Dans la catégorie des jeux familiaux incontournables, je demande Jamaica ! Sorti il y a désormais une petite quinzaine d’années, Jamaica s’est très vite imposé sur de nombreuses tables de jeu. Aujourd’hui, sous la houlette de Space Cowboys, il fait coque neuve. Une occasion en or (évidemment) de redécouvrir ce best-seller qui n’a pas fini de plaire !
Généralement, on pense que les pirates ne sont bons qu’à piller et à jouer du canon. Eh bien détrompez-vous, ils adorent aussi faire la course ! Bon, ils adorent la faire en pillant et en jouant du canon, c’est vrai, mais quand même, ils adorent faire la course ! D’ailleurs pour fêter le jubilé de la nomination d’Henry Morgan en tant que Gouverneur de la Jamaïque, devenue entre-temps le repaire éhonté des pires flibustiers que la terre ait portés, une grande course est organisée autour de l’île. Pour les différents équipages de pirates, il s’agira donc d’être rapide mais il ne faudra pas non plus oublier de remplir ses cales avec le butin de ses rapines…
On ne change pas une équipe un équipage qui gagne
Jamaica se présente comme un jeu de course et de planification faisant la part belle aux escarmouches. A chaque tour, le capitaine va lancer deux dés et choisir lequel il assigne à l’action du matin et lequel il assigne à l’action du soir. Ensuite, les joueurs choisissent secrètement une carte de leur main et à tour de rôle, les pirates vont effectuer leur action du matin puis celle du soir autant de fois que l’indique le dé concerné. Il pourra s’agir d’avancer sur le plateau, de reculer (maudits vents défavorables) ou de remplir les cales avec des vivres, de la poudre à canon ou de l’or.

La mécanique du jeu est donc très simple mais tout le sel de celui-ci (et des mers du Sud) réside dans tout ce qu’une course de pirates implique, c’est-à-dire la découverte de trésors (et parfois de trésors maudits), le risque de pénurie et, bien sûr, les combats sans pitié entre forbans qui convoiteraient le même bout de mer !
Les habitués du jeu l’auront compris, le Jamaica nouveau est donc identique au Jamaica originel en termes de règles, à l’exception d’une légère modification quant au fonctionnement des pénuries. C’est donc essentiellement un lifting cosmétique qui a été offert au jeu (nouveau format de la boîte, nouvelles couleurs, matériel légèrement revu à la hausse, règles plus limpides, …). De notre point de vue, c’est une excellente chose car comme nous le disions, on ne change pas un équipage qui gagne et si Jamaica avait réussi à s’imposer comme un incontournable dans la catégorie des jeux familiaux, il ne fallait pas y voir le fruit d’un simple hasard mais bien le résultat d’un jeu soigné, amusant et dont l’accessibilité n’avait pas manqué de séduire.
En conclusion
C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons vu Jamaica (re)fleurir sur les étals des boutiques de jeu. Le désormais célèbre jeu de course de pirates méritait ce petit vent de fraîcheur qui allait le propulser une nouvelle fois sur le devant de la scène. Une chose est sûre, il n’a pas fini d’animer les moments ludiques en famille comme les soirées entre amis. Une très belle (re)découverte !
Jamaica, un jeu de Malcom Braff, Bruno Cathala et Sébastien Pauchon, illustré par Mathieu Leyssenne, édité par Space Cowboys et distribué par Asmodée.
Nombre de joueurs : 2 à 6
Âge : dès 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 30 à 60 minutes
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Crédit Photos : Boardgame Shot