Un an et demi après la sortie de DiRT Rally, Codemasters revient sur le devant de la scène avec un nouvel épisode de sa franchise. Bien décidés à redorer le blason d’une saga historique parfois à la peine, Paul Coleman et sa team ont mis les bouchées doubles. Bonne nouvelle : leur pari est réussi, et le titre est très bon. On vous dit tout dans notre test complet.
Deux écoles pour un seul jeu
Légende de la simulation de rallye avec l’excellent Colin McRae Rally 2.0, Codemasters a par la suite fait évoluer sa formule pour tenter de conquérir un public plus large. Avec Colin McRae : DiRT, puis Colin McRae : DiRT 2 et DiRT 3, la mission avait été accomplie. Problème : en misant davantage sur l’arcade, le studio a perdu ses fans de la première heure. L’an dernier, ils ont tenté avec DiRT Rally un retour aux sources. Effet inverse : les fans plus casual des épisodes récents ne s’y sont pas retrouvés, fuyant la saga.
Aujourd’hui, le défi relevé par la firme est simple sur le papier, mais extrêmement délicat à mettre en place : trouver le bon compromis entre ces deux formules. Manette en mains, cela se traduit très simplement, dès le lancement du jeu. Lors de la première partie, il est possible de faire un choix entre deux types de gameplay. L’un est orienté pour les gamers, l’autre pour les accrocs de simulation exigeante. Dans le premier cas, un maximum d’aides à la conduite sont activées, permettant un plaisir immédiat.
C’est toutefois en mode simulation que le titre trouve son plus grand intérêt. DiRT 4 est extrêmement exigeant, et va demander énormément d’investissement pour être maîtrisé. Accélérations, freinages, gestion de l’adhérence au sol, connaissance des pistes : rien n’est laissé au hasard, et les crises de nerfs risquent d’être nombreuses pour les moins patients. En excellente simulation, le jeu propose des pistes très exiguës, ne laissant aucune place à l’erreur. La plupart du temps, il y a la place pour faire passer la voiture, et pas plus ! Technique, mais extrêmement valorisant lorsque c’est bien géré.
Plus de contenu, plus de variété
En termes de contenu, DiRT 4 parvient à faire oublier la performance assez moyenne de l’opus précédent. Les développeurs ont ainsi créé un mode Carrière très bien fichu. On prend ici la tête d’une équipe, avec tout ce que cela implique. Recrutement d’un staff, travail sur les voitures, gestion des sponsors, etc. Le niveau de détails est tellement poussé qu’il sera par exemple important de faire un tour au car wash entre deux épreuves pour que les stickers des partenaires soient bien visibles. Impressionnant.
Quatre types d’épreuves sont de la partie : Rally, Rally Cross, Historic Rally et Land Rush. On alterne librement entre elles, et on a particulièrement apprécié de varier complètement avec le Land Rush. Buggys et camions sont au programme de ces courses qui, si elles manquent de variété d’un point de vue graphique, changent radicalement et sont un vrai vent de fraîcheur.
Vent de fraîcheur également en ce qui concerne l’interface du jeu. Autrefois beaucoup trop austères, les menus sont désormais beaucoup plus chaleureux et donnent réellement envie de plonger dans l’aventure. Un vrai bon point. On aurait aimé que l’ensemble de la partie graphique bénéficie du même soin, mais ce n’est malheureusement qu’à moitié le cas. Techniquement, le titre souffre un peu de la comparaison avec des titres plus ou moins similaires. Le niveau de détails des décors, tout comme les textures un peu faiblardes, donnent un sentiment d’inachevé. Heureusement, DiRT 4 est extrêmement nerveux et très rapide, avec un framerate à soixante images par seconde qui n’est jamais pris à défaut. Le constat global aurait pu être meilleur, mais cela ne vient en aucun cas gâcher le plaisir. Et c’est bien là le principal.