Get out est sur Prime Video depuis le 1er juillet. L’occasion de se pencher sur ce film d’horreur tout en révélations glaçantes.
Les détails au service de l’intrigue
Les détails qui parsèment le film représentent autant sa qualité que son défaut. En effet, bien des détails nous conduisent sur les pistes qui vont suivre le film (le doudou déplacé à côté du lit, le comportement des personnages, certaines remarques sur la musculature du protagoniste…).
Cependant, ces détails sont trop évidents et le long-métrage reste ordinaire. On y retrouve tous les codes du genre de l’horreur : les musiques angoissantes, les happenings soudains, les comportements suspects des personnages…
Pour autant, le film est loin d’être mauvais ! Même s’il est prévisible sur plusieurs points, la fin reste difficile à jauger : on ne sait pas si le protagoniste va s’en sortir jusqu’à la dernière minute. Aussi, le rythme est bon (quoiqu’un peu lent au début) et la troisième partie du film ne laisse pas les spectateurs indifférents.
Fable sociale ?
Tout le cœur de l’intrigue réside dans sa satire raciale. Chris se retrouve entouré de Blancs, et le regard pesant de ces derniers percent même l’écran. La tension est palpable et n’importe quel spectateur peut la ressentir avec facilité. Daniel Kuluuya, qui joue Chris, adopte un visage calme à toute épreuve, détaché de tous les événements qui l’incombent (jusqu’à la dernière partie). Chris fait face à toutes les remarques déplacées qu’on lui tend avec parcimonie, signe qu’il les a déjà entendues bien des fois.
Pourtant, il est difficile de comprendre réellement les intentions du film. Certes, les cibles sont des personnages noirs, mais pour quelle raison ? Ce n’est pas expliqué. De même, la fonction salvatrice du flash de téléphone ne trouve pas d’origine. Ces éléments laissent le spectateur sur sa faim… Mais à y réfléchir, n’est-ce pas là toute la réussite du film ? Celui-ci conserve en effet quelques mystères, ce qui nous donne à réfléchir même après la fin du visionnage.