Le monde du football vidéoludique, ce n’est pas que le sempiternel duel entre FIFA et PES. Si vous êtes plus Guy Roux que Kylian Mbappé, plutôt Antoine Kombouaré qu’Antoine Griezmann, vous savez que la vérité du rectangle vert se joue au moins autant sur le banc de touche que sur le gazon. Votre dada à vous, c’est placer des plots à l’entrainement, tracer des flèches sur un tableau noir ou vous déplacer le samedi après-midi pour aller voir les U13 de l’entente AS Wisches Russ Lutzelhouse pour dénicher la future star du ballon rond. Réjouissez-vous, Football Manager 2019 est arrivé, et c’est une excellente cuvée. Test complet.
Réussir à renouveler chaque année la saga Football Manager, c’est le pari extrêmement compliqué des équipes de Sports Interactive. Comment parvenir à faire en sorte de proposer des nouveautés intéressantes – au-delà de la mise à jour de la base de données – quand notre titre n’est, aux yeux du monde, qu’une version orientée football du tableur Excel ? Assurément, tous les épisodes n’y parviennent pas, et il faut parfois patienter durant plusieurs saisons afin de déceler de nouvelles idées qui pèsent, de découvrir des features importantes. Cette année, c’est bien le cas, et on en est ravis.
Que la Force de Pep Genesio soit avec vous
Les grosses nouveautés apportées à Football Manager 2019 proviennent, dans un premier temps, de l’interface graphique du titre qui a subi un profond lifting. Sans que l’on perde tous ses repères en tant que connaisseur de la saga, les développeurs ont tenu à rendre l’expérience utilisateur un brin plus joyeuse, plus colorée, plus accessible aussi. Cela se ressent sur chacun des tableaux rencontrés, mais encore davantage sur certains. C’est le cas de l’écran Tactique notamment, qui a bénéficié d’un soin tout particulier. Celui-ci propose désormais de sélectionner de nombreux paramètres via des options prédéfinies, tant en termes de positionnement des joueurs que de tactiques dans leurs déplacements, etc. Il est ainsi possible de choisir un type de jeu avec ou sans ballon parmi une liste conséquente, qu’il est ensuite possible de modifier intégralement pour celles et ceux qui souhaiteraient imposer à leurs joueurs une tactique qui est trait pour trait ce qu’ils ont en tête. L’ajout de ces mentalités prédéfénies (Tiki taka, Gegenpress, etc.) permet aux néophytes de plonger bien plus rapidement dans l’aventure, sans être trop rebutés par une avalanche de réglages à faire dès les premiers instants. De la sorte, il est possible de s’immerger progressivement et d’aller, à son rythme, au niveau de profondeur souhaité.
Globalement, cette recherche d’une accessibilité plus importante, cette volonté de conquérir un public nouveau, se retrouve à différents niveaux. On apprécie notamment beaucoup la présence d’un tutorial/aide présent sur chacun des écrans afin d’expliquer son utilité, de présenter chacune des fonctions éparpillées sur la page, etc. Là encore, il est possible de totalement se désintéresser de ces bulles d’aide, voire de les désactiver, mais on aime le fait que les nouveaux entrants soient pris par la main plutôt que jetés dans la fosse aux lions, comme auparavant.
Malgré nos talents d’entraîneur aguerris (si, si) nous nous sommes laissés tenter par un petit coup de main concernant les entraînements, qui ont énormément gagné en profondeur. L’entraînement individuel a encore gagné en profondeur, et est notamment mis en avant lors des rapports faits par vos adjoints. Il est ainsi possible, dans la foulée, de féliciter les bons élèves ou, au contraire, de passer un savon à ceux qui ne s’investiraient pas assez. Au niveau des nouveautés dans ce secteur, on note la bascule du tutorat vers la création de groupe de travail. De quoi élargir la notion de groupe, qu’on essaie de mettre toujours plus en avant du côté de Sports Interactive.
Football Manager 2019 se pose comme un excellent épisode de la saga. Les développeurs réussissent le tour de force d’adapter leur interface à de nouveaux venus, en la simplifiant et l’expliquant au mieux, tout en conservant la profondeur qui a fait son succès. En bref, vous allez encore passer des nuits blanches en pagaille pour tenter de ramener le Racing Club de Strasbourg sur le toit de l’Europe. Bon chance.
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