Ceux qui nous suivent régulièrement le savent, l’équipe de Conso-Mag a une affection particulière pour l’univers aussi choupi que stratégique d’Everdell. Après une palanquée d’extensions et même une version pour enfants, voilà qu’Everdell nous emmène en bord de mer…
Précisons-le d’emblée, Farshore n’est pas une nouvelle extension d’Everdell. Il est plutôt ce que l’on appelle un stand-alone, c’est-à-dire un jeu complètement indépendant prenant place dans un univers connu mais n’ayant pas besoin d’un autre jeu pour exister (et même pour bien exister). La principale différence entre l’Everdell originel et cet Everdell : Farshore se situe d’ailleurs dans les contours de l’univers. Ici, on quitte la forêt pour rejoindre le bord de mer. Exit donc les cabanes dans les arbres, les petits écureuils et les fermes dans les sous-bois au profit de maîtres voiliers, de phares et de loutres sur des radeaux…
Z’étaient chouettes les filles créatures du bord de mer (tsoin tsoin)
Voilà le décor planté et autant dire que les habitués d’Everdell y retrouveront facilement leurs petits. En effet, dans sa mécanique, Farshore reste très fidèle aux règles du jeu original puisque rien ne change (ou si peu). Il s’agira donc toujours d’envoyer ses ouvriers (cœur avec les castors) sur les différents emplacements du jeu pour glaner des ressources puis d’utiliser ces dernières pour placer des cartes dans son jeu et ainsi construire sa cité balnéaire animalière de rêve.
Bien sûr, quelques détails ont été modifiés (les ancres qui permettent de recruter une créature gratuitement, l’impossibilité d’aller visiter la carte d’un adversaire, etc.) mais dans l’ensemble, Farshore est surtout un Everdell marin. Certains y verront peut-être une occasion manquée de renouveler un peu la gamme mais à nos yeux, cette continuité dans les règles est une bonne chose car si Everdell nous avait séduits, c’était entre autres grâce à sa mécanique à la fois accessible et exigeante.
Au niveau du matériel, Farshore continue de marcher dans les pas de son illustre prédécesseur. Ici aussi, les illustrations sont absolument superbes et le matériel proposé est d’excellente facture (mention spéciale aux petits bateaux qui font le tour du plateau ainsi qu’aux ancres et aux ressources). Cela dit, et c’est assez évident, ce matériel a un prix et nous ne pouvons vous livrer cet article sans aborder un point de Farshore qui risque de refroidir quelques joueurs : son prix. Il est actuellement proposé aux alentours de 90 euros. C’est évidemment conséquent, d’autant qu’on attend déjà (et avec une certaine impatience) des extensions qui, elles non plus, ne seront pas gratuites. Mais ne dit-on pas que quand on aime… ?
En conclusion
En reprenant les mécaniques d’Everdell, Farshore s’est assuré d’être un excellent jeu. Son matériel et son univers en font presque un jeu de collection qu’en dépit de son prix (trop ?) élevé, on est toujours heureux de ressortir (même si ce n’est parfois que pour l’admirer).
Everdell : Farshore, un jeu de James & Clarissa Wilson, illustré par Jacqui Davis, édité par Starling Games pour la version originale et par Matagot pour la version française.
Nombre de joueurs : 1 à 4
Âge : dès 10 ans
Durée moyenne d’une partie : 60 à 90 minutes