Ah, Until Dawn, ce petit bijou d’horreur interactif où les choix que vous faites décident de qui vivra… et qui finira en apéritif pour des monstres inconnus. Et le voilà qui revient, pimpé et relooké pour la PS5, avec une nouvelle jeunesse. Attention, ça décoiffe… ou presque.
Commençons par ce qui saute aux yeux : le jeu est MAGNIFIQUE ! Les paysages enneigés, les recoins sombres des cabanes abandonnées, et même les visages de vos protagonistes (surtout quand ils réalisent qu’ils ont pris une décision qui les condamne…). Tout a été retravaillé avec soin. La modélisation des personnages est d’une finesse à couper le souffle, au point que vous pourriez presque distinguer les pores de la peau de Hayden Panettiere (mais bon, pas besoin d’aller si loin quand même).
Les effets de lumière sont à tomber par terre. Quand vous errerez dans la forêt avec seulement une lampe-torche, vous sentirez presque la froideur de la neige et entendrez le craquement sinistre des branches. Bref, le jeu est un régal pour les yeux… sauf peut-être lorsque vous êtes en train de courir pour votre vie, là, vous n’aurez pas trop le temps d’admirer les paysages.
Ah oui, parlons de cette refonte du début de jeu. Fini les longues scènes un peu kitsch où les personnages font des blagues de mauvais goût en se rendant à la cabane (vous savez, cette petite cabane bien cosy où tout tourne mal). Ce prologue a été revisité pour être encore plus immersif et mettre les joueurs directement dans l’ambiance. Dès les premières minutes, vous avez cette sensation étrange que quelque chose ne va pas. Et on ne parle pas juste des tensions entre les personnages. Non, c’est plus profond, plus subtil… un peu comme quand vous réalisez que vous avez mangé un truc périmé, mais que c’est trop tard pour faire demi-tour. Mais j’y reviendrai.
Maintenant, parlons du gros souci : les contrôles. Là, c’est un peu comme si vos personnages étaient des robots sous anxiolytiques. Faire un demi-tour dans une situation de stress ? Ha ! Bonne chance. Entre la caméra qui change de point de vue sans prévenir et les personnages qui font leurs demi-tours comme s’ils étaient des navires essayant de se retourner en pleine tempête… vous allez rire (jaune). Vous pensiez échapper à un monstre en pleine course ? Heureusement ce n’est jamais handicapant. C’est simplement frustrant, surtout quand la tension est à son comble et que chaque seconde compte.
Mais soyons honnêtes, c’est aussi ce genre de maladresses qui font partie du charme d’Until Dawn. Parce que dans un film d’horreur, c’est presque une tradition : les personnages doivent faire des erreurs stupides. Donc vous, avec ces contrôles un peu rigides, vous êtes juste en train de rester fidèle au genre. Non ?
Et puis là, le coup de théâtre : après les multiples (mauvaises) décisions, les cris, les courses effrénées et les moments de panique, le générique de fin défile. Vous pensez que c’est fini, que vous pouvez enfin respirer ? Eh bien, non ! Il y a une scène post-crédit. Oui, comme dans les films Marvel, mais avec un peu moins de super-héros et un peu plus de gens traumatisés. Cette scène semble suggérer que tout n’est pas vraiment terminé et laisse entrevoir une POSSIBLE suite. Quoi ? Un Until Dawn 2 ?! Oh là là, préparez-vous à encore plus de choix déchirants, de monstres cachés dans l’ombre, et probablement, de demi-tours ratés.
Alors, est-ce que la version remastérisée d’Until Dawn sur PS5 vaut le détour ? Si vous aimez les graphismes incroyables, l’ambiance oppressante et les scénarios à la « mais pourquoi je fais ça ?! », c’est un grand OUI. Les petits bémols ? Les contrôles sont un peu lourds, et ces changements de caméra risquent de vous agacer par moments. Mais après tout, c’est ça aussi, le charme du jeu d’horreur. Si vous aimez avoir le cœur qui bat à 200 à l’heure et des sueurs froides, Until Dawn sur PS5 est fait pour vous. Quant à la suite… espérons que nos personnages aient un peu plus de souplesse la prochaine fois !