Anxiété, ruminations mentales, débordements émotionnels, fatigue constante, burnout, … ces sentiments vous sont familiers ? Alors, peut-être avez-vous ce que l’on appelle un cerveau hyper, que ce soit dans son volet intellectuel ou au niveau de la sensibilité, voire les deux. Vous le savez ou le soupçonnez mais ne savez pas quoi faire ? N’ayez crainte, avec son ouvrage « Mon cerveau est hyper », Cathy Assenheim répond à toutes vos questions (et bien plus…).
Psychologue clinicienne spécialisée en neuropsychologie, Cathy Assenheim s’intéresse depuis longtemps au fonctionnement cérébral et à son influence sur les comportements et le corps. Forte d’une expérience de plusieurs années avec des patients à haut potentiel intellectuel ou hypersensibles, et consciente de la détresse que ce fonctionnement cognitif atypique peut engendrer chez ce type de personnes, elle a choisi de consacrer un ouvrage au sujet. Le voulant à la fois sous forme de guide mais aussi de boîte à outils, elle propose un livre accessible, utile et passionnant.
Un type de personnalité ? Non. Une maladie ? Encore moins ! Simplement un fonctionnement cérébral atypique…
Dans la première partie de son livre, Cathy Assenheim s’attache à détailler le fonctionnement des cerveaux dits « hyper ». Elle y explique, avec force de détails, comment ceux-ci fonctionnent et invite en quelques sortes le lecteur à aller à la rencontre de son cerveau, à apprendre à mieux le connaître (pour aussi mieux l’apprivoiser).
Pour autant, ne vous attendez pas dans ce livre à trouver une liste de caractéristiques qui enfermerait les personnes hyper dans des cases bien trop étroites. Non, si cette démarche peut constituer un premier pas pour entrer dans la matière, elle est aussi trop réductrice et est d’emblée rejetée par l’auteure. Chaque personne (et donc chaque cerveau) a ses propres particularités et tout en les aidant à mieux se (re)connaître, Cathy Assenheim ne leur nie pas leur individualité.
Elle aborde deux types particuliers de fonctionnement « hyper » à savoir le haut potentiel intellectuel et l’hypersensibilité. Si ces deux particularités sont très différentes, elles partagent néanmoins un point commun, une hyperactivité cérébrale. Celle-ci entraîne une surconsommation des ressources énergétiques dont le cerveau a besoin et engendre, par exemple, une tension nerveuse quasi-constante et des réactions de stress très fréquentes.
Dans cette première partie, et toujours avec pédagogie, Cathy Assenheim détaille donc le fonctionnement cérébral particulier des personnes hyper mais elle en profite au passage pour déconstruire beaucoup d’amalgames et tordre le cou à bon nombre d’idées reçues, notamment sur la notion de burnout mais aussi sur la façon dont sont perçues les personnes hyper. Ensuite, elle s’attarde sur les différentes particularités des hauts potentiels intellectuels et des personnes hypersensibles. Ce passage sera quelque part rassurant pour les lecteurs qui se seraient plongés dans cet ouvrage en redoutant peut-être ce qu’ils risquaient d’y découvrir sur eux-mêmes. A la lecture, ils se reconnaîtront dans quelques-uns ou beaucoup des nombreux témoignages qui émaillent le livre et ils se sentiront compris, un sentiment qui leur a souvent échappé.
Au détour d’une page, le lecteur sera d’ailleurs souvent surpris par son propre fonctionnement cérébral et d’un coup, plusieurs éléments qui pouvaient sembler nébuleux (ou sans rapport) prennent sens : la difficulté à « lâcher prise » lors de l’endormissement, la vulnérabilité plus grande aux allergies ou aux agents infectieux, le sentiment d’avoir « les nerfs à vif » ou même les coups de fatigue et les compulsions sucrées que l’on peut ressentir.
Un guide mais aussi un mode d’emploi
Comme nous l’avons dit, « Mon cerveau est hyper » n’est pas qu’un formidable outil de compréhension du fonctionnement cérébral hyper. Son auteure y propose également une boîte à outils destinée à en retrouver le contrôle.
Dans cette seconde partie du livre, et nous aurions presque envie d’écrire sous forme de prescription, Cathy Assenheim détaille donc toutes sortes d’outils et d’exercices susceptibles d’aider les personnes hyper. Ceux-ci sont variés mais toujours destinés à atténuer les effets pervers d’un fonctionnement cognitif atypique pour en faire une force au lieu d’une faiblesse qui parfois nous submerge.
Il pourra s’agir de techniques de respiration, de conseils d’alimentation, d’exercices destinés à activer l’hémisphère gauche du cerveau (pour court-circuiter l’hémisphère droit, toujours très actif chez les personnes hyper) mais aussi de bien d’autres choses qui, sous des dehors parfois anodins, pourraient se révéler très efficaces dans la reprise du contrôle de son cerveau.
En conclusion
Empreint de beaucoup de pédagogie et d’empathie, « Mon cerveau est hyper » est un ouvrage essentiel pour la bonne compréhension du fonctionnement cérébral atypique des « hyper ». Il vous aidera à comprendre (et donc à accepter) vos spécificités tout en vous donnant les clefs nécessaires pour faire de vos caractéristiques cognitives particulières vos meilleures alliées.
« Mon cerveau est hyper », un livre de Cathy Assenheim publié aux Editions De Boeck Supérieur
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