Un petit parfum de magie flotte encore dans l’air… Et pour cause, l’équipe de Space Cowboys nous a mués en Gandalf le Gris(moire) et nous a fait jeter des chaudrons de sorts. Attention, le premier qui crie Expelliarmus se prend un coup de baguette !
Dans SpellBook, les joueurs vont incarner des magiciens lors de leur HellFest à eux : Le Grand Rite Annuel ! Et comme lors de toute grande convention qui se respecte (ou de toute réunion des anciens du collège), le but va être simple : démontrer aux autres qu’on est plus fort (et qu’on a mieux réussi) qu’eux. Pour cela, nos magiciens vont devoir collecter des Materia, apprendre (et lancer) des sorts et puis aussi un peu nourrir son Familier (parce que les animaux sont nos amis et qu’il faut les aimer aussi).
It’s a kind of Magic
SpellBook est le tout nouveau jeu du prolifique Phil Walker-Harding (à qui l’on doit notamment BärenPark, Gingerbread House ou plus récemment Llamaland ou Explorers). Et fidèle à ses habitudes, l’auteur nous propose ici un jeu épuré dans ses règles mais à la profondeur insoupçonnée. En effet, sur le papier, SpellBook est un jeu relativement simple. A son tour, on choisit un Materia disponible, on nourrit (ou pas) son Familier et on apprend un sort (pour autant qu’on ait suffisamment de Materia pour le faire). A la place de l’une de ces actions, on peut lancer un sort précédemment appris et qui correspond à la phase du tour en cours. Rien de bien compliqué donc et pourtant, vous allez le voir, le jeu n’en est pas moins exigeant car dans SpellBook tout est au final une question de choix judicieux…
Tout d’abord, ces choix débutent par la couleur des Materia que vous allez tenter de collecter, ceux-ci impactant les sorts que vous serez en mesure d’apprendre. Ensuite, il vous faudra aussi faire des choix sur le niveau des sorts sélectionnés car si un sort plus faible coûte logiquement moins de Materia, ses effets sont (toujours logiquement) moins puissants. Et le tout, tout en dosant habilement la nourriture donnée à votre Familier. Eh oui, c’est un autre aspect du jeu à surveiller car si donner des Materia à votre Familier vous en privera pour apprendre des sorts, il ne faudrait pas non plus vous laisser distancer par un magicien qui aurait axé sa stratégie sur un gavage en bonne et due forme de son propre animal de compagnie.
En conclusion, SpellBook se révèle un très bon jeu. Ses règles sont simples, sa mécanique fluide et les choix qu’il impose toujours difficiles. De plus, il a pour lui quelques autres atouts parmi lesquels un mode solo appréciable, une bonne rejouabilité (due à la variété des sorts disponibles) et un matériel d’excellente qualité. Sur ce dernier point, il faut souligner les superbes illustrations de Cyrille Bertin et le choix de l’acrylique pour les Materia. Cela les rend aussi agréables à piocher du sac (pardon du Vortex) qu’à manipuler. Bref, une excellente découverte…
SpellBook, un jeu de Phil Walker-Hrading, illustré par Cyrille Bertin et édité par Space Cowboys.
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge : dès 12 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes