Il y a des jeux qui, dès la première partie, s’imposent comme des évidences. Bandido fait partie de ceux-là. Nous l’avons glissé dans la valise cet été, histoire d’occuper Noah aussi bien en famille qu’en solo. Pari gagné : il y joue parfois seul, tranquillement, en fin de repas quand les discussions des grands s’éternisent. Et nous aussi, on s’est rapidement laissés embarquer, au point d’y avoir passé plusieurs soirées, y compris avec ses grands-parents qui approchent des 65 ans. Voir trois générations autour d’un si petit jeu, toutes aussi investies, ça n’a pas de prix.
Le principe est simplissime : un petit bandit tente de filer par des tunnels, et ensemble, on doit les bloquer. Chacun pose une carte, puis en pioche une nouvelle, et l’aventure continue. Sur le papier, rien de révolutionnaire. En pratique, c’est un concentré de tension et de rires. On se retrouve à débattre du meilleur placement comme si notre vie en dépendait, à hésiter trois minutes pour une carte qui finira forcément mal placée, et à lever les bras en l’air quand une sortie se referme enfin. C’est ce genre de petits moments qui rendent Bandido irrésistible.

Ce qui surprend le plus, c’est la taille de la boîte. Elle est minuscule, parfaite pour les vacances ou pour glisser dans un sac. On pourrait croire que le jeu tiendra sur un coin de table… Erreur ! Quand les tunnels s’étendent, on se retrouve vite à pousser assiettes, verres et bouteilles pour libérer de la place. Chez nous, une partie a même fini par déborder sur la chaise voisine, sous les rires de tout le monde. Clairement, Bandido a une drôle de manière d’imposer sa présence.
Alors oui, le hasard joue un rôle : parfois, on sent bien que la victoire est hors de portée. Mais même là, on ne s’ennuie pas. Parce que ce n’est pas la victoire qui compte, mais la partie qu’on partage. Et Bandido réussit ce pari rare de réunir tout le monde autour d’une même table, sans explications interminables ni frustrations.

En bref : petit par la taille, énorme par le plaisir. Bandido est devenu chez nous un indispensable, celui qu’on ressort sans réfléchir et qu’on emporte partout. Et franchement, quand un jeu arrive à faire jouer ensemble un enfant de 5 ans et ses grands-parents en s’amusant autant, c’est qu’il a déjà gagné.
