Inspiré de la saga cinématographique Sans un bruit, A Quiet Place : The Road Ahead est développé par le studio Stormind Games (Remothered) et édité par Saber Interactive.
Dans cette adaptation, seul le principe de base: Ne pas faire de bruit, est repris. Le scénario ainsi que les protagonistes sont bien différents.
L’histoire met en avant la survie suite à une apocalypse et dont les mystérieuses créatures se déplacent uniquement grâce à leur ouïe.
Que vaut donc cette adaptation?
Alex, une jeune femme amoureuse, tente de survivre dans ce nouveau monde. La vie en communauté, avec laquelle elle a trouvé refuge dans un hôpital, se déroule selon des règles strictes, sous la houlette de la mère de son petit ami. Un événement tragique va alors basculer leur quotidien. Alex revenant seule d’une sortie ayant mal tourné et les monstres envahissent dès lors leur habitat. Alors enceinte, notre protagoniste se retrouve seule face au chaos. Aider par son père pour fuir le camp, sous les yeux de sa belle mère devenue complètement instable depuis la perte de son son fils.
Nous sommes face à un survival-horror en vue à la première personne dont l’ambiance générale représente parfaitement les films du même nom. Cependant nul besoin d’avoir vu les films pour apprécier le titre. A l’instar d’un Alien Isolation, un seul ennemi sera votre pire cauchemar tout au long du jeu, cependant une erreur peut tout faire basculer. Votre principal objectif sera de progresser en totale discrétion !
Sans être exceptionnel, les graphismes sont plus que corrects, les personnages plutôt classiques pour le peu qu’on en voit, étant seul la plupart du temps. La bête bien représentée et très angoissante surtout quand on se retrouve face à elle. Les décors quant à eux sont très jolis et variés, très sombres en intérieur, et contraste parfaitement avec les extérieurs légèrement moins anxiogène. L’ensemble est très soigné.
A première vue, on pouvait penser à une redondance dans le gameplay qui réside dans une seule mécanique: Ne pas faire le moindre bruit. La variété des environnements (une forêt, un port, une station de pompage, un train désaffecté) efface assez rapidement cette crainte ainsi que quelques évolutions dans le gameplay.
Avec pour seul équipement un phonomètre permettant d’évaluer les bruits environnants, vous devrez tout simplement en faire moins. Dans ces conditions, il faudra éviter tout passage pouvant conduire à votre perte. Comme du verre, des feuilles, de l’eau et autres pièges se dressant sur votre chemin. Vous pourrez toujours utiliser votre lampe torche pour voir où vous mettez les pieds lors de traverser d’endroits plus sombres, cependant vous ne pouvez pas utiliser vos 2 équipements simultanément. A vous de choisir mais dans tous les cas votre meilleur atout sera le silence sinon c’est la mort assuré.
Quelques flashbacks d’avant apocalypse sont les bienvenus et permettent de respirer entre les scènes de haute tension. Les saves rooms n’ont également jamais été aussi rassurantes mais de courte durée.
Comme si cela ne suffisait pas, Alex est asthmatique, il faudra dès lors gérer les efforts fournis en escaladant les parois qui bloquent votre passage ou en portant des objets lourd permettant de vous frayer un chemin. Même de petits moments stressants suffisent à faire monter votre rythme cardiaque. Les inhalateurs seront vos meilleurs amis pour éviter la crise, votre survie en dépend.
La seconde partie s’intensifie encore un peu plus quand vous perdez votre lampe au profit d’une dynamo qui faudra remonter très régulièrement si vous n’avez pas peur de réveiller la bête. A moins d’opter pour les fusées éclairantes !
Les plus téméraires iront jusqu’à chercher les différents collectibles du jeu mais encore une fois ouvrir une porte, un placard ou un tiroir fait du bruit donc libre à vous. Désactiver les pièges pour aller récupérer un coffre à code qu’il faudra trouver préalablement, rien ne vous facilitera la tâche pour résoudre les quelques énigmes. Vous pourrez compter sur des objets à lancer pour faire diversion ou encore à des sacs de sable à disperser sur votre chemin pour réduire le bruit de vos pas mais attention à la crise d’asthme ! Une phase de course poursuite un peu plus intense et bien réalisée avec un fusil à pompe permet de se défouler sur cette monstruosité. Un petit moment d’action de courte durée mais appréciable.
L’ambiance est très bien retranscrite et l’immersion très réussie. On a réellement l’impression d’être en apnée la plupart du temps. Au-delà des 3 difficultés que l’ont connait tous, diverses options permettent de rendre la tâche plus ou moins hard. Désactiver ces options permet un rendu tout de même encore plus immersif pendant les quelque 8 heures qu’offre le titre. Plutôt bien optimisé dans l’ensemble malgré 2 bugs dans le niveau du port quand la créature est restée bloquée dans le décor. Des animations de morts un peu plus variées aurait également été la bienvenue.
Le concept de A Quiet Place: The Road Ahead est très fidèle à la franchise, on y retrouve toutes les références de la saga et fonctionne parfaitement. La mise en scène plutôt réussie et la narration des personnages convaincante. Le gameplay aussi original que très lent ne sera peut être pas au goût de tous mais l’expérience sous tension constante se vaut d’être essayer. A défaut d’une crise d’asthme, les moins patients risquent surtout la crise de nerf. Pour les fans du genre nul doute qu’ils y trouveront leur compte et leur dose de frissons.