Quarante ans après les succès fous du duo Wham!, Netflix leur rend hommage grâce à un documentaire grandiloquent sur George Michael et Andrew Ridgeley.
L’amitié au sommet de la gloire
Le documentaire se concentre beaucoup sur l’amitié qui unissait les deux artistes. Ils s’étaient rencontrés dans leur tendre jeunesse et nous constatons l’influence mutuelle qu’ils exerçaient l’un sur l’autre. C’est prenant et expressif, et le documentaire appose avec lucidité les commentaires d’Andrew et Michael sur les images d’archives.
Les images d’archives sont d’ailleurs très pertinentes, et le spectateur ne peut que revivre ou vivre ce début des années 80. Ces années 80 qui sont de plus en plus fantasmées par notre époque ! L’immersion est totale et les déboires des deux artistes se ressentent à travers l’écran, même quarante ans après. Le respect mutuel que s’accordent les deux amis est beau à voir, et l’effacement progressif et consenti d’Andrew le rend encore plus admirable.
Rythme et mesure
Le début reste très évasif. En dix minutes, George et Andrew connaissent déjà la gloire. L’origine de leur amitié est bien expliquée, mais la naissance de Wham! arrive trop rapidement. Le documentaire prend le choix de se concentrer sur la carrière des deux artistes, et non sur leur vie personnelle avant le succès.
Cependant, la deuxième partie se concentre davantage sur George Michael, et sa personnalité est bien plus développée que celle de son compagnon de scène. Le documentaire montre les peurs de George lors de son succès, et sa volonté d’indépendance. Il voyait loin, et très haut. Wham! lui a permis de se créer une personnalité plus extravertie, loin de sa grande timidité. On entend beaucoup la voix-off d’Andrew, mais celui reste plus en retrait, parlant longtemps de son acolyte.
Plan par plan
La mise en scène est dynamique, entraînante et complètement immersive. Seuls George, Michael et quelques personnes de leur entourage s’expriment. Il n’y a pas de superflu. Les images même les plus immobiles prennent vie par de légers zooms, ou par des panoramiques incrustés.
Par ailleurs, le récit est structuré par les albums créés par la mère d’Andrew lorsque Wham! a commencé à avoir du succès. Le spectateur suit alors un schéma particulier, daté plan par plan. Que ce soit leur image dans les journaux ou le top des charts, tout y passe. Wham! voulait faire de la musique pop qui dure dans le temps : pari réussi pour les amis éternels !