[Test PC] Ravenlok Ultimate Edition

Après une première sortie sur Xbox Séries X/S, One, Microsoft Store et Epic Games Store en mai 2023, Ravenlok fait son entrée sur Steam avec son édition ultime, qui comprend le jeu de base et quelques améliorations. Développé par le studio canadien Cococucumber, ce jeu d’action/RPG clôt la trilogie voxel entamée avec Riverbond et Echo Generation. Très fortement inspiré des contes de fées et surtout d’Alice au pays des merveilles, ce jeu nous propose d’incarner une petite fille qui ira dans une autre dimension pour sauver un royaume corrompu.

Cette version Ultimate vise à offrir la plus complète et la plus aboutie du jeu, notamment avec le contrôle de la caméra à 360°, qui était très demandée par les joueurs, l’ajout de nouveaux niveaux de difficultés ainsi qu’un boost visuel du titre, qui était, en passant, déjà très beau, lors de sa sortie, il y a 2 ans ! Alors, mis à part ces détails techniques, le pari est t-il réussi ? Le point, dans ce test.

Un jeu ma-gni-fique

Les graphismes de Ravenlok flattent encore et toujours la rétine ! Le mélange de voxel art et de pixel art 3D a été sublimé et offre au jeu une plastique particulièrement belle, qui rappelle un peu l’excellent The Legend of Zelda. C’était vraiment agréable de parcourir des environnements incroyablement colorés et diversifiés dont des forêts mystiques et des châteaux. Avec la mise à jour de la caméra, on peut désormais tourner comme bon nous semble le stick analogique droit, histoire d’admirer le paysage et le panorama et d’accentuer le plaisir. Dommage que le décor et l’environnement manquent de vie. Les nuages au tout début, par exemple, restent immobiles, et les feuilles des arbres restent statiques lorsque vous arrivez dans la forêt. Ces petits détails brisent un peu l’immersion. Néanmoins, la qualité visuelle du titre est telle que je les ai ignorés.

Comme je l’ai évoqué, le jeu met en scène Kira, une petite fille qui a été transportée dans le royaume de Dunia après avoir découvert un miroir magique. Dans ce monde, elle devient l’élue destinée à vaincre la Reine Chenille, une souveraine tyrannique, et ainsi sauver le royaume.

Un gameplay accessible mais… enfantin

J’ai choisi la difficulté « Guerrier Vaillant » qui équivaut à la difficulté normale. Étant donné mon manque d’expérience avec le jeu, puisque je n’ai pas encore joué à celui qui est sorti en 2023, je souhaitais évaluer l’équilibre de cette difficulté pour avoir un avis éclairé. Après 2 heures de jeu, je trouve que cette dernière est plutôt bien calibrée, le challenge est bien présent.

QUID de l’aventure ? Eh bien, elle est parsemée de séquences où vous êtes invité à accomplir diverses quêtes que vous pourriez choisir via l’option. Ces tâches, à l’image de la cueillette de fleurs que l’on rencontre dès les premiers instants du jeu ou encore du rangement d’outils, sont des intermèdes qui sont profondément ancrés dans le jeu. Ils sont forts sympathiques, mais conviendront surtout aux amoureux de jeux de simulation et aux enfants. Il s’agit généralement d’aller d’un point A à un point B pour récupérer un objet. Parfois, l’objectif est lié à un combat contre un boss, car oui, bien que le jeu reflète une ambiance paisible et moins rythmée au début, il ne faut pas oublier que c’est avant tout un jeu d’action/RPG.

C’est donc en toute logique que les choses se corsent lorsque l’héroïne est aspirée à travers le miroir. C’est à partir de ce point que le jeu vous invitera à contrôler une Kira plus combative, épée et bouclier à la main (que vous allez devoir chercher vous-même).
Les affrontements sont assez pêchus, mais manquent un chouïa d’impact à mon goût. Bon, après, peut-être suis-je trop habitué aux jeux qui fonctionnent au bourrinage à la sauce Ninja Gaiden ? Autre constat : Kira ne peut pas sauter, ce qui est assez déroutant. Ça aurait pu apporter un vrai plus en termes de verticalité et de dynamisme, notamment dans l’exploration et les combats. Malgré tout ça, une fois qu’on accepte les mécaniques de base, le rythme plus posé et le ton du jeu, on se surprend étrangement à l’apprécier.

Comme tout jeu RPG qui se respecte, il est possible d’améliorer et de faire évoluer le personnage en achetant des points de compétences. Kira a une barre de vie ainsi qu’une jauge d’endurance, qui fait penser aux Souls-like, sauf que le jeu n’en est pas un. Il faudra ainsi veiller à équilibrer endurance et fight lors des affrontements. Un système de lock permet de cibler les ennemis, ce qui est plutôt pratique, surtout face aux boss. Les combats s’appuient sur une combinaison d’esquives, d’attaques rapides et de l’utilisation stratégique des charmes.

D’ailleurs, en parlant des jeux types Souls, j’ai remarqué que les ennemis se respawn à chaque nouvelle incursion dans une zone. Mais ce n’est pas bien méchant : vous pouvez très bien les ignorer si vous êtes pressés.

Tout au long de l’aventure, vous serez accompagné par une musique apaisante et douce composée par le talentueux Mike Lizola Rocha. Les mélodies mettent l’emphase sur l’atmosphère féerique du jeu et changent en fonction des situations et de l’histoire. Sur ce point, je n’ai pas grand-chose à redire, la bande sonore fait bien le job.

Et enfin, un autre détail qui mérite d’être mis en avant : je n’ai rencontré aucun bug durant mes parties. Et je parle bien d’un zéro bug absolu ! C’est un énorme point fort, tant pour la qualité du travail accompli que pour le sérieux du studio Cococucumber. Le jeu est stable et fluide, et ça, c’est juste top !

Une durée de vie discutable

Il faut compter environ 6 heures pour venir à bout de l’aventure principale de Ravenlok. Vous pourrez probablement rallonger un peu le jeu en prenant votre temps, mais je ne pense pas que vous allez y passer plus de 8 heures. Cette durée de vie est assez courte, je l’accorde, mais pour ma part, je la trouve correcte dans le sens où le titre privilégie un synopsis basique. Et puis, il faut aussi souligner le fait que le jeu invite vraiment à l’exploration. Parfois, les quêtes s’apparentent aux livraisons Fedex, et peuvent être un peu lassantes, de temps à autre, mais elles contribuent pleinement à l’avancée de l’histoire.

En gros…

Ravenlok Ultimate Edition est une aventure visuellement splendide qui saura conquérir le cœur des amateurs de contes de fées. Cependant, derrière cette façade se cache un gameplay simpliste et enfantin ainsi que des quêtes à foison qui peuvent rebuter les joueurs qui ne sont pas familiers avec les va-et-vient. Aussi, le jeu met du temps à démarrer. En outre, il ne fera certainement pas partie de la bibliothèque vidéoludique de tous les joueurs plus âgés en raison de son ambiance bon enfant. Néanmoins, je tiens à préciser que ce titre reste avant tout un jeu accessible à tous, et spécialement aux tout-petits. D’ailleurs, si vous avez un rejeton ou une petite geekette/gamer et que vous voulez l’initier aux jeux action/RPG, foncez l’acheter ! Il/elle n’en sera que ravi(e) et cela lui laissera un bon souvenir pour les années à venir !