Genopanic est un jeu d’aventure dans le style platformer en pixel art édité et développé par Mobirate.
Une ambiance entre mignonnerie et horreur
Dans Genopanic, nous incarnons un petit robot astronaute envoyé dans une station spatiale pour régler un problème de fuite d’organisme génétiquement modifié suite aux expériences de scientifiques travaillant dans la station. Notre but sera ainsi de retrouver les six OGM en explorant chaque recoin du laboratoire spatial.
Vous l’aurez peut-être remarqué, en effet, le scénario rappelle clairement certains films d’horreur de science-fiction, notamment les plus connus d’entre tous : les films de la saga Alien. Bien que l’histoire ne soit pas tout à fait similaire, l’ambiance est, quant à elle, bien inspirée : on retrouve ainsi les attaques de monstre contre l’équipage du vaisseau ou encore la mise en scène concernant le mystère qui entoure lesdites attaques.
En parlant de mise en scène, cette dernière est, comme je le disais, très basée sur l’horreur. Je pense notamment aux ennemis que l’on voit sans pouvoir atteindre ou bien aux quelques screamers qui annoncent l’approche d’un boss. Le fait que l’on soit enfermé dans la base spatiale ajoute encore une couche à l’angoisse de la situation, en faisant, encore une fois, référence aux film d’horreur basés sur l’espace. Le sound design vient, quant à lui, renforcer l’immersion de par les sons d’ambiance qui collent parfaitement avec les interactions entre le joueur et l’environnement ainsi que la musique qui ajoute une tension permanente grâce à des sonorités classiques de l’épouvante. Le tout combiné aux moments sans musique qui, là encore, viennent renforcer la tension qui s’installe petit à petit, au fil de l’aventure.
Cependant, l’ambiance horrifique est contrastée par la direction artistique minimaliste qui rend le jeu presque mignon. Tout d’abord le choix d’un style graphique en pixel art vient atténuer la tension mise en place, par rapport à un style réaliste qui pourrait, quant à lui, renforcer cette sensation.
Ensuite, le design même des personnages vient casser ce qu’ils représentent dans l’univers du jeu. En effet, on retrouve des ennemis, ou bien même des boss, avec des formes très arrondies, leur donnant une apparence presque inoffensive ou encore des visages aux expressions faciales traduisant de la naïveté ou même de la gentillesse. Ces éléments graphiques viennent ainsi contrer le côté angoissant instauré par l’histoire pour donner au jeu une touche mignonne, presque humoristique par moment.
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![Genopanic-Catgirl [Test PC] Genopanic](https://i0.wp.com/www.heypoorplayer.com/wp-content/uploads/2023/06/Genopanic-Catgirl.jpg?ssl=1)
Un game design excellent, au service de l’ambiance
Genopanic nous propose une expérience très bien menée, basée sur le principe des Metroidvania.
Pour résumer, un Metroidvania est un type de jeu dans lequel la progression n’est pas forcément linéaire. Dans ces jeux, des zones pourront être trouvées dès le début du jeu sans pour autant y avoir accès. Il faut donc généralement débloquer une capacité spéciale plus tard dans l’histoire et revenir ensuite sur ses pas pour découvrir ce qui se cache derrière l’obstacle, auparavant insurmontable. Ce principe de progression en désaccord total avec les jeux d’aventure classiques, a été instauré, comme son nom l’indique, en 1986 par la saga Metroid et a ensuite été repris à de nombreuses reprises au cours de l’histoire du jeu vidéo. Je pense notamment à Castlevania : Symphony of the Night en 1997, la série des Ori, débutée en 2015 ou encore, celui qui a démocratisé le genre à sa sortie en 2017, le très célèbre Hollow Knight.
Genopanic reprend donc le principe de Metroidvania et le fait très bien. De par son game design, le jeu nous donne l’impression d’être maître de nos décisions tout en nous guidant là où il veut nous amener. En effet, de nombreux passages sont condamnés et nous empêchent de passer, il nous faut donc prendre le chemin accessible, nous menant vers la suite. Ces passages nous dirigent généralement vers une salle permettant de débloquer un équipement et d’apprendre à l’utiliser avant de l’intégrer pleinement à notre progression. Ces équipements nous permettent ensuite d’accéder aux salles qui étaient, jusqu’ici, inaccessibles et ainsi de suite durant le jeu. Toute cette progression est parfaitement maîtrisée et offre au joueur un sentiment de progression fluide sans être trop linéaire. Les équipements débloqués permettent ainsi au personnage d’acquérir des compétences de combat et de déplacement qui étoffent le gameplay au fil de l’aventure. On retrouve donc les armes nous permettant de nous défendre comme l’épée ou le pistolet mais aussi les gadgets améliorant nos déplacements comme le jetpak nous offrant la possibilité de planer ou le dash qui nous permet de se déplacer très vite sur une courte distance. Il y a, au total, neuf pièces d’équipement à retrouver à travers la station spatiale pour élever notre personnage au maximum de ses capacités.
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![ss_12d73debe88507bcc37b9b548140130da1187dea.1920x1080 [Test PC] Genopanic](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/06/ss_12d73debe88507bcc37b9b548140130da1187dea.1920x1080.jpg?resize=1920%2C1080&ssl=1)
En plus des différents équipements récupérables, de nombreuses mécaniques sont présentes et nous permettent d’interagir avec l’environnement. Certaines nous offrent des possibilités de déplacements comme les ascenseurs ou les parois qui s’effondrent, laissant apparaître de nouveaux passages. D’autres seront là pour nous contraindre, je pense notamment aux cascades d’acide ou aux pièges électriques qu’il faudra éviter sous peine de devoir recommencer au dernier checkpoint. Ces derniers sont, d’ailleurs, très nombreux, permettant ainsi d’éviter au maximum la frustration de devoir reprendre de loin. Toutes ces mécaniques apportent un aspect alliant parcours et énigmes au gameplay : il faut réfléchir à comment se servir de ses capacités aux bons endroits et aux bons moments pour pouvoir avancer. Pour nous guider dans notre progression, une carte des différentes zones sera mise à notre disposition pour nous indiquer où est-ce qu’on se trouve en temps réel. Cela permet également de trouver le chemin le plus rapide pour revenir sur nos pas à l’instar de la carte de Hollow Knight, inspiration évidente pour celle-ci.
Concernant les ennemis et la difficulté, je pense que ce sont deux choses à dissocier dans ce jeu. En effet, le véritable challenge du jeu réside plus dans le parcours et les énigmes que dans les combats. Les ennemis ne sont pas très agressifs et servent davantage pour la cohérence de l’histoire que pour le défi. Les boss quant à eux, bien qu’originaux avec chacun leurs particularités, ne sont pas très compliqués et semblent aussi placé par soucis de lore plutôt que pour apporter de la difficulté.
Le choix des développeurs de ne pas se concentrer sur le combat n’est, en soit, pas mauvais, mais je trouve dommage de ne pas rendre les affrontements un peu plus intenses, notamment ceux des boss, compte tenu de l’histoire qui se base quand même sur des expériences ratée, donnant naissance aux créatures dont on est censé se débarrasser. Cela permettrait aussi de renforcer le côté horrifique instauré par la mise en scène.
Le jeu s’appuie donc sur un game design excellent qui sublime l’ambiance grâce à ses mécaniques de gameplay reprenant le principe du Metroidvania.
![ss_808dd724d0057317fd330c3f783e4eb3c7a173db.600x338 [Test PC] Genopanic](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/06/ss_808dd724d0057317fd330c3f783e4eb3c7a173db.600x338.jpg?resize=600%2C337&ssl=1)
![ss_5adfd28750e42814c5fb0e188347b5ed0be4af04.600x338 [Test PC] Genopanic](https://i0.wp.com/www.conso-mag.com/wp-content/uploads/2025/06/ss_5adfd28750e42814c5fb0e188347b5ed0be4af04.600x338.jpg?resize=600%2C337&ssl=1)
Conclusion : Un Metroidvania dans la lignée des plus grands
Que ce soit au niveau de la mise en scène ou bien du game design, Genopanic nous propose une expérience très agréable, reprenant les caractéristiques du genre Metroidvania de manière efficace et s’en servant pour mettre en lumière son scénario captivant ainsi que son ambiance qui nous donnent envie de découvrir les mystères que recèle cette station spatial en proie aux attaques d’expériences scientifiques ayant mal tourné.
Le développement du système de combat et de la difficulté liés aux ennemis aurait, à mon sens, encore plus mis en valeur l’aspect horrifique mis en place par le jeu.
C’est donc pour moi une réussite qui vous permettra de découvrir ou redécouvrir le genre Metroidvania grâce à son approche classique mais très bien maîtrisée.