Il y a tout juste 10 ans, Émile Bravo éblouissait le monde de la bande-dessinée avec « Le Journal d’un ingénu ». Il y offrait aux lecteurs un Spirou qui retrouvait ses traits (et son caractère) d’antan mais clôturait cet album sur une note dramatique qui laissait l’Europe entière au bord de la seconde guerre mondiale. Ce nouvel album est le premier volume d’une série, « L’Espoir malgré tout », qui en comptera quatre et Émile Bravo reprend le fil de l‘histoire très exactement où il l’avait laissé dix ans plus tôt. Il est bien évidemment publié aux éditions Dupuis.
Bruxelles, janvier 1940. Le bruit des bottes résonne sur tout le continent et la Belgique neutre n’a que l’horreur de la guerre à la bouche. Spirou, groom au Moustic Hôtel et toujours fidèle à ses valeurs, cherche à éviter que la haine et l’amertume ne se propagent dans le cœur de ses compatriotes. Mais en mai 1940, l’Allemagne nazie viole la neutralité de la Belgique et les premiers bombardements font déjà de terribles dégâts dans la capitale belge. Flanqué du maladroit et souvent exaspérant Fantasio, Spirou va se retrouver confronté à une succession d’événements qui, du déplacement des populations aux premiers actes de résistance, préfigurent déjà les difficiles années à venir.
Avec « L’Espoir malgré tout », Émile Bravo et les éditions Dupuis offrent aux lecteurs ce à quoi beaucoup d’entre eux n’osaient pas rêver, un retour du Spirou original. Par-là, nous entendons le gentil groom au grand cœur et à l’esprit courageux qui est devenu le héros de toute une génération.
Très justement intitulé « Un mauvais départ », ce premier tome va plonger notre héros au cœur de la période la plus sombre de notre histoire. Sa foi en la nature humaine y sera durement éprouvée et il devra composer avec les erreurs de chacun, au premier rang desquels Fantasio, son ami auquel il pardonne volontiers son horripilante autolâtrie et sa naïveté qui confère pourtant parfois à la bêtise pure et simple.
Au travers d’une galerie de personnages souvent touchants mais aussi grâce au caractère si particulier de Spirou lui-même, ce premier tome de « L’Espoir malgré tout » se révèle tantôt drôle, tantôt bouleversant mais reste empreint de cette nostalgie qui saura conquérir tant les habitués de Spirou que ceux qui l’y découvriraient.
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