Pour ceux qui connaissent Davy Mourier, il est fort probable que la série de bandes dessinées La Petite Mort vous dise quelque chose. C’est avec un petit peu de retard que je m’attaque au dernier album en date sorti autour de cet univers et qui prend la forme d’un spin off intitulé Les Petites Morts. Voici mon avis sur ce volume !
La Petite Mort : Origins
Ce nouvel album prend la forme de diverses petites histoires qui forment un tout cohérent en terme scénaristique. L’histoire globale raconte comment la première Petite Mort a été créée et a traversé les siècles en faisant son travail, avec tout ce qu’il comporte comme solitude et rencontres intéressantes. Le cheminement nous amène au plus près de l’histoire qui est ensuite racontée dans les 3 volumes de la série principale.
Autant le dire tout de suite, je ne connaissais absolument rien des productions de Davy Mourier, ce dernier tome de l’univers de La Petite Mort a donc été une découverte totale pour moi. Je ne vais pas tourner autour du pot : j’ai beaucoup aimé cette première incursion, tant et si bien que j’ai décidé d’acheter tout le reste des bandes dessinées qui traitent de l’univers de La Petite Mort. J’essaierais de vous en parler dans un autre article.
Les Petites Morts est donc un retour aux origines de La Petite Mort qui est à la fois drôle, attendrissant et triste, parfois. On y suit les aventures à travers le temps de la première Petite Mort, où elle exprime souvent sa solitude et son sentiment de tristesse car elle voit tous ceux avec lesquels elle se lie d’amitié parmi les humains mourir. On ne peut s’empêcher de ressentir de l’empathie pour ce petit personnage.
Une jolie édition qui enrobe un joli coup de crayon
On sent un vrai univers graphique derrière cette histoire qui semble, au premier abord, sans prétention. On se prend à admirer, au final, la cohérence de cet univers et surtout sa complexité. Beaucoup de personnages sont mis en scène et beaucoup de références – historiques – sont utilisées pour rendre l’aventure de la première faucheuse la plus vivante et forte en sens possible. Notons que dans cet ouvrage, tout est fait par Davy Mourier – illustrations, couleurs et scénario(s) – ce qui donne une vision unique d’un auteur unique.
Clairement, on sent que Davy Mourier a eu les coudées franches pour proposer ce qu’il voulait : des histoires drôles, libres dans le ton – qui reste très subtil – et avec un univers qui – vu de loin – ne semble avoir aucun sens. Au final, l’immense satisfaction qui a été la mienne après avoir terminé ce volume me pousse à penser que la finesse avec laquelle l’auteur arrive à rendre cohérent cet univers déjanté est vraiment un joli tour de force fait avec talent (ressenti confirmé après avoir lu le reste des histoires de La Petite Mort).
Delcourt, de son côté, a fait un excellent travail d’édition sur ce volume, à l’image de ce qui avait été fait sur les autres arcs de La Petite Mort – notamment l’intégrale A la mémoire de La Petite Mort, magnifique. Pas de changement ici : Les Petites Morts est présentée dans une reliure en dur et la qualité du papier utilisé rend justice au travail effectué par l’auteur.