21 ans après Quidditch world cup, le sport favori des sorciers de l’univers du Potterverse fait son retour. Vous vous souvenez de ce que c’est, même après plus de 20 ans ? Vaguement? France 3 vous explique:
Le Quidditch : les bases
Le Quidditch est un sport équivalent du football dans l’univers de Harry Potter (je présume que vous avez au moins une vague idée du fait que ça parle de sorcellerie). Il se joue sur des balais volants. Il y a un gardien, qui est là pour éviter que les « poursuiveurs » ne mettent un but en envoyant une balle appelée « souafle » dans un des trois cerceaux de chaque équipe. Chaque but vaut 10 points. Parce que c’est mieux que 1. Petite précision: les balles ont toutes une conception audacieuse de la gravité. Elles volent. Toutes.
Mais ce serait trop planplan si on n’avait pas le droit d’assommer son adversaire. Alors vous avez la possibilité de foncer sur votre adversaire en tant que poursuiveur, donner des coups de pieds en tant que gardien mais surtout l’équipe comportent des batteurs qui donnent des coups de batte et envoient d’autres baballes, les « cognards », sur les joueurs adverses.
Pas encore assez compliqué ? On ajoute encore un attrapeur qui est là pour chopper une toute petite balle, très rapide et difficile à repérer qui fonce un peu partout (mais, malheureusement, surtout tout droit) : le vif d’or. Attraper cette petite baballe rapporte 30 points (moins que dans le livre, mais ça permet de garder un certain équilibre et de ne pas rendre tout autre activité qu’attraper le vif d’or parfaitement inutile). Vous pouvez attraper plusieurs vifs d’or au cours d’une même partie ce qui rend ce volet tout de même critique. Évidemment, envoyer quelques cognards assommer l’attrapeur adverse pour le gêner dans sa tâche deviendra vite votre priorité dès l’apparition d’un vif d’or.
Le vainqueur est celui qui a le plus de points au bout de 7 minutes de jeu, à moins qu’un des joueurs n’atteigne ou ne dépasse les 100 points, ce qui lui permet de remporter le match avant même la fin du temps réglementaire. Les parties s’enchaînent donc bien et sont assez intenses.
Je ne suis pas un grand habitué des jeux de sport, mais je pense que c’est assez rare d’avoir autant de gameplay différents dans un seul jeu. Vous passez de l’un à l’autre des rôles en appuyant sur le bouton bas de la croix directionnelle et en choisissant parmi les rôles proposés. Vous pouvez vous spécialiser et laisser à l’IA (plutôt efficace) ou à vos camarades de jeux la direction des autres joueurs. Ce n’est pas forcément optimal en solo, c’est obligatoire en multi où vous ne pouvez assumer que deux rôles lors d’une seule partie : poursuiveur et un autre rôle (gardien, batteur ou attrapeur). En solo, on peut vite s’embrouiller en passant de l’un à l’autre, surtout que cela se fait parfois automatiquement. Par exemple, vous incarnez votre vif d’or en tant qu’attrapeur, mais le second vif d’or n’apparaît pas tout de suite. Vous redevenez donc automatiquement autre chose, généralement un poursuiveur. En multi, le poste de gardien m’a semblé être d’un ennui mortel, heureusement qu’il y a le poste de poursuiveurs qui reste ouvert durant la même partie (qui n’est pas celui le plus à mon goût non plus, mais au moins on peut bouger un peu plus…). Cette limitation à deux postes par joueur a toutefois l’avantage de lisser un peu le niveau des équipes. Évidemment il y a déjà des joueurs de très bon niveau, mais le matchmaking semble les mettre dans la même équipe que de parfaits débutants. Un moyen de donner un handicap aux très bons et de permettre ainsi à tout le monde de s’amuser (ou au moins de ne pas se faire rouler trop dessus lors de la découverte du jeu). L’inconvénient c’est que tout le monde voudra être batteur.
N’ayez d’ailleurs pas trop peur de vous lancer, vous aurez droit un long et très progressif tuto, sur les terres des Weasley et entre amis (Hermione, Harry et toute la famille Weasley) histoire de ne pas vous mettre trop de pression d’un coup.
Hard to understand, easy to master
Malgré cette apparente profondeur, on adopte toutefois vite une stratégie très stéréotypée. Dans mon cas c’était la suivante : On commence avec un poursuiveur, on marque un but, on passe sur un batteur, on assomme chaque personnage une fois, le vif d’or apparaît, on assomme l’attrapeur adverse, on passe attrapeur, on attrape le vif d’or. On recommence la boucle. En tout cas, c’est ma façon d’optimiser les matchs. Et c’est assez ennuyeux au final. Maîtriser les différents rôles et les différentes actions prend du temps. Et au final, on n’en fait pas grand-chose.
Cette optimisation n’a toutefois pas que pour but la victoire, cela permet de gagner des points pour débloquer bidules et autres machins.
Un jeu service premium qui pense en amont à sa reconversion
Parce que oui, on a affaire ici à un jeu service avec un season pass qui vous permet de débloquer des tas de trucs : emotes pour narguer l’adversaire après un but ou une élimination, jolies traînées derrière votre balai, personnages célèbres de l’univers ou encore tenues ou accessoires pour personnaliser votre équipe.
Très classique, on sent que le jeu est pensé aussi pour devenir un free to play très facilement et j’ai été assez surpris (agréablement) de ne pas voir de boutique payante avec du véritable argent (pour le moment). Une précaution salutaire, les développeurs ne croient visiblement que modérément aux chances de succès de leur produit dans un segment surchargé.
Tout se débloque pour le moment avec la monnaie in game, même si certains items se méritent vraiment. Malgré une certaine générosité dans les récompenses. Vous aurez droit au rituel feu d’artifice de fin de partie, même si le match est perdu. Et vas-y que je te mets une fusée pour l’XP, une fusée pour l’or, une fusée pour les clés volantes, une fusée pour les gemmes… chacune de ces monnaies virtuelles permettant de booster son personnage, son balai, d’acheter de nouveaux personnages ou les cosmétiques susmentionnés. Notez que les améliorations se font par catégories pour les personnages et par modèle de balai, étant précisé que toute votre équipe utilise le même modèle.
Une réalisation léchée
La Direction Artistique, assez cartoon et stylisée, est agréable. Un peu enfantine à mon goût, mais réussie. La bande son a ce côté univers magique qui ne colle pas trop mal au travail de Williams sur les films. Comme à l’accoutumée, les commentaires de match sont médiocres et tapent vite sur le système. L’éditeur de personnage est également assez bof et limité à mon goût, de sorte qu’on obtient des personnages qui se ressemblent beaucoup. Sans le vouloir je me suis retrouvé avec des clones dans mon équipe. J’avoue que je n’avais pas spécialement envie de m’embêter à passer des heures à créer des personnages, d’autant qu’on peut en débloquer de l’univers d’Harry Potter. On retrouve aussi les pronoms personnalisables comme le veut la mode actuelle (elle/iel/il), alors même que l’éditeur de personnages laisse à mon sens peu de place à l’ambiguïté. On se désolidarise comme on peut de certaines polémiques impliquant JK Rowling il faut croire…
Les arènes ne sont pas très nombreuses à ce stade, mais c’est complètement indifférent selon moi. Le jeu est prenant et on ne fait absolument pas attention à ce qui peut se passer dans les gradins. Il est aussi à parier que les personnages à débloquer s’étofferont peu à peu.
Au niveau technique, je n’ai pas noté de ralentissements gênants sur Series X, pas d’artefacts de reconstruction ignobles non plus… Quelques bugs m’ont un peu dérangé toutefois, notamment lorsque l’accroche ne se fait pas correctement, notamment au niveau du ciblage d’un adversaire par le batteur. Les habituels problèmes de réseau de ceux qui ont une connexion un peu limite et qui deviennent des proies faciles pour vos batteurs et auront bien du mal à marquer pourra en déranger d’autres. Des écrans fixes ont également tendance à disparaitre avant même d’avoir fini de s’afficher complètement. On n’a pas la sensation de louper grand-chose quand ça arrive.
C’est bien, mais ça va pas bien loin
En conclusion, le jeu apparaît comme un stand alone Quidditch encore un peu léger de Hogwarts Legacy, vous aurez d’ailleurs de multiples bonus en liant vos comptes. Bien que le Gameplay semble riche de prime abord, on trouve assez vite sa stratégie et on en change peu. Je trouve ça un peu dommage d’enchaîner les matchs en effectuant toujours les mêmes actions. Il y a bien des indications type : cette équipe est défensive, cette équipe est agressive, cette équipe a un jeu stratégique… Mais je n’ai pas noté de différences majeures dans le style de jeu qui nécessiterait une adaptation, et j’ai plus l’impression que ces indications sont là pour le respect du Lore qu’autre chose. Poufsouffle ne m’a pas semblé moins virulente que Serpentard sur le terrain par exemple. La modification du style de jeu sera essentiellement dictée par les bonus à débloquer en réalisant des actions spécifiques (attraper x fois le vif d’or, etc.)
Un jeu bien réalisé, amusant, avec des parties bien rythmées donc, mais dont la redondance du gameplay peine à me retenir personnellement.