Un labyrinthe sombre et envoutant, des zones qui semblent inatteignables, des mécanismes à déclencher et des objets à transporter, des chemins qui se mêlent et s’entremêlent jusqu’à en perdre la tête… Hypnotique, tortueux. Oserez-vous relever le défi et éprouver votre logique avec Mazescape ?
La nouvelle gamme IELLO Challenge débarque avec une première proposition qui frappe fort : Mazescape. Derrière ce mystérieux titre se cache deux boîtes – Labyrinthos et Ariadne – qui recèlent des labyrinthes tortueux dans un univers déroutant. De petites boîtes au concept simple pleines de défis à relever.
Quand l’origami croise le labyrinthe
Chaque boîte de Mazescape comprend sept labyrinthes. Les règles, faciles à assimiler puisque le concept est logique, permettent de lancer rapidement une partie en solo. Car le jeu est en fait un défi pour soliste dans lequel l’objectif est simple (en apparence) puisqu’il consiste à partir d’un point A (une rose des vents) pour rejoindre un point B (une triangle infini), en suivant un parcours fait d’embranchements et de culs-de-sac. Bref, un labyrinthe. Mais pas que…
Car la délicieuse bonne idée de Mazescape réside dans sa réinvention de ce concept si connu que l’on connait sous toutes les formes. En effet, le jeu a pour particularité d’être un labyrinthe évolutif. A l’aide d’un stylet, nous devons suivre un parcours, monter des escaliers, des échelles, passer des portes, et bien d’autres obstacles en pliant et dépliant la carte de jeu.
Une carte qui est en fait un feuillet format A3 qui, plié plusieurs fois, forme un carnet au format A6. La partie débute sur deux pages en vis-à-vis où le départ et l’arrivée sont visibles. Bien évidemment, aucun chemin ne permet de les relier. Pour ce faire, les joueurs doivent plier et déplier, ouvrier et fermer les pages du feuillet pour trouver de nouveaux chemins, possibilités, leviers ou clés. Mazescape est donc un labyrinthe évolutif puisqu’il va se transformer, les chemins vont se déployer et se dévoiler au fil des pliages. Tout devient alors possible, ou presque puisque deux conditions sont à respecter : il n’est pas possible de plier ou déplier la partie du labyrinthe sur laquelle se trouve le stylet et il est interdit de plier en dehors des pliures existantes. Cela fait sens puisqu’il serait alors très simple de créer un chemin entre l’entrée et la sortie.
Un cheminement mental labyrinthique
Ce concept, à la fois simple mais redoutablement malin, force à penser la résolution du labyrinthe différemment. A plier ou déplier pour créer un chemin, tenter une voie, revenir en arrière, etc. Ce qui implique de faire preuve de mémoire et d’observation pour bien retenir les différentes possibilités qui deviennent croissantes (tout comme la difficulté) au fil des labyrinthes.
Aussi, si le but principal du jeu est de rejoindre la sortie, celui-ci ne s’arrête pas là puisqu’il est possible de recommencer un labyrinthe afin de remplir plusieurs objectifs ; récupérer des coffres aux trésors, allumer un phare, relier les lampadaires, et bien d’autres défis. De quoi faire durer le plaisir et le renouveler tout en corsant la résolution du labyrinthe. C’est malin avec un bon petit goût de reviens-y.
Ces deux premières boîtes donnent clairement envie de voir le concept se décliner avec une myriade de possibilités et thématiques. Un concept fort et d’autant plus impressionnant qu’il est parfaitement exécuté : chaque chemin, chaque illustration, s’emboîtent parfaitement lors des pliages. La difficulté croissante permet de se familiariser à la mécanique tout en cassant les habitudes au fil des labyrinthes. Facile de prime abord, Mazescape est redoutable d’efficacité grâce à ces différents défis et son renouvellement permanent. Un bon concept c’est déjà bien, une parfaite mise en œuvre c’est encore mieux ! Les deux critères sont validés !
Petit prix, petite boîte (facile à transporter) pour grand défi solo tout public. Haletant, étonnant, intelligent, insolite : tout simplement addictif ! La gamme IELLO Challenge démarre fort !
Mazescape, un jeu de Pablo Cespedes et Victor Hugo Cisternas, illustré par Alex Santalo et Joan Guardiet pour Ariadne et par Ivana Gahona pour Labyrinthos, édité et localisé par IELLO (Devir en VO).
Nombre de joueurs : 1
Âge : dès 8 ans
Durée moyenne d’une partie : à partir de 5 minutes
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