Julie Ewa commence son roman « Les petites filles », avec un instant qui devrait être le plus beau et le plus touchant pour toutes les femmes…. avoir un enfant… sauf dans les régions reculées de la Chine. Le début de ce livre nous prend aux tripes en mettant au premier plan une jeune femme, appelée Lili, en train d’accoucher dans d’affreuses conditions… et d’une petite fille. Sun, une jeune femme enceinte et amie de Lili apprend que cette dernière est entrain d’accoucher. En arrivant à son domicile, la belle-mère de Lili lui répond « Il n’y a aucun bébé », « ce n’était pas un bébé, juste une fille ». Sun découvrit alors le corps de la petite fille inerte dans un sceau… Dire que cela se passe en 1991….
Une vingtaine d’année plus tard, en 2013, une jeune femme se nommant Lina fait des études sur la langue chinoise. Elle souhaite partir dans ce pays pour connaître et apprendre la langue mais aussi les pratiques de ses habitants qui ont des mythes et des pratiques complexes…
Julie Ewa pose dans ce roman la question et explique les ravages de la politique de l’enfant unique en Chine. Dans ce pays, toutes les femmes rêvaient d’un héritier mâle pour leur mari. Trop de filles mourraient étouffées avant leur premier cri…
Sun, quant à elle, a eu de la chance d’avoir une fille se nommant Chi-Ni comme premier enfant et de pouvoir la garder. Sun qui aime sa fille essaye de lui donner une éducation exemplaire en lui faisant suivre des cours par un moine. Un jour, Chi-Ni n’était plus à la maison quand sa mère rentra. Où elle-elle ? Que s’est-il passé? Est-elle toujours en vie ? Sun part à la recherche de sa fille contre et envers tous…
En effet, comme nous explique Julie Ewa, « les Chinois pensent que les hommes ont plus de valeur que les femmes. Surtout, un fils perpétue la lignée, il restera auprès de ses parents et prendra en charge leur vieux jours. A l’inverse, les filles mariées s’en vont vivre avec leur belle famille. Un proverbe dit « Élever une fille, c’est arroser les champs du voisin ». Comment peut-on penser ainsi ?
En arrivant en Chine, Lina rencontre Thomas qui travail dans une ONG. Ce dernier demande de l’aide à Lina pour enquêter sur la disparition de plusieurs enfants… et de Sun.
Petit à petit, Lina va aller sur les traces de Sun et va apprendre des vérités sur le passé (quoique récent) qui font mal à entendre et que nous les occidentaux, avons du mal à croire…
En faisant ses recherches, Sun découvrit que son mari a vendu sa fille Chi-Ni. Va t-elle la retrouver en vie?
En même temps, Lina fit son enquête malgré les réticences des habitants, et les menaces. En effet, toutes personnes qui commence à expliquer les pratiques de la Chine disparaissent ou meurent…. Lina apprit toutes les choses atroces concernant la politique et l’enfant unique même si celle-ci s’est un peu adoucie… enfin, c’est du moins ce que l’Etat veut faire croire….
Julie Ewa, avec ses mots, nous prend aux tripes et nous fait réfléchir à l’existence des petites filles dans les autres pays… Lina va t-elle comprendre ce qui est arrivée à ces enfants et Sun ? Sun a-t-elle retrouvé sa fille Chi-Ni ? Sun et Chi-Ni sont -elles toujours vivantes ? A vous de le découvrir…
Je vais terminer cette article en disant que nous autres, les femmes, nous avons de la chance d’être née dans un pays comme la France, hier comme aujourd’hui….