Le temps est venu pour nous de vous présenter le jeu qui a eu le plus gros bad buzz depuis le tout premier GTA : Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard.
Le but de ce test n’est pas de soutenir les propos ou les actes de JK Rowling bien évidemment, mais de vous faire part de notre retour concernant ce jeu attendu par un grand nombre de personnes. Pour rappel, JKR n’a eu à aucun moment un rôle de conseil, vision, avis ou autre sur ce jeu, et ce même si elle empochera une partie des bénéfices par la simple utilisation du nom de l’univers qu’elle a imaginée. Tout a été fait par un studio (Avalanche) qui a mis en place un scénario autour du monde magique initialement créé par JKR.
Si vous avez lu cette introduction jusque-là, c’est que vraisemblablement vous êtes venu pour lire un test et non participer à une polémique donc let’s go !
Un univers superbe et complet
Force est de constater que ce jeu autour du monde de Harry Potter était attendu. Et plus que cela même, vu le peu de jeux vidéo sortis sur le sujet. En effet, le dernier vrai succès date de 2010 et 2011 avec Harry Potter et les Reliques de la Mort 1ère et 2ème partie sortis sur PS3 !
Alors effectivement, certains vont avancer le fait que sur ces opus de PS3 nous incarnions réellement Harry Potter alors qu’ici nous sommes pratiquement 100 ans plus tôt dans l’histoire. C’est exact, et c’est aussi toute la beauté de Hogwarts Legacy. Car cela va nous permettre de découvrir tout l’univers de la saga HP tout en nous affranchissant des personnages bien connus.
En réalité, il n’est plus question d’essayer de s’identifier à Harry, Ron ou Hermione mais bien d’incarner le personnage avec la customisation totale du héros en passant par le nom, la voix, les cheveux le visage, le sexe… bref, une sorte de Sims version Poudlard.
Après quelques secondes, vous serez complètement immergé dans la saga avec une superbe bande son et un doublage français très réussi qu’il faut souligner.
Dès le début, vous allez pouvoir être ébahi par la grandeur du château ainsi que les multiples recoins de celui-ci. De nombreux détails et clins d’œil vont égayer votre aventure. La complexité de ces lieux magiques est fidèlement restituée. Vous pourrez retrouver l’escalier mouvant en colimaçon, les fantômes qui feront des apparitions remarquées, les tableaux plein de vie, la salle sur demande que vous trouverez après quelques heures de jeu.
Chacune des quatre maisons a évidemment droit à son propre dortoir avec une atmosphère qui la reflète. L’ambiance est très réussie cependant le choix de maison n’aura aucune réelle incidence dans le déroulement de votre aventure (et c’est bien dommage !).
Avalanche a même poussé jusqu’à une dynamique du décor avec l’apparition de décorations suivant les périodes : Noël, Halloween…
Vous allez ne plus savoir où donner de la tête à force de regarder de partout pour deviner les différents éléments. Voilà que le premier accroc fera son entrée avec une gestion de caméra un peu poussive.
Un contenu riche et varié
Après avoir réalisé vos premiers pas à Poudlard, il va être grand temps de s’émerveiller en partant à l’assaut d’un immense monde ouvert.
D’abord guidé par vos achats, afin de faire votre rentrée des classes, dans la ville de Pré-au-Lard avec, par exemple, la célèbre échoppe d’Ollivander.
Puis en toute liberté via les très nombreuses quêtes principales ou annexes disséminées sur toute la carte. Les apprentis sorciers vont pouvoir se frotter à une très grande variété de quêtes annexes : braconniers, nids d’araignées, Merlin, magie ancienne… Chacune va apporter un nombre de points d’expérience afin de voir votre magicien s’aguerrir et avoir accès à de nouveaux sorts, potions, vêtements et ainsi avancer dans un scénario intéressant. Mais je ne vous en dirais pas plus sur ce dernier afin d’éviter tout spoil.
Qui dit grande aventure, dit également nombre important d’ennemis : braconniers, serpencendres, chiens, araignées, trolls… et c’est là que le gameplay des combats va s’avérer très intéressant.
Les fans de l’univers d’Harry Potter vont être ravis. Tous les sorts présents dans les livres et films sont disponibles pendant votre épopée (débloqués suivant votre avancement). A vous de vous protéger à base de Protego qui, cumulé avec un Stupéfix, sera votre meilleur allié avant de contre-attaquer avec des Coffringo, Diffindo et autres sorts puissants.
C’est au joueur d’attribuer les sorts les plus adéquats pour terrasser ses ennemis. L’utilisation de la flèche devient primordiale et vraiment intéressante. J’ai vraiment apprécié cet aspect quand on voit que très souvent elle n’a aucune utilité dans la plupart des titres.
Il faudra alors faire le bon choix entre les potions ou plantes, en appui des sorts, pour finir victorieux. Le seul bémol viendra là encore de la caméra qui est peu pratique en phase de combat et compliquée à suivre. Il faut vraiment bien se positionner au millimètre pour choisir un assaillant plutôt qu’un autre… c’est assez confus dans le feu de l’action !
Ne passez surtout pas à côté de la partie des Talents qui est tout simplement vitale pour améliorer des sortilèges et augmenter la puissance de combat, la furtivité ou autres. A chaque niveau d’expérience validé vous aurez droit à un point à dépenser.
Tout le long de votre odyssée, le déplacement par balais ou cheminettes sera capital, surtout vu la taille de la carte. Libre à vous de flâner dans le château ou de partir en exploration.
Vous allez aussi croiser très (trop) régulièrement des chats que vous pourrez caresser. Cela n’apporte rien : aucune expérience, aucun bienfait à l’animal, juste une interaction inutilement longue et incompréhensible tellement les chats sont partout.
Beau mais pas partout !
Bien que les développeurs aient apporté un maximum de détails et de minutie sur l’ensemble des décors, de gros manques apparaissent. Tout d’abord, comme dans la plupart des cas dans ce genre de jeu, au niveau des personnages : les textures de cheveux sont indigestes. Prenez un paillasson collé sur un crâne et l’effet est à peu près le même.
Ce problème de texture va se retrouver à d’autres niveaux. Si pour les rochers ce n’est pas trop dérangeant (un petit correctif facile à mettre en place), ce n’est pas du tout la même chose pour l’eau. Celle-ci est plate et vraiment mal gérée. On se croirait revenu au temps de la PS2 et ça brise un peu l’immersion et le plaisir de jouer quand on va croiser un cours d’eau dans une mine par exemple.
En parallèle, certains éclairages, notamment en forêt, semblent provenir de nulle part voire d’un point bien précis que l’on pourra dépasser en balais…
Comme dans tout bon jeu libre, il ne sera pas rare de vous en prendre verbalement à votre personnage qui se verra bloqué par un dénivelé/marche/caillou (faites votre choix) à peine visible mais pourra par contre grimper à des hauteurs peu crédibles par endroits.
Globalement, la gestion des chocs est mal réalisée. Il est fréquent de passer à travers un autre personnage ou de le bousculer très légèrement alors que vous arrivez en courant sans même ressentir la moindre gêne. De même, en balai il n’y aura aucune incidence à traverser des arbres ou entrer en collision avec un rocher. C’est un peu dommage et cela manque de réalisme.
Pas mal de points négatifs !
Outre quelques crashs du jeu assez inattendus, la présence de lag est très désagréable. En effet, lors de passages de portes au sein de Poudlard, vous allez rester planter devant en attendant quelques secondes son ouverture.
Un autre point négatif est à souligner : c’est l’impossibilité de survoler l’entièreté de la carte.
En effet, un mur invisible vous empêchera de continuer votre vol vers la destination souhaitée. Pré-Au-Lard ne pourra par exemple pas être survolé.
Le même système de mur invisible viendra délimiter les bords de la carte.
Bien que ce monde soit vaste et varié, il n’échappe pas à une certaine répétitivité : dans les quêtes de Merlin, dans le combat avec des ennemis qui repopent lors d’un second voyage après avoir pourtant vaincu le camp de braconniers…
On va retrouver les répétitions également dans les dialogues. Ainsi lors de vos voyages à Pré-Au-Lard, vous allez espérer trouver un bâillon pour ne plus entendre ses dialogues stéréotypés toutes les 10 secondes.
Sans compter, l’abus sur l’utilisation du sort Revelio qui permet de révéler quelque chose de caché. Aussi dans le château vous allez en abuser à tort et à travers pour pouvoir essayer d’atteindre vos objectifs et récupérer, au choix, des pages de grimoire, des coffres, des indices, des passages…
Ne me lancez surtout pas sur les cadenas ! Autant la première fois c’est amusant autant les 3 niveaux de cadenas et les 592 cadenas à ouvrir deviennent horripilants à force. Pourquoi ne pas ouvrir automatiquement les niveaux 1 si on a déjà obtenu le niveau 2 ?
A contrario, je regrette que nous ne fassions un mélange de potion pas à pas qu’une seule fois dans le cours correspondant. Il aurait été amusant de faire cela une fois pour chaque sorte de potion (moins d’une dizaine).
Mais à mon sens le point le plus négatif dans le jeu reste le niveau de gratification et cadeau.
Quelle frustration de passer une heure ou plus sur une quête et la réussir avec brio en ayant utilisé son stock de potions pour ne recevoir en remerciement qu’un pauvre chapeau vert sans intérêt et qui ne rapporte rien à la revente ou presque. Il n’y a aucune logique de gratification par rapport au niveau de validation de l’aventure. Tout est fait aléatoirement. Et pour le vérifier il vous suffit de reprendre une sauvegarde juste avant le coffre tant attendu qui ne vous délivrera pas le même cadeau !
Et les fans dans tout ça ?
Si vous êtes un mordu (et non un moldu) de la saga Harry Potter, vous choisirez sûrement la maison Gryffondor comme moi.
Cependant, accrochez-vous bien à vos baguettes car vous allez pouvoir utiliser des sorts impardonnables, c’est à dire de la magie noire !
Mais depuis quand les compagnons d’Harry ont le droit d’utiliser ce genre de magie ? Dumbledore s’en retourne dans sa tombe (même s’il n’est pas encore à l’école des sorciers à cette période-là) ! De plus cela n’a aucune incidence sur le moral ou la personnalité du personnage principal.
En complément, votre choix de maison n’aura aucun impact sur la trame de votre aventure.
Et c’est vraiment dommage ! Seuls les dortoirs changeront et c’est tout.
Le scénario de début de jeu amènera assez habilement l’absence d’un volet important pour les fans : le Quidditch. Dès le début de l’aventure, nous allons apprendre qu’il n’y aura aucune compétition cette année. C’est habilement amené pour ne pas frustrer le joueur même si beaucoup l’espéraient. Cependant on peut tout de même avoir un gros espoir sur un futur ajout (DLC ?) pour ce sport vu qu’il est clairement annoncé « cette année ». A voir donc pour retrouver ces compétitions épiques qui n’ont eu droit qu’à une seule incursion dans le monde du JV avec un spin off sur PS2 en 2003 avec la Coupe du Monde de Quidditch.
Exclusivité PS5 : une partie sombre
Si vous jouez sur PS5, vous aurez la chance de pouvoir jouer une quête exclusive. Celle-ci se déroule à Pré-Au-Lard et viendra apparaître au sud de la carte (petite clé). Vous serez alors plongés dans une histoire fantastique et très différente des quêtes annexe que vous avez faites jusqu’à présent.
Effectivement, cette mini-aventure avec des fantômes aura une atmosphère bien plus pesante est plus terrifiante que tout ce que vous avez pu voir dans le jeu. Cette partie beaucoup plus sombre dénote un peu avec le reste de Hogwarts Legacy. Cependant la mécanique est assez plaisante. Ça vous permettra au final de pouvoir obtenir votre propre boutique afin de vendre vos objets 10% plus cher que dans le reste des autres boutiques.
Ce passage est très en décalage avec le reste et cela est très surprenant avec un côté horrifique qui n’était pas encore apparu jusque-là.
Cette exclusivité PlayStation apparaitra plus tard sur Xbox et PC (on parle tout de même en années…).
Malgré quelques petits couacs, Hogwarts Legacy est une agréable surprise et vient mettre fin à plus de 10 ans de manque vidéo ludique autour du monde de Harry Potter. Les décors et détails sont soignés et on ne pourra que regretter l’absence d’un mode photo.
Les énigmes et quêtes sont variées autour d’un scénario bien écrit. On regrettera tout de même une certaine répétition que ce soit dans les dialogues ou une lassitude dans les attaques.
Ce JV tant attendu aura été au rendez vous-même si quelques retouches auraient été nécessaire avec notamment une incidence suivant le choix de maison. Avalanche a réussi un beau premier volet mais sera très attendu pour une possible suite qu’on espère tout aussi impressionnante.
A bientôt pour de nouveaux tests !
Jb