James Renner a pris un sujet totalement universel pour le détourner et en faire le cœur de son roman, à savoir la vérité. C’est ainsi que je résumerais le livre en une phrase si on me le demandait. Heureusement pour vous, je m vois de développer. Complètement décalé, Version officielle a su me happer et me faire profiter – voire me faire vivre – cette intrigue déjantée.
Jack Felter est forcé de revenir dans sa petite ville natale afin d’être au chevet de son père, atteint de démence. Qui dit retour aux sources induit forcément les mauvais souvenirs qui vont avec : Samantha, ex-petite amie dont Jack était épris, Tony ex-meilleur ami disparu qui fut l’époux de cette première. C’est d’ailleurs à la demande de Samantha que Jack va aller à la recherche de son meilleur ami. Les seuls indices afin de retrouver la trace de Tony semblent être en possession de Cole Monroe, adolescents de 16 ans mais surtout dernier patient de Tony, traité pour paranoïa. Un événement anodin qui va pourtant bouleverser la vie et les croyances de Jack et va l’amener à vivre des aventures rocambolesques.
Comme dit en préambule, l’auteur a pris la vérité historique et s’est amusé avec afin de mener à bien son intrigue, petit à petit afin de faire monter graduellement la tension. La Seconde Guerre Mondiale ? Les attentats du 11 septembre ? Pas de problème pour James Renner qui les adapte à sa sauce et en trouve d’autres issues, d’autres causes. Il s’attaque également aux théories conspirationnistes les plus folles. Modifier tous ces faits est donc une chose, mais les rendre crédibles en est une autre mais n’ayez crainte, car ces deux aspects sont présents.
Les personnages se démarquent les uns des autres et ont leurs traits propres, suffisamment pour être attachants, pas trop afin de ne pas être dans le cliché. L’intrigue est virevoltante et nous emmène de rebondissements en rebondissements, faisant défiler les pages à une allure folle. Pas le temps de s’ennuyer donc.
La vérité est donc l’essence même du livre. Une fois la lecture achevée, nous sommes en mesure de nous poser une question : toute vérité est-elle bonne à dire, ou vaut-il mieux parfois la modifier ou la cacher pour le bien collectif ? Vous avez 4 heures.