Récemment, Devil Pig Games nous est arrivé avec un jeu qui promettait de devenir une référence dans la catégorie Tower Defense mais qui promettait également quelques bassesses et autres mesquineries autour de la table. Jamais avare d’un coup en traître, l’équipe de Conso-Mag s’est donc penchée avec intérêt sur Age of Towers. Messieurs-Dames, à vos canons !
Initialement, exploiter les prometteuses richesses de la montagne semblait une idée brillante. C’était évidemment sans compter sur les innombrables galeries infestées d’orcs, de gobelins et d’autres hideuses créatures que vos éclaireurs allaient mettre au jour. Que vous représentiez les puissants Druides installés dans la forêt, les fières tribus du Soleil Brûlant, les besogneurs artisans de la Roche Noire ou les courageux Paladins du Krak, l’heure est grave. Désormais, la montagne vomit sans discontinuer des hordes d’ennemis sur vos terres. Il vous faut donc construire de robustes défenses afin de protéger votre cité de ces monstres. A moins que vous ne puissiez très amicalement les rediriger vers le territoire d’un adversaire bien évidemment…
Avant tout : se défendre ! (mais aussi un peu attaquer)
Age of Towers est donc un jeu de Tower Defense, c’est-à-dire qu’il consiste à mettre en place des systèmes de défense pour ensuite voir si ceux-ci parviennent à contenir les vagues successives d’ennemis. Plus précisément, pour chaque tour, Age of Towers se découpe en quatre phases.
Le crépuscule verra (ou pas) un événement imprévu (mais un peu prévu quand même puisqu’il sera visible par les joueurs depuis le tour précédent) se réaliser. C’est par exemple à ce moment qu’une épaisse nappe de brouillard pourrait compromettre vos plans ou qu’une pluie divine viendrait les favoriser.
- Leur lâcheté n’ayant d’égal que leur perfidie, c’est à la faveur de l’obscurité que les immondes créatures qui veulent s’en prendre à votre cité vont se déplacer vers elle. Chaque nuit verra non seulement le cheptel d’horreurs présent sur votre chemin avancer vers vos remparts mais en plus, deux nouvelles créatures sortiront de la mine pour venir en grossir les rangs.
- Dès qu’apparaîtront les premières lueurs de l’aube, il sera temps de repousser les assauts ennemis et donc d’utiliser les différentes tours de défense que vous aurez préalablement construites pour tenter de réduire en nombre la horde qui vient gratter à vos portes.
- Enfin, il vous faudra profiter de la clarté du jour pour entreprendre différentes actions susceptibles de vous donner un avantage crucial sur les monstres sortis des entrailles de la montagne mais également sur les cités avoisinantes. Vous pourrez par exemple construire des tours de défense le long du chemin qui mène à votre cité ou tout simplement allonger ce dernier. Vous pourrez également en profiter pour récupérer quelques cartes Quête, ô combien utiles dans votre course à la victoire. Pour ne citer que quelques exemples, celles-ci pourraient vous permettre de récupérer la superbe tour d’un adversaire en échange d’une des vôtres qui serait, disons, moins efficace. A moins que vous ne préfériez libérer un monstre préalablement capturé et le relâcher sur le chemin menant à une cité adverse… Certes, l’utilisation de ce type de cartes pourrait sembler quelque peu odieuse aux braves qui se prétendraient honorables mais entre une éclatante victoire teintée d’un peu de déshonneur et une humiliante défaite, toute digne soit-elle, que choisiriez-vous ? Nous, nous n’avons pas dû réfléchir longtemps. Gniark gniark.
Devil Pig Games fait du Devil Pig Games (et c’est très bien comme ça)
Attention, tout jeu de Tower Defense soit-il, Age of Towers risque de déstabiliser les puristes du genre. En effet, classiquement, un Tower Defense (principalement dans les jeux-vidéos) requiert une certaine minutie et laisse une large place à la stratégie (type de défense, positionnement, etc.). Si ces aspects ne sont pas absents d’Age Of Towers, ils cohabitent avec une forme de chaos induit par les événements imprévus et (surtout) par les cartes Quête qui ne sont pas avares en coups en traitre. C’est un parti pris assumé et dans la droite ligne de ce à quoi nous ont habitués les équipes de Devil Pig Games (coucou Kharnage). Nous, ça nous a plu mais nous pouvons comprendre que les plus appliqués dans la construction de leurs défenses puissent être frustrés de voir leur travail réduit à néant par un adversaire moins scrupuleux.
Cela dit, pour qui aime ce type de jeu, la mécanique fonctionne bien et après quelques parties, les tours pendables prennent autant de place que les tours de défense. En y intégrant un mode solo efficace et en le rehaussant d’illustrations léchées, Devil Pig Games réussit à proposer un jeu original et pourvu d’un prix attractif. Il fonctionnera particulièrement bien lorsque vous vous sentirez d’humeur sournoise.
Il nous reste à signaler qu’une extension au jeu de base est d’ores et déjà disponible. Winx permet d’ajouter un joueur supplémentaire mais introduit également un mini-boss et, pour toujours plus de fourberie, toute une série de nouvelles cartes.
Age of Towers, un jeu de Guillaume Mazoyer édité par Devil Pig Games
Nombre de joueurs : 1 à 4 (1 à 5 avec l’extension)
Âge : à partir de 14 ans
Durée moyenne d’une partie : 45 minutes
Acheter Age of Towers : 42,90 €
Acheter Les Winx, l’extension d’Age of Towers : 14,50 €