Avec ce très court récrit, prix Renaudot des lycéens 2004, Noëlle Châtelet (ou Noëlle Jospin de naissance, sœur du politicien Lionel) s’attaque à un sujet difficile : la fin de vie. Inspiré du propre décès de sa mère, c’est un livre qui aurait dû être aussi fort qu’un uppercut de Mayweather. Il est difficile d’avoir un avis mitigé sur un livre si court. C’est un peu quitte ou double. Pour moi, ça sera quitte.
« Ce sera le 17 octobre. » C’est de la sorte que la mère de l’auteure a annoncé son décès. Aussi simplement que lorsque l’on demande à quelqu’un comment il compte s’habiller. A partir de ce constat, elles vont s’épauler mutuellement. L’une pour préparer l’autre à son départ, à son absence, et l’autre pour qu’elle puisse partir sereinement, selon son souhait. Vivant leurs derniers moments ensemble, les deux femmes vont alors connaître toutes les émotions, passant ainsi du rire aux larmes. Leur complicité s’en verra également décuplée jusqu’au moment fatidique.
Cette leçon, c’est la dernière d’une mère à sa fille. Une mère aimante qui souhaite préparer sa descendance à « l’après-elle. » Une leçon qui doit permettre à sa fille de poursuivre sa vie, mais aussi qui doit lui apprendre que la mort peut-être une leçon de vie. Que la mort peut s’apprivoiser.
Le message est touchant. Les mots qui sont employés pour ne l’ont pas été pour moi. Ils n’ont pas été à la hauteur de la beauté du message initial. Il faut l’accorder, le contenu peut vraiment être touchant, et certains passages le sont. Seulement, on ne peut pas se permettre d’avoir quelques passages touchants dans un livre qui ne fait même pas 200 pages. Le tout n’est pas uniforme et est en dents de scie dans l’émotion, ce qui ne permet pas de réellement apprécier le livre à sa juste valeur. C’est dommage car le sujet méritait mieux.