Peu de temps après avoir sorti Monster Energy Supercross 25, Milestone enchaine et nous propose cette fois la suite de sa série phare de motos sur circuit, le bien nommé MotoGP25.
Pas mal de nouveautés en perspective dans cette version 2025, avec l’utilisation de l’Unreal Engine 5, et un tout nouveau mode Arcade prometteur sur le papier. Il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de me procurer une version de test pour refaire des roues arrières sur le bitume.
![MotoGP™25_20250513071850-1024x576 [Test PS5] MotoGP 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/MotoGP%E2%84%A225_20250513071850.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Du classique et de la nouveauté
Avec les habituels modes solo Carrière, Grand Prix, Championnat, Contre-la-montre ainsi que le multi en écran splitté ou en ligne, MotoGP 25 propose du contenu et de nombreuses heures à arpenter le bitume, d’autant plus avec le réalisme au niveau du paramétrage, que ce soit en nombre de tours, sur les tours d’essai, les qualifs et enfin la course finale et bien sûr l’étendue d’une saison de MotoGP qui comprend de nombreuses courses. Le mode MotoGP Academy est, lui, pour les perfectionnistes, et permet de s’entraîner sur des portions de circuits pour optimiser chaque virage, chaque passage de chicane pour faire le meilleur chrono. Enfin, un mode Race Off vous invite à faire des courses avec d’autres catégories de motos, comme les minibikes ou les flat tracks pour ajouter encore un peu de variété à l’ensemble du titre.
On commence la saison avec les classiques, personnalisation du pilote, choix de la moto et de l’écurie en se basant sur l’effectif 2025 avec la possibilité de changer en cours de saison sur le principe du mercato. Vient ensuite des choix d’objectifs qui changeront au fil de la saison une fois atteints, À l’instar de ce que l’on peut trouver dans Monster Energy Supercross 25, on retrouve dans MotoGP 25 le côté « réseaux sociaux » avec les commentaires des autres pilotes entre chaque course, avec lesquels on peut interagir de manière positive ou négative. On dispose également de la possibilité d’influencer la préparation de notre moto en indiquant à l’équipe technique notre préférence sur l’optimisation de tel ou tel composant du véhicule, comme par exemple le moteur, l’aérodynamisme, ou le cadre. Cela apporte un côté plus vivant et interactif bienvenu lors des entres-deux-courses. Enfin, pour les «un peu plus» pressés, on peut réduire la durée d’une course de manière drastique, et même choisir quelles étapes de la course du moment on souhaite réaliser. Il est tout à fait possible de ne faire que le Tissot Sprint et la course principale, en zappant toutes les autres, essais libres, tours de chauffe et qualifs, en partant évidemment dans ce cas à la dernière place.
Pour le multi, on est sur du classique, avec la possibilité de création de salon paramétrable au détail près, ou de rejoindre un salon existant. On peut aussi participer aux courses en mode Live GP, qui est un championnat en ligne fonctionnant avec un principe de saison, similaire à ceux des jeux de versus fighting, avec un système de score de départ identique pour tous en début de saison, et une progression sur le tableau des scores selon vos résultats sur les courses programmées chaque jour.
Le mode arcade présent partout (ou presque)
La grosse nouveauté que j’attendais le plus est donc ce fameux mode arcade. La bonne nouvelle est qu’il est utilisable presque partout sauf dans le mode MotoGP Academy, et qu’il est modifiable à la volée avant chaque course. Plus précisément, ce mode permet surtout d’affiner tout un tas d’aides à la conduite, certaines étant gérées par une IA de manière progressive en s’adaptant à notre pilotage. Clairement, on ressent bien la différence avec le mode pro, on tombe par exemple beaucoup moins souvent (mais ça arrive quand même, je vous rassure), et l’IA fait son boulot pour nous aider à piloter. Là où le bât blesse, c’est qu’au final, on est plus sur de l’assistance à la conduite à son paroxysme, limitant parfois à simplement se pencher au bon moment avant un virage, et en accélérant en permanence, l’assistance freinant et guidant notre positionnement. De plus, les adversaires restent redoutables, et on ne peut pas gérer véritablement la difficulté de ceux-ci, il faudra activer la difficulté adaptative par IA qui va analyser vos compétences mais qui, finalement, est contraire au genre arcade, rendant le jeu parfois plus difficile si vous commencez à maîtriser un peu trop bien. Je m’attendais clairement à un vrai mode arcade à la Mario Kart, dans un registre différent évidemment, avec des adversaires qui gardent une relative distance même avec quelques chutes de notre part, un freinage trop important, ou un virage mal anticipé. Ici, ce ne sera nullement le cas, et on devra rester irréprochable sur notre conduite si on ne veut pas rester cloîtré dans les dernières places. Sans compter qu’il faudra aussi probablement réduire les pénalités dans les paramètres car le jeu se veut assez punitif par défaut sur les accrochages, les sorties de piste, et autres erreurs de conduite sur la piste, faisant perdre de précieuses secondes en fin de course, même en réussissant à passer la ligne d’arrivée à la première place.
![MotoGP™25_20250513220531-1024x576 [Test PS5] MotoGP 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/MotoGP%E2%84%A225_20250513220531.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
![MotoGP™25_20250426231124-1024x576 [Test PS5] MotoGP 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/MotoGP%E2%84%A225_20250426231124.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
![MotoGP™25_20250514074906-1024x576 [Test PS5] MotoGP 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/MotoGP%E2%84%A225_20250514074906.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Présent en arcade ou en pro, il reste la possibilité de faire un retour arrière sur les derniers secondes de la course, pour rattraper nos erreurs, et sans aucune restriction d’utilisation, ce qui est une bonne chose pour les perfectionnistes. Cela peut parfois mener à des moments assez frustrants cependant, avec la nécessité de trouver le moment précis où revenir, avec plusieurs tentatives pour éviter une chute ou une collision par exemple. Les éléments d’aides sur le circuit que l’on peut activer, pour les virages ou toute la course, sont d’ailleurs souvent assez imprécis, et on nous demande de freiner parfois un peu trop tard, voire même sur des portions de lignes droites sur l’aide complète, sans aucune réelle raison.
![MotoGP™25_20250513072004-1024x576 [Test PS5] MotoGP 25](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/05/MotoGP%E2%84%A225_20250513072004.jpg?resize=1024%2C576&ssl=1)
Ne vous détrompez pas cependant sur le potentiel du titre, le mode arcade étant très personnalisable, on peut apprécier le titre selon ses goûts, et trouver un compromis avec le mode pro si on débute sur la série. Restez cependant averti que le jeu reste globalement construit comme une simulation, et n’est pas forcément très accessible au grand public.
Une technique améliorée
L’Unreal Engine 5 permet évidemment un pas en avant par rapport à l’Unreal Engine 4 utilisé sur les précédents opus, mais les différences ne sont pas aussi flagrantes que l’on pourrait penser, ce qui n’est pas un point négatif, l’UE4 faisait déjà un excellent boulot jusqu’ici. Cela sera plus dans les petits détails et la finesse de l’ensemble que l’on pourra remarquer quelques différences, mais dans tous les cas, en pleine course, les deux roues et leurs pilotes sont proches du photo-réalisme. Les circuits ne sont pas en reste, et on reconnaît sans difficulté les pistes célèbres du MotoGP pour les aficionados.
Par contre, la modélisation des têtes et les animations globales des personnages hors courses restent en deçà du reste, ce qui est un point que je trouve un peu décevant et qui dénote avec le reste du jeu. On a l’impression d’être resté quelques années en arrière sur ce point, et c’est un peu dommage pour l’immersion, sur les séquences censées rendre le jeu plus vivant.
Pour ce qui est du son, on est aussi sur du très bon, avec les moteurs qui ronronnent comme il se doit, il ne manque plus que l’odorama pour les odeurs d’essences et on s’y croirait. La vidéo ci-après vous montrera d’ailleurs un bon aperçu du titre, pour vous rendre compte par vous-même.
Une valeur qui reste sûre
Pas de surprises encore cette année, Milestone maîtrise son sujet, et ne décevra clairement pas les fans des précédents opus, bien au contraire, avec du gros contenu et de quoi y passer des journées à brûler du caoutchouc. Encore un pas en avant graphiquement grâce à l’UE5, et une technique maîtrisée sur la piste sonore montre que le studio maîtrise son sujet. L’espoir que je misais sur le nouveau mode arcade m’a personnellement déçu, pensant tirer sur de la vraie course arcade et moins sur de l’assistance gérée par IA un peu partout, faisant parfois croire à une course sur rails avec toutes les aides actives plutôt qu’à un véritable mode de jeu à part. Reste que Milestone fait des efforts pour rendre son jeu plus accessible pour les débutants et que c’est un bon début. Croisons les doigts pour que cela soit encore optimisé dans les prochains titres de la série.