Le Trésor de Davy Jones, quand la convoitise vous consume (littéralement)

Pour le plus grand bonheur des amateurs de jeux coopératifs, de jeux de pirates mais plus largement pour le plus grand bonheur de tout joueur, les équipes de Renegade Game Studios et d’Origames viennent d’éditer la version française du très attendu « Dead Men Tell No Tales ». Il s’appelle Le Trésor de Davy Jones et pour vous, l’équipe de Conso-Mag a chaussé sa jambe de bois et s’est lancée à l’abordage d’un navire en feu !

Longtemps vous avez cru qu’il ne s’agissait que d’une légende, une de plus parmi celles qui courent sur les sept mers et que tous les flibustiers se plaisent à raconter lors des soirs de beuverie dans les pires tripots de Libertalia. Et pourtant, si votre œil (le seul qu’il vous reste) ne vous trompe pas, il est bien là. Brillant dans la nuit d’encre comme une torche que l’on aurait posée sur les flots, il ne peut s’agir que du célèbre « Châtiment de Skélit », le vaisseau du capitaine Smith. Et si le navire existe bel et bien, peut-être que le fabuleux trésor de Davy Jones censé reposer dans ses cales est lui aussi bien réel. N’écoutant que votre convoitise, vous préparez votre équipage à l’abordage. Bientôt, le trésor de Davy Jones sera vôtre, dussiez-vous pour cela combattre les flammes qui rongent le navire ennemi ou les hordes de damnés qu’il renferme…

Au feu les pirates, il y a le bateau qui brûûûle…

Le Trésor de Davy Jones est donc un jeu coopératif dans lequel les joueurs incarnent une bande de pirates bien décidée à piller tous les trésors qui encombrent les cales du Châtiment de Skélit. Seul problème : le navire est en proie aux flammes et l’équipage de damnés qui a jadis servi le capitaine Smith rôde encore sur le pont…

Concrètement, à chaque tour, les joueurs vont agrandir le Châtiment de Skélit en y ajoutant une tuile. Celle-ci comportera un niveau d’incendie et pourra contenir un trésor (bien gardé), une trappe d’où surgit un damné ou encore un squelette (dont vous convoiterez vite le rhum ou le sabre). L’objectif des joueurs sera de parcourir le navire afin d’y ramasser tous les trésors mais pour cela, il leur faudra combattre (l’incendie comme les gardes, les squelettes et les damnés) ainsi que gérer au mieux leur fatigue. Beaucoup plus facile à dire qu’à faire…

Pirate ou pompier, pourquoi choisir ?!

Notons déjà un des points forts du Trésor de Davy Jones : il donnera du fil à retordre aux joueurs qui s’y essaieront ! Pour une seule manière de gagner, il y a six façons différentes de perdre. Le Châtiment de Skélit qui explose, trop de damnés qui dansent la gigue sur son pont, trop de trésors détruits par le feu, trop peu de pirates pour continuer la mission, … et encore, on en passe. Se lancer dans Le Trésor de Davy Jones, c’est donc la promesse d’un vrai jeu coopératif à la fois tendu, nerveux et que l’on ne peut gagner que sur le fil.

Mais au-delà de ça, Le Trésor de Davy Jones séduit aussi par plusieurs autres de ses facettes. Parmi celles-ci, il y a la gestion intelligente du niveau d’incendie et du compteur de fatigue. Ces deux concepts clés du jeu le font clairement basculer dans une autre dimension ludique. Ils permettent de retranscrire au mieux la sensation d’urgence que ressentiraient des pirates envieux pris au piège d’un navire en flammes ainsi que la folle débauche d’énergie que piller les trésors du Châtiment de Skélit représenterait. Bref, deux concepts malins qui fonctionnent très bien.

Et pour conclure, comment ne pas souligner la très jolie direction artistique dont a pu bénéficier le jeu. Tant dans ses illustrations que dans son matériel (coucou les jolies figurines de pirates), celui-ci ne donne qu’une envie : plonger dans les prometteuses flammes qui lèchent déjà la coque du navire tant envié !

Le Trésor de Davy Jones, un jeu de Kane Klenko, illustré par Chris Ostrowski et édité par Renegade Game Studios et Origames.

Nombre de joueurs : 1 à 5

Âge : dès 12 ans

Durée moyenne d’une partie : 60 minutes

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Crédits photos de l’article : Dans la boîte (www.danslaboite.be)