Je me le gardais ce livre. Précieusement. Comme une promesse. Comme on cache une boîte de chocolats au fond du placard pour les jours un peu gris.
Il était là, avec sa couverture colorée.
Hier, je l’ai ouvert. Ce matin, je le termine.
Julia rêvait d’autres choses. Enfin, disons que ce n’était pas son rêve d’avenir mais la voilà prête à travailler comme psy dans une maison de retraite, les Tamaris.
Elle arrive un peu à reculons, avec ses casseroles accrochées aux basques. Elle débarque là comme un chien dans un jeu de quilles, sans grand enthousiasme et pourtant …
Virginie Grimaldi, nous offre un séjour tous frais payés en EHPAD et chacun de ses pensionnaires, personnel compris, m’a donné du baume au cœur, entre sourires et larmichette, comme d’habitude !
C’est la vie qui grignote chaque page, qui virevolte à travers le portrait de ce microcosme aux cheveux gris.
Roman léger mais pas tant que ça finalement, roman qui parle forcément, qui chante un peu aussi ! Ce livre m’a fait tellement de bien, il m’a sauté dans les bras, comme un ami qui vous veut du bien !
En ces temps de solitude, il m’a offert un abri doux et émouvant. Un vent frais à l’intérieur. Comme d’habitude chez Virginie Grimaldi, on sourit, beaucoup, on ne boude pas son plaisir et puis, deux lignes plus tard, on se fait un peu cueillir …
Alors, évidemment, ce livre raisonne en moi d’une façon différente en ces drôles de journées.
J’ai pensé à ma Lucienne à moi, dans sa maison de retraite là-bas, dans mon Sud et j’ai eu la sensation d’être un peu là-bas, le temps d’un livre.
Cette lecture, je m’en souviendrai, longtemps. Pour ce qu’elle m’a offert, au-delà même du roman. Pour ce qu’il m’a offert, au moment où je l’ai lu…