Les amateurs de tennis ayant plus ou moins définitivement abandonné l’espoir de revoir un jour un nouvel épisode de Top Spin, d’autres développeurs tentent de s’engouffrer dans la brèche. C’est le cas de Big Ant Studios, qui débarque en ce début de mois de mai avec AO International Tennis, bien décidé à combler les amateurs de petite balle jaune.
Raquettes et kangourous
Comme son nom l’indique en partie – pour les initiés tout du moins – AO International Tennis met en avant l’Australian Open et prend place à Melbourne. Sans surprise, on constate directement que la licence officielle du tournoi est présente, aussi bien une fois que l’on bascule sur le terrain que dans les menus.
Les développeurs n’ont malheureusement pas pu dépenser des fortunes concernant les licences des joueurs, aboutissant à un casting assez mitigé. Côté Messieurs, on ne retrouve que Rafael Nadal du côté des grosses têtes d’affiche, même si Isner, Goffin ou encore Chung, bien que moins médiatisés, sont également de la partie. Chez les dames, c’est un peu mieux avec douze joueuses professionnelles sous licence, comme Angélique Kerber, Karolina Pliskova, Caroline Garcia ou encore Naomi Osaka, pour ne citer qu’elles.
On aurait aimé voir du Federer, Djokovic ou encore Serena Williams s’ajouter à celle liste, c’est un peu dommage.
Road to glory
Il est désormais temps d’accorder sa raquette et de se lancer dans le grand bain. Notre premier choix a été de se lancer directement dans l’Open d’Australie, compétition phare du soft. Il est possible de paramétrer complètement le mode en choisissant le nombre de sets et de jeux, mais aussi l’heure de la journée à laquelle le match se joue.
En termes de gameplay, on découvre bien vite que AO International Tennis mise davantage sur le timing dans les frappes que sur le placement du joueur au moment de celles-ci. Un pari un peu risqué, qui rend un peu trop stéréotypé les échanges une fois que le timing sera maîtrisé. En effet, il suffit de façon très basique d’enchaîner des frappes puissantes à gauche, puis à droite, pour parvenir à déséquilibrer son adversaire, et le manque de variété se fait assez rapidement ressentir après quelques heures de jeu. Par ailleurs, le style de chacun des joueurs n’est pas spécialement bien rendu, venant encore gâcher quelque peu la variété du titre.
Malgré tout, on prend un vrai plaisir à enchaîner les frappes puissantes, les échanges sont souvent longs et disputés et chaque point nous décoche un petit sourire de satisfaction. On note quelques petits ajouts sympas dans le gameplay, comme les erreurs d’arbitrage occasionnelles et la possibilité d’utiliser des challenges en cours de match pour demander de vérifier une décision. Sympa.
Vis ma vie de star du tennis
Côté mode de jeu, en plus de l’Open d’Australie (qu’il est possible de disputer en simple ou double, côté Messieurs comme Dames), on note également la présence d’un mode Carrière. Celui-ci est assez classique et présente tout ce qu’il se fait habituellement dans le genre.
Tout commence par la création d’un personnage via un éditeur plutôt bien pensé, avant de plonger dans le coeur du sujet. Les matchs et les tournois s’enchaînent à un rythme soutenu, jusqu’à disputer des grands chelems (les 3 autres tournois, à savoir Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open, ne sont pas sous licence officielle) et tenter d’être le meilleur. On découvre à cette occasion que les différentes surfaces n’apportent pas fondamentalement de différences dans le gameplay, ce qui est un peu dommage. La Carrière reste malgré tout assez intéressante pour qui souhaite passer beaucoup de temps dans un même mode. On regrette un peu l’absence d’à-cotés en plus des matchs, si ce n’est une gestion de la fatigue assez bien pensée.
Le titre propose, en plus de tout cela, des modes en ligne permettant de se lancer dans des joutes en ligne assez classiques. Rien de bien original en termes de modes de jeu, ça se contente du minimum.
Enfin, petit mot sur la réalisation graphique, assez bonne. Les environnements de l’Open d’Australie sont très bien modélisés, tandis que les autres décors sont un peu en reste. Les différentes stars du tennis se reconnaissent également très bien, même s’ils manquent sans doute un peu d’émotions faciales. Le meilleur boulot a été fait du côté des animations, qui sont toutes très fluides et s’enchaînent admirablement bien. On peut féliciter les développeurs sur ce point.
[…] peu de sport avec AO Tennis 2 (on avait testé le premier juste ici) et Rugby 20, mais aussi d’entraînement cérébral avec le Dr. Kawashima qui revient dans […]
[…] eux n’est parvenu, quasiment une décennie plus tard, à ne serait-ce qu’égaler ce dernier. AO Tennis premier du nom n’y étant pas parvenu, est-ce que cette suite réussit son coup ? La réponse est non. […]