Les jeux de Motocross, ça n’est plus ma came. Enfin, disons que mes derniers émois sur les jeux du genre datent de tellement longtemps que j’ai peine à me tourner vers des titres récents. En effet, il est loin le temps des jeux arcades à la Motoracer 1&2, voire à la Motocross Madness, série phare de Microsoft dans les années 2000. Bien sûr, il reste la série des Trials, sortie dans les années 2010, mais qui proposait du gameplay assez différent, plus technique, et moins arcade. Le reste des titres présents a été rarement marquant et plutôt minoritaire, sans compter le studio Milestone Srl, spécialisé dans les jeux de courses, Moto GP & Motocross compris, qui a sorti pléthore de titres depuis sa création, et nous propose cette année le cinquième titre de la série Monster Energy Supercross, sobrement intitulé Monster Energy Supercross 25.
C’est avec un avis de débutant quasi complet que j’entame donc ce test, ayant testé très rapidement quelques jeux récents au détour d’un jeu offert dans la collection Playstation Plus ou Gamepass, mais sans jamais être véritablement convaincu par les expériences proposées par les jeux de Motocross modernes.
![Monster-Energy-Supercross-2025_20250424072121-1024x576 [Test PS5] Monster Energy Supercross 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/04/Monster-Energy-Supercross-2025_20250424072121.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Monster Energy Supercross 25 nous propose donc un titre plutôt soigné, avec des menus travaillés, et une certaine interaction moderne avec le joueur. Avec différents modes proposés que l’on retrouve habituellement dans les jeux de courses, un mode carrière, du solo avec des courses uniques, du multijoueur en local avec écran splitté, ou en ligne. Ici rien de neuf, mais les menus sont clairs et lisibles, les informations sont bien organisées, et les transitions sont dynamiques avant et après courses, un peu à la manière de ce que proposent les Forza Horizon en comparaison. Bien sûr le jeu est sous licence, et on retrouvera toutes les marques et modèles de motos officielles ainsi que les écuries et sponsors, Monster en tête bien évidemment, ainsi que certaines stars célèbres du sport mécanique, comme Ricky Carmichael qui commente le jeu.
Côté carrière donc, on débute le jeu avec la création d’un personnage avec un éditeur classique mais efficace, et on avance dans le championnat, avec une forte mise en avant de l’esprit réseaux sociaux, marque de notre ère, avec des notifications sur le côté de l’écran. Entre nos coéquipiers et nos rivaux, vous recevrez ainsi à chaque fin de course des encouragements ou des provocations de vos adversaires, selon si vous les avez battus en course ou non, mais aussi si vous avez joué le contact pendant la course. À vous de choisir vos réactions, likes et commentaires positifs ou négatifs, ce qui influencera votre réputation, avec un compteur de fans qui évoluera en l’occurrence. Vous aurez également la possibilité de changer parfois d’écuries en cours de route, transformant donc vos anciens coéquipiers en rivaux, et vice-versa. En sus de cet esprit rendant le jeu un poil plus vivant et attractif, votre équipe de mécanos vous proposera de préparer votre moto entre chaque épreuve. A vous la possibilité de booster votre monstre mécanique, en améliorant à plusieurs reprises sa vitesse, son accélération, sa maniabilité, et son freinage. Il faudra néanmoins attendre un week-end, correspondant en fait à réaliser l’épreuve suivante (une ou plusieurs courses selon) pour que cela soit effectif. C’est assez sympathique pour donner un intérêt aux nombreuses courses présentes dans le championnat, et la progression sera visible de manière sensible une fois appliquée. Enfin, en plus de votre niveau de reconnaissance lié au nombre de fans que vous pouvez avoir, il y a également une montée de niveau plus classique selon votre position dans les courses, et qui vous permettra de récupérer des pièces détachées et des éléments cosmétiques pour customiser pilotes et motos.
Côté multijoueur, je vous l’ai dit, deux modes différents sont proposés, entre celui en écran splitté, que je n’ai pas eu la possibilité de tester, faute de joueurs intéressés sous la main, mais également un mode en ligne, permettant de lancer des parties contre d’autres joueurs humains. Rien d’inhabituel ici aussi, avec des salons publics à rejoindre pour démarrer des parties déjà commencées ou des parties privées pour jouer entre potes, on n’est pas perdu dans nos habitudes. Pour avoir essayé quelques courses, on trouve facilement d’autres joueurs, avec même la présence des membres de l’équipe de dev de manière régulière dans les parties. À noter que le netcode semble plutôt correct, pas de lag et des parties qui se chargent rapidement, mais par contre pas de collision possible entre joueurs, on ne fait que se traverser l’un l’autre. C’est pas particulièrement gênant, mais ça aurait pu être encore plus sympa de se bousculer gentiment entre potes.
![Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233039-1024x576 [Test PS5] Monster Energy Supercross 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/04/Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233039.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
![Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233138-1024x576 [Test PS5] Monster Energy Supercross 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/04/Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233138.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
![Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233152-1024x576 [Test PS5] Monster Energy Supercross 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/04/Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233152.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
![Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233215-1024x576 [Test PS5] Monster Energy Supercross 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/04/Monster-Energy-Supercross-2025_20250425233215.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Le jeu propose aussi divers éditeurs de personnages, de cosmétiques, de livrées, ainsi que de circuits. Les éditeurs sont plutôt simple d’usage, avec des tutoriels proposés à chaque fois, et vous permettent de partager en ligne vos créations, mais aussi d’importer et de tester les créations des autres utilisateurs. On trouve déjà pas mal de contenu disponible proposé par la communauté de joueurs, mais aussi par les développeurs du jeu, bénéficiant d’un logo Milestone à côté de leur pseudo pour les distinguer.
Pour le gameplay, on est résolument sur du jeu à la sauce simulation. Même si les développeurs semblent faire le maximum pour rendre le jeu accessible aux débutants, il reste néanmoins très difficile de rentrer dans le jeu sans suivre un minimum le tutoriel de début de partie, qui propose d’ailleurs d’essayer les trois modes de maniabilité – Rookie, Challenger ou Pro. On pourra donc essayer de voir si on est capable de tenir un virage sans faire une glissade, une chute ou un salto dans les décors. En tout cas, on peut contrôler le pilote et sa moto au doigt et à l’oeil, avec une précision de positionnement en utilisant les sticks pour pouvoir s’avancer ou reculer du guidon, et amortir au mieux les entrées et sorties des multiples types de bosses et tremplins qui permettent d’effectuer des sauts plus ou moins impressionnants sur la piste. Pour ma part, même au niveau de maniabilité le plus assisté possible, j’ai eu pas mal de mal à tenir sur ma moto sans chuter, avec parfois quelques incompréhensions sur la raison de la chute, la moto et le pilote semblant être dans une position relativement stable ou équilibrée. J’ai dû aller personnaliser encore plus le mode choisi en ajoutant un maximum d’aide possible, pour commencer à apprécier le titre manette en main. Mais plus encore, c’est aussi sur la difficulté de l’ia qu’il va falloir jouer pour vous aider à appréhender le jeu si vous êtes débutant comme moi. Fort heureusement, le mode carrière propose la possibilité de régler ce paramètre, et de le modifier selon votre préférence à chaque course, vous permettant d’affiner la difficulté au fur et à mesure de votre progression. Seules les courses en mode Rythm Attack, sur une longue piste en ligne droite en versus, ne peuvent pas bénéficier de ce réglage, proposant une difficulté progressive au fur et à mesure de l’avancée dans les battles jusqu’à la finale. Ces courses restant relativement minoritaires dans le championnat, et la difficulté restant moindre du fait de leur particularité en ligne droite, font qu’elles restent malgré tout plutôt accessibles, et il n’est pas rare d’arriver à se défendre même quand la course passe en difficile. Sachez enfin que même si le jeu semble très difficile, et d’une certaine façon selon votre niveau de maitrise, il l’est, les développeurs nous ont donné une dernière chance de rendre l’épreuve un peu plus facile à avaler, avec un mode retour arrière hérité également d’un bon nombre de jeux existants. Vous pourrez en effet utiliser en permanence ce mode pour revenir quelques précieuses secondes auparavant, pour vous permettre de stabiliser votre moto, ou de freiner un peu.
Côté technique, la musique est typique du genre de jeu, avec une bande son rock bien punchy. Sur les pistes, entre l’ambiance du public en folie, et qui réagit même pendant vos chutes, on est bien dans les esprits des stades chauffés à bloc. Les moteurs rugissent et pétaradent comme les vrais, on est vraiment dans une ambiance similaire à ce que l’on peut voir dans la vraie vie si vous avez déjà eu l’occasion d’assister à ce genre de courses, hormis les odeurs d’essence évidement. Dual sense en main, on ressent bien l’accélération et les vibrations du moteur, même si j’avoue que ça peut être un peu pénible au bout d’un moment (on peut régler la force dans les options), même c’est surtout au départ arrêté que la résistance typique des gâchettes de la manette PS5 nous fait ressentir des sensations proches des poignées de guidons IRL (pour ceux qui ont déjà conduit un deux-roues à moteur, vous comprendrez de quoi je parle). La mode étant à l’Unreal Engine 5, le titre en profite donc pour montrer ses plus beaux atours, et il est clair que c’est plutôt plaisant à l’écran, les motos et leurs pilotes sont très sympa à voir en mouvement, ainsi que les différentes pistes de boue ou de mélange terre/gravier qui se déforment au passage des véhicules au fur et à mesure des tours. Les courses sous la pluie sont les plus éprouvantes manette en main, mais aussi visuellement les plus sympa à jouer. On aurait aimé davantage de boue partout une fois les courses terminées, car au final même si évidement cela à un impact visuel, je trouve qu’ils ont été moins généreux que ce que l’on peut voir sur de vraies courses, avec des pilotes qui parfois ressemblent à des golems de glaise. Seul petit bémol technique, les visages des personnages sont assez peu réalistes et « joli », on apprécie qu’ils gardent leur casques la plupart du temps.
Pour conclure, Monster Energy Supercross 25 est un titre réservé aux joueurs les plus endurcis, et qui apprécient vraiment les jeux de simulation pur et dur. Même si Milestone essaie de rendre le jeu accessible aux débutants avec tout un tas d’assistance et d’options de difficulté, il faudra cependant s’accrocher pour prendre du plaisir pendant les courses, sans avoir envie de balancer la manette. La sensation s’estompe néanmoins au fur et à mesure des courses d’autant plus en mode carrière où il est possible d’améliorer sa moto pour de meilleures performances et contrôle. Avec un mode carrière proposant des courses et épreuves suffisamment variés, et des récompenses régulières, le titre à cependant tout pour vous faire passer de nombreuses heures guidon en main sur le solo, sans parler des éditeurs et du multijoueur qui rallongeront encore plus la durée de vie. Pour les fans de Motocross prêts à faire l’effort pour appréhender le titre guidon en main, ils seront en tout cas comblés sur beaucoup de points, sans aucun doute.