Le préquel de Final Fantasy VII Remake
Alors que la franchise phare de Square Enix signait son grand retour en avril 2020 avec la première partie de Final Fantasy VII Remake (pour le plus grand plaisir des gamers à l’époque confinés), Crisis Core Reunion vient soulager l’attente des fans avant la sortie de la partie 2. Crisis Core se déroule 7 ans avant les événements de Final Fantasy VII, et nous permet, le temps d’une vingtaine d’heures de jeu, de retrouver Cloud, Aerith et Sephiroth plus jeunes, et de découvrir Zack Fair, principal protagoniste.
Zack est un SOLDAT de classe 2 dont le rêve est… de devenir un héros. Ceci annonce la couleur : notre personnage sera moins edgy moins grave que Cloud, et je dois dire que c’est un changement bienvenu. Zach est bien plus attachant, que son homologue de Final Fantasy VII, ce qui rend le jeu plutôt sympathique, à défaut d’avoir un scénario aussi complexe que celui de Cloud.
Car il faut garder à l’esprit que, en sa qualité de préquel, Crisis Core ne se suffit pas vraiment à lui-même. Le scénario est plutôt simple : Genesis, SOLDAT de classe 1, a déserté Shinra. Peu après, un deuxième SOLDAT de classe 1 disparaît à son tour, mais cette fois, il s’agit de Angeal. Mentor de Zack, ce dernier refusera de croire qu’Angeal l’a abandonné et mettra tout en œuvre pour comprendre. Mais en réalité, les meilleurs moments du jeu sont ceux où l’on croise les personnages de Final Fantasy VII : on retrouvera avec plaisir Aerith et sa relation avec Zack, mais aussi Cloud et Sephiroth, et comprendre comment la genèse des événements de FF VII.
Un jeu qui s’adresse aux nouveaux fans
Si Crisis Core est un préquel de Final Fantasy VII Remake, le jeu est lui-même un remake de la version PSP sorti en 2007. Et cette nouvelle version est si fidèle à l’original à bien des égards, qu’il n’apporte pas grand-chose d’inédit pour les joueurs qui le connaissaient déjà sur PSP. Mais ce n’était pas mon cas, étant donné que je me suis intéressée très tard à la franchise Final Fantasy, et j’ai découvert Crisis Core avec plaisir.
L’héritage de la PSP
Certes, le jeu est un peu linéaire. La plupart des missions consistent en un terrain avec un chemin à suivre et des ennemis qui popent ça et là. Ici, pas de monde ouvert. Il existe la possibilité de faire des missions secondaires, ce que je recommande par ailleurs pour pouvoir farmer un peu et récupérer des nouveaux items, et de rajouter quelques heures de jeu. De la même manière, toutes les missions consistent à parcourir un petit terrain, affronter quelques ennemis et le boss de la mission, et potentiellement ramasser quelques coffres au passage. C’est fun, mais un peu répétitif – je ne pourrais pas passer une dizaine d’heures d’affilée sur le jeu, contrairement à Final Fantasy VII Remake. C’est plutôt un très bon jeu si on a trois, quatre heures devant soi, pas plus.
Et si visuellement, le jeu a été remis au goût du jour, manifestement ce n’est pas le cas des cinématiques. En effet, celles-ci n’ont pas été beaucoup retravaillées, ce qui contraste quelque peu avec le reste du jeu qui est très moderne. Cependant, même si on est loin des performances graphiques de FF VII Remake, celles de Crisis Core n’ont pas si mal vieilli que cela et ça n’est pas si dérangeant.
Un gameplay réadapté
Au niveau du système de combat, Square Enix a abandonné le tour par tour au profit d’actions en temps réel. Si vous avez joué à Final Fantasy VII Remake, l’interface vous sera familière : Zack se joue un peu de la même manière que Cloud, vous pouvez esquiver ou parer (ce qui divise les dégâts), faire un enchaînement d’attaques simples ou utiliser des sorts ou des attaques spéciales. Pour ces deux dernières actions, il vous faudra équiper au préalable des matérias. Choisissez-les bien, vous pouvez en équiper un nombre limité et certaines sont plus efficaces que d’autres contre certains types d’ennemis.
Car cette fois, Zack est seul, pas de Barret, Tifa ou Aerith pour prendre le relais. Ainsi, il est intéressant d’avoir un style de jeu diversifié et d’utiliser la magie pour taper sur les faiblesses des ennemis. Vous disposez d’une barre de point de vie, d’AP pour les attaques spéciales et de MP pour la magie.
Quid des invocations ? Comme dans la version PSP, on a l’OCN pour Onde Cérébrale Numérique : il s’agit de trois petites roulettes qui tournent en permanence, à la manière d’une machine à sous. Et quand certaines combinaisons s’affichent, Zack obtient des bonus. Booster sa défense, effectuer des actions ou de la magie sans puiser dans la jauge, ou encore déclencher des attaques spéciales sont autant de bonus qui s’appliquent en combat de manière aléatoire. Et lorsque vous débloquez des invocations, pour les déclencher, vous devrez également vous en remettre au hasard de la roulette. À titre personnel, je trouve que ça ajoute un peu de piment dans le combat, c’est plutôt original et plutôt fun.
En conclusion
En somme, Crisis Core Reunion est un très bon remaster, qui s’adresse selon moi aux fans qui ont découvert la saga avec FF VII Remake partie 1. Un interlude bienvenu en attendant (avec impatience) la deuxième partie, prévue pour fin 2023, qui nous replonge avec plaisir dans l’univers. La remasterisation est cohérente, et le jeu a su se moderniser tout en respectant à la lettre la version initiale. Même les fans de la première heure pourront y rejouer avec plaisir, si l’envie leur en prend, presque comme si c’était le même jeu, mais en mieux.