Comme tous les mois, voici les coups de coeur de la rédaction. On y trouve de tout, en fonction des goûts de chacun. Tous nos lecteurs y trouveront leur compte et leur bonheur.

Le coup de coeur de Marilyn : La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, de Romain Puértolas

tour eiffelRomain Puertolas nous revient en ce début d’année 2015 avec son nouveau roman  «  La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel ». Le pari était osé, difficile quand on connaît le succès de son premier roman Personne n’a oublié ce conte aux allures des milles et une nuit « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » vendu à près de 500 000 exemplaires.

La question qui nous taraude tous est bien évidement de savoir si ce second roman est à la hauteur du premier.  Ce second roman est une véritable merveille. Le merveilleux est partout. Il vous transporte avec douceur et fantaisie  dans un univers loufoque, poétique, un monde aux possibilités infinies où l’espoir et le surpassement sont les maîtres mots. La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel nous raconte l’histoire de Providence, jeune et jolie factrice parisienne, coincée à l’aérogare d’Orly alors qu’elle doit s’envoler pour le Maroc afin d’y récupérer sa fille adoptive atteinte de la mucoviscidose. Les avions sont cloués au sol mais peu importe. Elle doit rejoindre Zahera coûte que coûte. Elle fait irruption en maillot de bain  dans la tour de contrôle et demande la permission de décoller. Après tout, elle a appris à voler, c’est le moment ou jamais de voler de ses propres ailes…On suit Providence dans ses péripéties avec délectation, on découvre son univers peuplé de personnages excentriques, décalés et pourtant empruntés à la réalité.

La magie opère : nous sommes plongés le temps d’une lecture dans un ailleurs, une vision optimiste de la réalité qui pourrait être la nôtre si l’on s’en donnait la peine…

Le coup de coeur de Baptiste : Les enfants de la liberté, de Marc Lévy

lévyLà où je ne voyais en Lévy qu’un auteur romantique et du même acabit qu’un Musso, j’ai été (très) agréablement surpris par la lecture de ce livre.

En effet, bien loin de mes idées préconçues, on ne plonge pas dans une banale histoire à l’eau de rose mais dans les 40, durant la guerre. Nous suivons plusieurs jeunes hommes, certains qui n’ont pas même 18 ans, et qui participent à la Résistance. Ces diverses voix, parfois encore enfantines, nous entraînent dans un dur quotidien qu’était celui de l’Occupation lors de la Seconde Guerre Mondiale. On se plonge dans une vie passée que l’on imaginait dure, mais certainement pas à ce point. Néanmoins, la fraternisation entre ces jeunes combattants est touchante et rend compte de l’humanité toujours existante lors de cette sombre période.

Touchant et poignant témoignage qu’est ce livre, il m’a révélé une facette que je ne soupçonnais pas de cet auteur. De plus, tout ce qui touche à la Seconde Guerre Mondiale m’a toujours intéressé. Se pencher sur la Résistance, aspect que l’on néglige toujours un peu, et avec un tel réalisme, est un véritable coup de poker … réussi.

Le coup de coeur de Gabriel : A Combat, de Albert Camus

Écrivaincombat, philosophe, dramaturge, romancier. Albert Camus a multiplié les casquettes au cours de sa vie (1913-1960), ce qui lui a notamment permis de recevoir le prix Nobel de littérature en 1957. Et il a également été journaliste. Un grand journaliste. Et c’est notamment au sein du journal Combat qu’il s’est illustré. Un canard né durant la Seconde Guerre mondiale dans la clandestinité comme organe de presse du mouvement de résistance Combat. Il a été publié jusque 1974.

Et Albert Camus en a été le rédacteur en chef entre 1944 et 1947. Ce livre regroupe en fait les 165 articles signés (ou supposés signés) de sa main. Des articles qui nous transmettent le témoignage lucide d’un journalisme conscient de ses responsabilités dans un époque où, au sortir de l’Occupation, il faut à la fois réorganiser la vie quotidienne et dessiner l’avenir de la France et de l’Europe. La compilation de ces articles est précédée par un historique assez long du journal Combat. Au final, un réel coup de coeur, qui nous en apprend long sur une période compliquée de notre histoire, sur la nécessité du journalisme dans notre société, et sur le tempérament et la recherche de liberté d’Albert Camus.

 

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