Qu’un livre soit écrit à quatre mains, ce n’est pas rare. En revanche, ça l’est plus quand deux d’entre elles sont déjà à l’origine de nombreux thrillers encensés par la critique et que les deux autres ont signé des dizaines de décrets présidentiels et ont serré les pognes de tout ce que ce monde compte comme Chef d’État. Aujourd’hui, nous vous parlons d’une des nouveautés parues aux éditions JC Lattès, « Le Président a disparu », signée conjointement par James Patterson et Bill Clinton.
Convoqué devant une commission d’enquête qui cherche à le destituer, souffrant d’une cote de popularité au plus bas depuis que des rumeurs circulent sur une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec un terroriste, le Président Jonathan Duncan pense connaître les jours les plus difficiles de son mandat. C’était sans compter sur l’irruption de Nina, une jeune activiste qui lui révèle que les États-Unis font face à une terrible menace qui pourrait les conduire tout droit au chaos. Le Président Duncan s’engage alors dans une vertigineuse course contre la montre où les faveurs des pronostics sont contre lui. Il nous entraine avec lui dans un monde pré-apocalyptique où il faudra peut-être plus se méfier d’un clic de souris que du canon d’un fusil.

Au cours de sa déjà longue carrière, James Patterson nous a habitués à d’haletants thrillers et « Le Président a disparu » ne fait pas exception. Rythmés par des scènes d’action dignes d’Hollywood, les chapitres s’enchaînent comportant chacun leur lot de rebondissements et de suspense. Comme souvent, James Patterson saupoudre le récit de quelques éléments récurrents aux thrillers de ce genre mais qui permettent toujours de tenir le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Il y est question d’odieux complots ourdis depuis les cachettes où se terrent les terroristes comme depuis les travées de la Maison Blanche, de tentatives d’assassinat toujours plus audacieuses et de la quête d’un homme prêt à tout sacrifier pour ses idéaux. La recette est connue mais elle n’en est pas moins efficace.
Même si « Le Président a disparu » n’est que fiction, le fait que Bill Clinton se soit associé à James Patterson apporte une forme de crédibilité au récit. Certes, il n’est pas le premier roman qui nous fait entrer dans les coulisses de la Maison Blanche mais il est le seul à le faire avec l’expertise d’un homme qui y a exercé deux mandats présidentiels. Des jeux de pouvoir aux relations entre Chefs d’État, rares sont les pages où l’on ne se demande pas quelle est la part du réel et du fantasmé.
Peut-être un peu américano-centré pour les lecteurs extérieurs que nous sommes, « Le Président a disparu » n’en reste pas moins un très bon thriller aux rebondissements inattendus et où le rythme comme le suspense sont parfaitement maîtrisés.
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