Sous ses airs colorés et enfantins, Candy Conquest cache un véritable duel de stratégie. Les règles sont d’une simplicité déconcertante, mais la profondeur du jeu surprend dès les premières parties. On s’y lance pour le fun, on y revient pour le défi. Une mécanique aussi piquante qu’un bonbon acidulé.
Comment ça se joue ?
Le but est simple : être le premier à aligner 4 formes de sa couleur. Cela peut se faire en ligne, en diagonale ou en colonne (en empilant les formes). Chaque joueur dispose de bonbons constitués de deux formes imbriquées, choisies parmi trois types (rond, carré, étoile), et deux tailles (petite ou grande).
À chaque tour, on place un bonbon sur une case libre du plateau ou par-dessus un autre bonbon en respectant les règles d’emboîtement (une petite forme peut être recouverte par une grande, mais il faut que les formes soient de même type).
Le plateau présente des cases spécifiques aux grandes ou aux petites formes, ajoutant une contrainte spatiale qui oblige à anticiper. Seules les formes visibles comptent, et une seule partie suffit pour comprendre que bloquer les autres est aussi crucial que construire son propre alignement.


Un jeu de placement à la fois simple et diabolique
Là où Candy Conquest réussit un joli tour de force, c’est dans sa capacité à être à la fois ultra accessible et stratégiquement exigeant. Les premiers tours sont souvent hésitants, puis on commence à « voir » les possibilités du jeu : on pense en volumes, on prévoit les empilements, on anticipe les masquages.
C’est un peu le jeu d’alignement qui rencontre les échecs : chaque décision est réversible, chaque coup peut être déjoué, chaque tentative d’alignement peut être contrariée. Le matériel est coloré, tactile et très plaisant à manipuler.
Et surtout, une fois la partie terminée, on a très souvent envie d’en refaire une, pour tester une autre stratégie, explorer une nouvelle approche ou simplement prendre sa revanche. Le signe des bons jeux.
Un petit bijou tactique enrobé de sucre
Candy Conquest est un jeu redoutablement malin qui réconcilie esthétique légère et stratégie solide. Il conviendra aussi bien à des enfants un peu aguerris qu’à des adultes qui aiment les défis mentaux bien dosés. Un format court, un objectif clair, et une envie quasi immédiate d’y retourner.
Candy Conquest, un jeu de Robert Coleman, illustré par Kyle Frink et édité par Iello.
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge : dès 8 ans
Durée moyenne d’une partie : 15 minutes