors de sa sortie en salles fin 2016, le film n’a, à mon goût, pas obtenu la reconnaissance qu’il mérite. Alors qu’à cette époque, la Reine des Neiges trottait encore dans toutes les têtes, Vaiana a été bien trop vite oublié. La comparaison a d’ailleurs un sens étant donné que les thématiques des deux films se rejoignent. C’est pourquoi, et l’ayant revu récemment, il me tenait à cœur d’en parler. Grand amateur de films d’animations, j’ai trouvé dans ce film tout ce qui fait le charme du genre. De l’exotisme, un visuel sublime, de la magie, de l’émerveillement, de l’aventure, une double lecture pour les petits comme les grands, en bref, tous les ingrédients pour faire un grand film d’animation.
Le film raconte l’aventure de Vaiana, une jeune fille téméraire qui se lance dans un voyage audacieux pour accomplir la quête inachevée de ses ancêtres et sauver son peuple. Au cours de sa traversée du vaste océan, Vaiana va rencontrer Maui, un demi-dieu. Ensemble, ils vont accomplir un voyage épique riche d’action, de rencontres et d’épreuves… En accomplissant la quête inaboutie de ses ancêtres, Vaiana va se découvrir elle-même. Vaiana, c’est l’histoire d’une jeune fille audacieuse, rêvant de liberté, de s’affranchir, une princesse Disney nouvelle génération qui n’a pas peur de faire ses propres choix. Thème que l’on retrouve également dans la Reine des Neiges mais qui est bien mieux traité ici. Signé John Musker et Ron Clements à qui l’on doit les marquants Aladdin, La Planète au trésor, ou encore Hercule, Vaiana charme par son exotisme, la richesse des paysages de la Polynésie, sa culture que l’on ne voit que trop peu au cinéma. Ces éléments font très vite oublier le classicisme de l’histoire, notons également l’absence de bluette pesante. A cela s’ajoute une ode à la nature (l’eau devenant un personnage à part entière), un humour sans lourdeur, un émerveillement de tous les instants avec une belle dose d’émotions, de poésie, et une musique entraînante. En bref, un film qui donne un véritable sentiment de liberté, de vie, de joie, avec un côté profondément épique. Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans cette quête initiatique qui est à la fois un régal pour les yeux comme pour l’esprit !