Ce nouvel opus tant attendu est enfin de retour, environ 2 mois après son acolyte du ballon rond FIFA 21. Le timing est excellent, les amoureux du football vont pouvoir enfiler leur jogging et prendre le sifflet afin de mener leur équipe protégée sur le toit du monde. De mon côté, petit tour en Alsace, et rendez-vous à la Meinau pour commencer l’aventure.
Quelques minutes de jeu sont amplement suffisantes pour retrouver l’univers propre à Football Manager, l’interface reste très semblable au précédent opus.
La carrière peut donc débuter avec le RC Strasbourg, dans le temple de la bière, de la choucroute et des bretzels.
Le coronavirus en tête d’affiche
Après quelques secondes à la tête de l’équipe, et des objectifs qui restent en phase avec la réalité du Racing (finir dans le milieu tableau et passer quelques tours de coupe de France), je m’aperçois que je n’ai aucune latitude au niveau du recrutement. En effet, le budget salarial est inexistant, je suis obligé de dégraisser l’effectif si je veux recruter joueur et je bénéficie de moins de 5M de budget transfert. Même si le Racing n’est pas reconnu pour sa super-puissance financière, cela apparaît très faible en comparaison notamment avec les précédentes éditions du jeu. Sports Interactive s’est donc attaché à prendre en compte le contexte de pandémie actuelle sur les finances des clubs, qui sont très réduites comparés aux précédents exercices.
Autre nouveauté notable : il est désormais possible d’effectuer 5 changements lors de chaque rencontre, ce qui facilite grandement la rotation de l’effectif principalement pour les équipes jouant sur différents tableaux. Le mercato, ainsi que le calendrier, sont ajustés à la réalité de la saison 2020-2021, rythmé par le covid et les contraintes sanitaires.
On peut cependant regretter que Sports Interactive ne soit pas aller au bout de son idée au niveau du réalisme de l’épidémie. En effet, les supporters sont toujours présents en nombre dans le stade, et ce dès le début de la saison, ce qui contraste avec la situation actuelle. Les impacts financiers sur le manque à gagner au niveau de la billetterie n’est pas non plus pris en compte dans les finances du club. Et enfin, je n’ai eu aucun joueur positif au covid, dans mon effectif, et aucun match reporté n’a été à déplorer en Ligue 1 Uber Eats.
Un sens du détail encore plus prononcé
Au chapitre des nouveautés, l’ajout des Expected Goals est pour moi la plus notable. Tous les joueurs auront une nouvelle statistique afin de montrer leur domination sur l’adversaire. C’est un nouvel algorithme qui traduit la probabilité pour chaque frappe de se transformer en but. Ce nouvel indicateur vient s’ajouter en complément de la possession et des tirs/tirs cadrés. Il est omniprésent dans les briefing et analyses d’après-match, l’entraîneur adjoint utilise principalement pas cette statistique dans l’analyse d’après-match.
Après les Expected Goals, la principale amélioration selon moi, se situe dans l’interface de match qui est beaucoup plus épuré et mieux organisée. Il y a moins de détails superflus, c’est plus facile de s’y retrouver que dans le précédent opus. Il est plus simple d’ajuster la tactique en cours de match.
Le pourcentage de fatigue des joueurs a disparu en terme chiffrés. Il a été remplacé par un « bonhomme » rempli d’une jauge d’une couleur verte, jaune, orange ou rouge selon l’état de fatigue du joueur. La fatigue des jeunes joueurs a été ajustée également, je trouve cette mise à jour très intéressante. Ayant recruté un tout jeune joueur argentin de 19 ans à Strasbourg, ce dernier n’a pas encore la caisse pour enchaîner les matchs de Ligue 1. Je trouve ça plus cohérent que lors du précédent opus où les « regen » notamment pouvaient enchaîner les entrainements à haute intensité et les matchs sans être très fatigué.
L’ajout de réactions dynamiques est un petit plus assez sympathique. On peut désormais jeter une bouteille sur ses joueurs à la José Mourinho pour montrer notre mécontentement. Cependant, je trouve ces nouveautés trop limitées, l’interaction reste encore trop limitée à mon goût.
Le seul point d’ombre au tableau : le manque de véritables innovations
Ce nouvel opus reste assez similaire à son prédécesseur, c’est le reproche récurrent que l’on peut faire à cette licence de Football Manager. Même si elle reste très complète en termes de base de données de transfert, de prise en main du club, il n’y a absolument aucune nouveauté dans le système de transferts, certains joueurs sont toujours très difficiles à recruter, à moins de dépenser une somme astronomique.
Le système de jeu Gegenpress reste également de très loin le plus efficace comme dans la précédente édition. Avec le profil des joueurs du RC Strasbourg, j’ai essayé en début de saison d’adopter un style de jeu censé être plus adapté aux caractéristiques des joueurs du Racing en adoptant un 4-4-2 en contre-attaque, en demandant aux ailiers de centrer le plus rapidement possible pour les deux grands attaquants devant (Ajorque et Diallo). Cependant, ce système s’est avéré assez peu efficace, et dès lors que j’ai changé pour la tactique Gegenpress, les résultats ont été largement meilleurs. Cette tactique est la plus efficace, quel que soit l’effectif possédé, ce qui reste un peu dommage.
Et pour finir, comme tous les ans, je reste sur ma faim en terme de modélisation 3D des matchs. Même si de prime abord, le jeu paraît un peu plus fluide que le précédent, les animations restent toujours identiques, assez bâclées. Même si Football Manager reste un jeu de simulation, il reste à des années lumières de son cousin Fifa en terme d’animation, ce qui nous laisse un peu sur notre faim.
Cet opus attendu tous les ans comme le messie pour tous les entraineurs en herbe ne déçoit pas une fois de plus, et reste toujours aussi complet et une référence en terme de simulation de foot. Quelques nouveautés sont très bien venues, comme la prise en compte de l’aspect Covid et rend cet opus inédit. L’ajout de certaines features comme les excepted Goals et l’amélioration de l’interface en match sont très intéressantes.
Cependant, la modélisation 3D reste largement à perfectionner et aucune nouveauté majeure n’est à noter, ce qui nous laisse un peu sur notre faim.